Yappae Sang Embrasé Chapitre 36 - Caelia (2/2)

Chapitre 36 - Caelia (2/2)

Je roulai des yeux et sous une impulsion, mes flammes m’encerclèrent et je jaillis sous ma forme de phénix, m’élançant vers le ciel. Le basilic me repéra et cracha son venin. Je l’esquivai sans difficulté, le tout était d’épuiser cet animal géant pour que le San Emie puisse utiliser son talent de manipulateur... Tantôt, j’attaquai physiquement avec mes serres, lacérant ses écailles, et tantôt, je relâchai des braises sur son épaisse peau. Le basilic fatiguait et commençait à supporter de moins en moins mes attaques répétitives. J’avais presque l’impression de danser. De plus, le serpent perdait la tête, car Altaïr le combattait avec fourberie. Il maniait le sang de sa victime, déréglant le système interne de son adversaire. Altaïr s’amusait à envoyer un surplus de sang au cerveau ou dans le cœur ou à boucher les artères de ses adversaires en engendrant des coagulations. Le basilic faiblissait en coup, en vitesse, en puissant.


Lorsque j’observai une ouverture, je fondis, et lui arrachai une partie de la gueule, avant de le clouer au sol. Pour son plus grand malheur, il croisa le regard du San Emie. L’éclat dans les yeux de la bête diminuait, Altaïr s’insinua dans son esprit. Lentement, la pierre de vie devenait visible, il fallait juste qu’Altaïr tende le bras.


Mon cœur rata un mouvement. Les yeux du basilic avaient brillé un court instant, mais suffisant pour que je comprenne. Je fonçai vers Altaïr et l’étreignis dans mes ailes, créant une barrière de flammes. Un violent crépitement résonna et une odeur nauséabonde envahit nos narines. Le basilic avait craché son venin sur nous, et mes flammes ainsi que mon corps de feu avait absorbé une bonne partie. Je repris forme humaine, tenant mon bras tourmenté par le poison. Ma chair était à vif et mes flammes brûlaient la blessure pour limiter la propagation du venin et guérir ma plaie. L’héritier des San Emie fut horrifié à la vue de mon membre meurtrie et une colère sourde grimpa en lui. Il tendit la main dans ma direction et je compris le fond de sa pensée. Il voulait achever le basilic. Luttant contre le poison, je concentrai ma magie en une sphère qui prit la forme d’une épée de feu. Altaïr la saisit et piqua vers le monstre. En y réfléchissant, il s’agissait de la première fois que j’assistais à un combat mettant Altaïr en scène. Il était rapide, très rapide. Aucun coup n’était laissé au hasard. Le San Emie était un véritable stratège de la guerre. Le basilic pliait contre son ennemi. Il fallait aussi dire que je l’avais bien épuisé avant...


Altaïr contra une attaque, prit appui sur la queue du serpent et se propulsa en air. Avec un enchainement digne des plus grands gymnastes, il enfonça l’épée de feu dans la tête du serpent, le forçant à céder face à la puissance du coup. Le choc au sol fit voler en poussière le sable et d’une manière qui m’était totalement inconnue, Altaïr récita une incantation et l’épée de feu augmenta d’intensité, les flammes grossirent, englobant le San Emie et le basilic. Lorsque la poussière de sable retomba, ma vue s’adapta de nouveau sous ce soleil de plomb. Le serpent s’effritait et Altaïr ramassa sa pierre de vie, puis se rua vers moi. Avec une douceur presque irréelle, Altaïr posa sa main sur mon bras blessé, je mordis ma lèvre de douleur. Et une sensation agréable parcourra mon corps.


— Tu devrais peut-être penser sérieusement à m’engager comme infirmier, m’agaça Altaïr avec son sourire arrogant. Je vais finir par croire que tu fais exprès de te blesser.


— Et pour quelles raisons je m’amuserai à m’écorcher la chair à vif ?


— Premièrement, car tu es un peu dérangée, mais ça doit être de famille. Et secondement, car tu veux que je m’occupe de toi. Je peux comprendre, un si bel homme...


— C’est fou la façon dont tu fais naitre en moi des envies de violence.


— La seule violence que tu t’infliges est ta malhonnêteté. Humph. (Il pressa ma plaie, de sa main, mixant mes émotions et m’arrachant un râle de douleur.) Oups.


— Tu l’as fait exprès ! L’accusai-je sans détour.


— Moi ? Jamais. Répondit-il faussement.

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2 commentaires

Phyphy 😜

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Il y a un an

Ce qui m’inquiète c’est que Luell a peut-être déjà pu l’affronter… Toujours est-il que leur rapprochement corporel et spirituel au petit poussin et à la sangsue me comble !

Akame

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Il y a un an

Comme quoi caelia à le don de risquer sa vie pour protéger sa belle sangsue. Au moins le basilic est réduit en miettes mais ont-ils été assez rapide ? Je me demande si luell est encore de la partie.
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