Fyctia
Tigre royal
La semaine se déroule sur le même rythme. Je n'arrive pas à croiser Cassy une seule fois mais cela me permet de me river au boulot. J'avoue que je prends mon pied à travailler sur le graphisme d'un projet de communication pour une start-up. Ils sont ouverts à toute idée originale et je peux laisser libre cours à mon esprit de créativité. Pour un premier projet, la carte blanche est un bonheur.
Je tente un ultime passage devant la plateforme marketing le vendredi en fin de journée, mais toujours pas de Cassy. Elle était en déplacement une partie de la semaine. Peut-être n'est-elle pas rentrée. Etant donné que je n'ai rien de particulier à lui demander, je ne m'invite pas dans le service sous peine de lancer quelques rumeurs. Le monde de la communication est très enclin aux potins et je n'ai pas envie d'en être le sujet.
Blasé, je profite de mon week-end pour retrouver les potes. Comme toujours, nous sortons au Petrivo pour profiter de ses alcools forts et des jolies filles. Et comme toujours, je lève un beau spécimen pour la soirée du samedi.
Elle est jolie et hyper entreprenante. Lorsqu'elle m'invite à sortir du bar pour nous trouver un coin tranquille, je la suis. Elle descend directement là où ça m'intéresse et lorsqu'elle enfourne mon sexe dans sa bouche goulûment sans préliminaires, je décolle direct. Debout, appuyé contre le mur, je ferme les yeux et imagine la bouche gourmande de Cassy à la place de celle de la fille dont je ne sais même pas le prénom. Elle a du me le dire mais ça m'indiffère.
Cassy donc... Je viens en moins de trois minutes dans la bouche de la fille, sans la prévenir. Elle avale en déglutissant. Le son me fait ouvrir les yeux. Elle me regarde avec une envie évidente et attrape mes lèvres. Je trouve le goût de mon foutre dans sa bouche et j'hallucine sur l'inconscience de ces filles qui me veulent au point d'en oublier la base. Si elle crois que je vais me la taper sans préservatif, ce qu'elle a l'air d'imaginer en baissant sa culotte et en empoignant mon sexe pour l'insérer dans le sien, elle rêve.
— Préservatif jeune fille !
— Pardon ? Tu plaisantes ! Tu viens dans ma bouche sans prévenir et tu veux mettre un bout de plastique ?
— Ouais. Primo je sais pas si t'es clean. Et secondo, j’ai pas envie de me retrouver avec un gosse dans les pattes.
— Connard !
— Vraiment ? Je ne crois pas t'avoir traité de salope. Pourtant je pourrais.
— Connard !!!
La fille se décolle brusquement de mon torse où elle s'était agrippée et part furax en direction de l'entrée du bar. J'en rigole ouvertement. Sans déconner ! Elle se prend pour qui cette meuf !
N'ayant pas envie de retourner à l'intérieur, j'envoie un message à Gustave qui m'informe qu'ils sont en train de mater « Star Wars » avec Franck. Je l'ai vu déjà deux fois mais je m'invite et il accepte que je les rejoigne chez lui. Je les retrouve vautrés sur le canapé, avec pop-corn et bière. La base, ça promet d'être sympa.
Je suis réveillé à six heures du mat' par un bruit effrayant. Affalé sur le canapé de Gustave qui a disparu, Francky ronfle bruyamment à mon oreille. Je comprends mieux le réveil en fanfare !
Je cherche Gustave que je trouve dans son lit, en train de roupiller copieusement. Je décide de rentrer chez moi et lui envoie un texto pour le remercier de son invitation. Nous nous sommes tapés la dernière trilogie de la série et je ne m'en lasse pas.
Je m'écroule sur mon lit en arrivant chez moi et pionce jusqu'en début d'après-midi. Je me réveille la bite en feu, le visage de Cassy et son immense sourire restant imprimés sur ma rétine. Putain encore elle ! C'est à la fois doux et énervant.
J'ai besoin de me faire propre et de me soulager. Je me fais couler un bon bain. M'enliser dans cette eau chaude est un réel bonheur et attise mon érection. Je caresse mon torse, mes tétons déjà rétractés au contact de l'eau bouillante puis je vais rapidement à l'essentiel, mon pénis, que je cajole doucement, lentement. Je ferme les yeux et les mains de Cassy s'invitent à la place des miennes, puis sa bouche. Rien qu'à cette idée, faire durer le plaisir est juste impossible. Je jouis en une vitesse record et dans un bien-être indicible. Je reviens paresseusement à moi avant d'ouvrir les yeux et de constater que mon rêve n'en était qu'un. Je suis à nouveau frustré et agacé, mais cette parenthèse m'a presque procuré plus de plaisir que la nana de la veille.
Je passe le dimanche à dessiner. Perdu dans mes pensées, ma main semble guider mon crayon sans concertation avec mon cerveau ou presque. La silhouette féminine qui ressort de ses deux esquisses ressemble étrangement à celle de mon affection. Elle est vêtue d'une longue robe noire fendue jusqu'en haut de la cuisse gauche, épaules dégagées, le bras levé brandissant une épée de laquelle s'envolent des étoiles. Derrière elle, un fauve immense issu d'un monde imaginaire ouvre une gueule béante. Puis, sur la seconde planche, le fauve est couché en signe de soumission devant une reine radieuse qui règne sur le monde.
A la fois satisfait de mon œuvre et surpris par l'inspiration, j'éclate de rire à l'idée que ce dessin décrit très bien ce que je vis depuis plus d'une semaine. Je suis le tigre royal qu'elle soumet à la tentation, sans jamais lui donner l'occasion de renchérir.
11 commentaires
Carrie N
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Il y a 7 ans
Carrie N
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Il y a 7 ans
Myjanyy
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Myjanyy
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Carrie N
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Carrie N
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Carrie N
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nchartie
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Carrie N
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Il y a 7 ans