Mary_L Sailing into Forever. Chapitre 3.2

Chapitre 3.2

Molly, visiblement, remarqua mon air pensif.


— Bon, qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-elle en plissant les yeux. Tu n’as pas l’air super emballée par ce date, ni par Freddie. Pourquoi ?


Je pris une grande inspiration avant de répondre :


— Ok, mais promets-moi de ne pas rire ou te moquer de moi…


— Promis, fit-elle, l’air intriguée.


Je lui racontai tout. De notre conversation à table avec Aidan jusqu’à mon rêve, en passant par la partie où je l’avais stalké. Je lui confiai mes ressentis, mes doutes, et surtout cette question qui me taraudait : est-ce immoral de rêver de lui... de cette manière ?


Au fil de mon récit, Molly passa par toute une palette d’émotions. Ses yeux s’écarquillèrent, puis elle sourit, éclata de rire, secoua la tête, et finit par porter une main à sa bouche. Elle vivait chaque émotion, ce que je comprenais tout à fait.


— C’est tout, concluais-je.


— C’est tout ?! Tu attends quoi pour matcher avec son ami et lui demander le numéro d’Aidan ? lança-t-elle, visiblement emballée par l’idée.


Je grimaçai légèrement. L’idée ne me plaisait pas du tout. Je n’avais aucune envie de profiter de quelqu’un, encore moins pour mon propre plaisir. Je grimaçai légèrement. L’idée ne me plaisait pas du tout. Je n’avais aucune envie de profiter de quelqu’un, encore moins pour mon propre plaisir. Je secouai la tête peu convaincue de sa proposition.


— Je ne pense pas Molly... ce n’est pas trop sympa. Finis-je de dire.


— Bon, si tu ne le fais pas toi, moi je le fais ! Dit-elle d’un ton enjoué.

Je roulai des yeux, puis acceptai finalement. Si ça venait d’elle, peut-être que ça passerait crème. Nous continuâmes à discuter, partageant nos journées et parlant d’autres sujets peu importants. Avec Molly, je me sentais toujours rassurée, écoutée et soutenue. Elle faisait partie des rares personnes avec qui j’étais aussi proche. Elle était comme une deuxième sœur pour moi.


En parlant de sœur, il fallait absolument que j’appelle Cassie. Ma grande sœur, de quatre ans mon aînée, vivait à l’autre bout du monde. Malgré la distance, nous étions restées très proches. Nous avions pour habitude de nous appeler presque tous les jours – enfin, sauf ces derniers temps, et elle allait sûrement m’en passer un savon – pour échanger des nouvelles.


Récemment, Cassie m’avait annoncé une grande nouvelle : elle était fiancée. Cet appel avait été chargé d’émotions, rempli de bonheur et de larmes. Cela faisait dix ans qu’ils étaient ensemble, douze ans qu’ils se connaissaient. Ils incarnaient parfaitement le cliché des "high school sweethearts". Ils s’étaient rencontrés au lycée, mis en couple à la fac, et depuis, ils filaient le parfait amour. Bien sûr, elle me confiait parfois qu’il y avait des hauts et des bas, mais je ne les avais jamais vus faire une pause ou douter de leur amour.


Ce rêve m’inspirai énormément. Je rêvai de rencontrer un homme qui me fera chavirer, quelqu’un qui m’offrira des fleurs sans raison, qui me préparera le petit-déjeuner et m’emmènera en balade ou en week-end romantique. Je soupirai avant de reprendre le fil de la conversation avec Molly, qui me racontait sa dernière dispute avec sa mère. Il est vrai qu’elles ne s’entendaient pas du tout, et Molly le vivait très mal. Leur relation est houleuse, marquée par de la mauvaise communication. Elles n’arrivent pas à cohabiter sans élever la voix, et cela me fit beaucoup de peine, car pour moi, la famille est très importante. Mais Molly a une autre vision. Elle me répétait souvent que, pour elle, ce n’est pas une mère, mais une sorte d'ennemie.


Je la soutenais comme je pouvais. Parfois, elle pleurait sur mon épaule, d’autres fois, elle s’énervait, ou elle gardait le silence, feignant une indifférence qu’elle ne ressentait pas vraiment. Je savais qu’au fond d’elle, cette situation la faisait beaucoup souffrir. De nombreuses fois, Molly venait sonner chez mes parents pour passer la nuit, et à chaque fois, ils l’accueillaient à bras ouverts. Ils avaient pour elle une tendresse presque parentale, et je savais qu’elle trouvait chez eux un réconfort qu’elle n’avait jamais chez elle. Molly était toujours très reconnaissante envers mes parents, mais parfois, elle n’osait pas « nous déranger » et préférait passer la nuit à l’hôtel ou chez James.


Nous nous dîmes au revoir et raccrochâmes chacune de notre côté. Je me lançai dans mes occupations : grand ménage, atelier cuisine et rattrapage de séries. Heureusement, je ne travaillais pas aujourd’hui. J’étais encore épuisée de la veille et n’arrivais pas à récupérer. Les soirées de ce genre ne sont pas vraiment ma tasse de thé. Je suis plus du genre à rester sous mes couettes avec une tisane qu’à aller danser. Mais cette fois, je n’avais pas eu le choix, puisque j’étais en date. D’ailleurs, je n’avais toujours aucune nouvelle. Il était quatorze heures, et je commençais sérieusement à m’inquiéter. Je me refaisais le film de la soirée dans ma tête : avais-je fait quelque chose de mal ? Avais-je dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Ou, pire encore, peut-être que je ne lui plaisais plus...


Je soupirai et tentai de me concentrer sur la série en cours. J’ai toujours été celle qui se remettait en question, persuadée que j’étais toujours la fautive. Or, bien souvent, c’était l’autre en face. Mais j’étais aveugle face à cela. Je me devais d’être au top, parfaite, irréprochable, avec de bonnes manières. Alors, forcément, si une relation n’aboutissait pas, je pensais que c’était entièrement ma faute. Malgré les discours rassurants et répétés de ma psy, je n’arrivais pas à me détacher de ces pensées négatives, des idées qui n’avaient pour effet que de me faire du mal. Et pourtant, je savais qu’elles étaient totalement fausses.


Je regardai l’heure sur mon téléphone pour la énième fois, puis décidai de le poser une bonne fois pour toutes. Il était temps de me concentrer sur Klaus Mikaelson, qui déployait tout son charme face à Caroline Forbes dans la série mythique The Vampire Diaries.


Après une trentaine de minutes plongée dans l’épisode, la sonnerie de ma porte retentit, me tirant brusquement de Mystic Falls. Intriguée, je me levai et me recoiffai rapidement avant de me diriger vers la porte. Mais qui cela pouvait-il bien être ? Je n’attendais personne…


Ni une, ni deux, je regardai par le judas de la porte. Un livreur se tenait là, portant un énorme carton dans ses bras. J’ouvris la porte, le saluai poliment, signai son formulaire, puis pris le carton avec précaution entre mes mains. Je me dirigeai vers la cuisine pour poser le colis. Mon cœur s’accéléra, battant la chamade.


Avec précaution, j’ouvris le carton.


Ce que je découvris à l’intérieur me remplit de surprise. Un magnifique bouquet trônait fièrement à l’intérieur. Les fleurs, dans des teintes rouges éclatantes, formaient une harmonie parfaite.


Mon regard se posa alors sur une petite carte attachée au bouquet.


Mais… qui pouvait bien m’avoir envoyé cela ?







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7 commentaires

IvyC

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Il y a 2 mois

Je continue mon soutien 🥰 N'hésite pas à passer sur la mienne 😍

Ally P

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Il y a 3 mois

❤️🥰

Anaïs Tehci

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Il y a 2 mois

Quelques likes de soutien 😊

Mary_L

-

Il y a 2 mois

Merciiiii beaucoup!
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