Fyctia
Chapitre 31 - Altaïr (2/2)
— Où se trouve le Saule Pleureur ? Il me faut des réponses maintenant.
Luell, derrière elle, semblait gêné et se dérobait sous mon regard.
— Vous devez vous reposer. Imposa le médecin.
— Je vais passer avec gentillesse ou user de la force, à vous de voir. Menaça mon petit poussin.
Des flammes commencèrent à l’entourer, alors que ses cheveux flottaient légèrement. Le doré de ses iris brillait, prête à attaquer. Son frère s’était, lui aussi, mis en position défensive. Ses cheveux blonds prenaient la même teinte que les iris de sa sœur.
— Allons, nous n’allons pas nous battre. Alors que nous vous avons offert l’hospitalité. Gronda Tarahban. D’autant plus, que je serais le premier à vous accompagner au Saule Pleureur, mais vous avez besoin de repos.
La situation dérapait à une vitesse exponentielle et je ne comprenais pas pourquoi. Caelia et Luell n’agiraient pas de cette manière, sans fondement. Je tentai de m’approcher, mais Caelia projeta une flamme dans ma direction. Le vieillard la bloqua, sans difficulté. Ce n’était pas une attaque, mais un avertissement. Caelia me prévenait.
— Toi, ne t’avise pas de t’approcher. Surtout pas avec l’objet que tu as dans ta poche ! Cracha-t-elle.
Je tâtai ma poche, me remémorant la boucle d’oreille.
— Je ne comptais pas l’user, je peux te soumettre sans un objet aussi odieux. Répliquai-je, sans sourciller, il ne fallait pas qu’elle et son stupide sixième sens de bête sente mon incertitude.
— Reparti avec ce ton, vaurien ? Fulmina Caelia.
Je déglutis, ses flammes redoublèrent de chaleur et de grandeur. Je ne savais pas ce qu’elle avait demandé aux feux follets, mais ces sales créatures avaient vendu la flammèche.
— Tu veux que je la détruise sous tes yeux ? (Je sortis la boucle d’oreille et lui montrai).
Elle zieuta vers son frère et celui-ci hocha de la tête.
— Mets-la-moi.
Je ne savais pas ce qui me surprenait le plus, Caelia, qui laissait son frère mettre un objet, pouvait le maîtriser ou Luell qui se proposait. Une sensation hasardeuse grimpa en moi. Je réduisis la boucle d’oreille en miettes. Aussitôt, les flammes de Caelia disparurent et Luell explosa de rire, déstabilisant tout le monde.
—Tu vois ? J’ai gagné. Rigola Luell, affligeant un coup de coude à sa sœur. Altaïr, tu viens de signer ton arrêt de mort. Je ne pense pas que ton père sera content. Chantonna Luell.
— Tu es un insupportable, Luell... (Caelia secoua la tête en soufflant.) Je veux quand même voir le Saule Pleureur.
— Attends, attends, attends ! Je peux savoir ce qu’il se passe ? M’insurgeai-je.
— Très simplement. Caelia et moi, nous sommes réveillés depuis un petit moment, mais nous avons préféré observer les environs grâce aux feux follets. Donc nous avons entendu parler de vos discussions. Toutes. Révéla Luell, tout sourire.
— Nous voulions juste savoir si vous étiez des personnes qui méritaient notre confiance, surtout en un temps où les phénix de feu sont menacés. Compléta Caelia. Cela passait par l’approbation de voir le Saule Pleureur et la destruction de cet artefact.
Le médecin se laissa glisser contre le mur, gémissant doucement. Tous entendirent ses contestations et son envie de démissionner.
— Mah, mah. Ça va aller, mon petit. Reprit le vieillard.
— Vous êtes aussi tordus que votre oncle, Axion... Pesta Tarahban, dans sa barbe.
Les phénix y répondirent avec un grand sourire. Malgré mon air stoïque, je sentais mes émotions se déchaîner. Ces sales oiseaux de malheur avaient fait pression, sur ma personne, juste pour voir la manière dont je réagirai. Un ricanement s’éleva dans ma gorge. J’avais envie de leur faire ravaler leur sourire moqueur. Surtout à Caelia. L’espace d’un instant, user de mes capacités de manipulation mentale frôla la surface de mon esprit. Mais je me ravisai, cet usage avait un poids à porter.
— Serait-ce possible de communiquer avec la Reine ? S’enquit Caelia.
Tarahban fit quelques mouvements de tête pour lui répondre, et nous intima de le suivre. Sur tout le trajet, les deux phénix étaient silencieux. Trop silencieux. J’avais l’impression de sauter dans un piège. Et cette sensation se raffermissait quand Caelia me lançait quelques regards mutins. Nous arrivâmes à une salle, mieux entretenue que l’infirmerie de fortune. Des lianes tombaient du plafond rocheux et des fleurs de divers couleurs peuplaient les parois, offrant à la pièce un paysage luxuriant. Au milieu, un orbe voltigeait. Tarahban tendit la main vers l’artefact et celui-ci s’activa. Plusieurs minutes s’écoulèrent et la Reine apparut, avec un air... renfrogné ?
— J’espère que c’est urgent. Nous sommes au plein milieu de la nuit.
— Ma Reine, j’ose vous dérangez, mais j’aimerais avoir votre avis sur cette phrase. Affirma Caelia avec une révérence.
Itch’Rey led Feyrie : e Rey ui sov led omb
1 commentaire
Akame
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Il y a un an