Yappae Sang Embrasé Chapitre 36 - Caelia (1/2)

Chapitre 36 - Caelia (1/2)

J’ignorai combien de secondes, voire minutes, s’étaient écoulées depuis que le San Emie me tenait dans ses bras. Ma concentration se focalisait sur les battements de mon cœur, qu’Altaïr pouvait, sûrement entendre. Son souffle chaud, frappant à intervalles réguliers sur mon cou, ne faisait qu’intensifier la chaleur de mon corps. Je pouvais sentir des flammes s’échapper des pores de ma peau, je surchauffais. Et je voulais mettre cela sur le dos du désert dans lequel nous avions été transportés, mais cela revenait à me mentir. Sur cette dernière pensée, je m’écartai.


— Altaïr... Nous avons eu des hauts et des bas, surtout des bas... Mais-


— Chut. Il s’approche.


Je détournai mes yeux de ceux d’Altaïr pour épier le paysage sablé, le basilic ondula sur les dunes à la recherche de nouvelles victimes. Et seule la Déesse Fataeïs pouvait dénombrer les cas... Bien que terrifiée à la vue de ce monstre cracheur de venin, mon instinct de chasseur volant me tiraillait de fondre sur lui et de les déchiqueter de mes serres. Les mèches de cheveux d’Altaïr chatouillèrent mon visage, alors que ses lèvres effleurèrent mon oreille. Son murmure me fit l’effet d’une caresse, dans le long de ma colonne vertébrale. J’étais certaine qu’il m’avait vu frémir.


— Je pense qu’il faut juste récupérer la Fleur de Glace pour s’échapper de cet enfer de sable. Cette Mylha y est pour quelque chose.


J’acquiesçai. Il s’agissait du raisonnement le plus logique et plausible. Il n’y avait qu’un désert à perte de vue, un immense serpent et une fleur rarissime. Les jets de dés pointaient tous cette direction. Néanmoins, je devais trouver mon petit frère, car je ne partirai pas d’ici sans lui.


— Il faut nous divi-


Ma tête s’enfonça dans les grains chauds, m’empêchant de terminer ma phrase. Je me débattis sous la main d’Altaïr.


— N’essaye même pas de foncer tête baissée sur un basilic ! Tu es peut-être la grande Caelia, mais tu ne restes pas moins un vulgaire piaf.


— La ferme, sale sangsue ! Râlai-je en me libérant de sa poigne. Au moins, j’ai l’avantage d’avoir un sixième sens primitif, pas toi ! Quoique, tu es aussi vicieux que ce reptile !


— Tant de louanges va me faire rougir, je t’en prie, continue, ironisa l’héritier des San Emie. Et essuie ton visage, tu ne ressembles plus à rien.


— Je devrais peut-être te faire rôtir une bonne fois pour toutes.


— J’ai toujours su que tu voulais me dévorer tout cru, mais il s’agirait de clore les fantaisies qui t’habitent.


Ma mâchoire se décrocha et je clignai des paupières, désabusée. J’avais diverses motivations quant à un futur assassinat, et en ce moment, il portait sur son arrogance. Cette sale Diva me pompait toute mon énergie et pourtant, j’avais l’habitude de batailler face à deux frères. Altaïr saisit mon visage et pressa mes joues de ses doigts. Sale petit enfoiré...


— Donc, tu vas m’écouter sagement, d’accord ? M'adressa Altaïr, me prenant visiblement pour une enfant. Ta vie est en danger, ok ? Donc pas de folie. Nous tuons ce satané sac à main et nous partons à la recherche de ton diablotin de frère.


—... O...ui.


— Parfait ! J’ai toujours su que nous pourrions former une bonne équipe, si tu la bouclais un peu plus et que tu faisais fonctionner tes oreilles pour écouter et surtout entendre ma délicate voix.


— Dis-moi, articulai-je difficilement, ton égo fait quelle taille ? Car je commence à me poser de sérieuses questions.


— Le Basilic est un monstre puissant et cracheur d’un venin si puissant, qu’il détruit tout, m’ignora Altaïr en changeant de sujet et en lâchant mon visage. Sa peau se reforme directement après une blessure, une force brute et une vitesse hors pair. Cependant, son point faible est sa pierre de vie, comme tout monstre.


— Et elle se trouve dans la gueule... Tu voulais te faire dévorer tout cru, vas-y, je t’ouvre le chemin.


— Je n’ai jamais dit ça ! Répliqua Altaïr, alors que ses joues s’empourpraient légèrement. Bien... Le plan est simple. Tu le divertis, jusqu’à ce qu’il croise mon regard. A ce moment, j’userai de ma capacité de manipulation mentale pour l’affaiblir et-


— Tu peux manipuler mentalement ? Lui demandai-je avec un mouvement de recul.


Altaïr me plaqua, de nouveau, contre le sable et marmonna.


— Oui et tu ne devais pas le savoir, donc oublie cette information.


— Tu es encore plus dangereux que je le pensais, j’aurais dû te tuer dans ton bain, ou lorsque tu avais quatorze ans et sans défense... Répondis-je en observant sa réaction.


Altaïr plissa les paupières et se tourna, torse face à moi, appuyé sur son coude. Il m’ouvrit un sourire énigmatique et souffla :


— Peut-être, mais quel dommage que je t’ai attrapé dans mes filets, petit poussin.

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2 commentaires

Akame

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Il y a un an

Olala l' équipe de bras cassé en action il vous nous faire n'importe quoi. Je prend les paris, le combat entre ses deux là va tuer le basilic sans même qu'il y ait d'attaque prémédité XD

Yappae

-

Il y a un an

😭😭😭 disons qu’il va y avoir d’autres conséquences ⚰️
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