Fyctia
Chapitre 1: La proposition 2/2
— Juliann Meyers, cela vous dit quelque chose ?
— J’en ai vaguement entendu parler, mais je ne sais pas de qui il s’agit.
Elle me regarde en haussant les sourcils signe qu’elle n’en revient pas. Cet homme doit être célèbre sinon elle n'aborderait pas le sujet, seulement je ne connais pas tout le gratin d’Hollywood.
— Il va falloir suivre un peu plus l’actualité people du moment ! Cet homme est l’un des célibataires les plus convoité du moment. Malgré cette information, il reste toujours un inconnu pour moi.
Je vois madame Witzel désespérée, poussant un souffle d’exaspération, elle pivote vers son ordinateur. Je ne sais pas si c’est le signal pour quitter son bureau ou non. Alors que je m’apprête à prendre mes jambes à mon cou, ma patronne tourne l’écran vers moi et la photo d’un homme s’affiche. Il possède un charme fou même à travers l’écran, son regard est magnétique. Sa beauté est indéniable, comment un tel spécimen peut-il être célibataire ?
— Connaissez-vous Meeting Gods ? Me demande-t-elle en levant les yeux au ciel.
Effectivement cela me dit quelque chose sans pour autant en connaître la provenance. De moi-même, je saisis le clavier puis tapent ces mots sur le moteur de recherche. J’arrive sur la page d’un jeu de téléréalité. Quatre hommes sont représentés en arrière-plan. Le peu de vêtements qu’ils portent oblige nos yeux à admirer leurs corps d'apollon. Sans aucun regret je détaille chaque corps un par un, jusqu’à tomber face à ce fameux Juliann Meyers. C’est incontestablement l’homme le plus séduisant que j’ai jamais vu. Le site décrit les quatre spécimens comme des dieux vivants capables de réaliser les fantasmes les plus absolus.
— Comme vous pouvez le voir, il fait partie d’un jeu de téléréalité. Cela fait deux saisons qu’il y participe. Le but ? Trouver la femme de sa vie. Ce n’est toujours pas le cas pour lui, et tous les magazines se demandent pourquoi.
Peu à peu je commence à comprendre quel sera le prochain sujet de mon article. Travailler sur les secrets de cet homme ne sera pas de tout repos, mais au moins ce sera un régal pour mes yeux. Ma patronne poursuit :
— Flora, vous avez compris sur qui portera ton prochain article, seulement cette fois-ci, je ne veux pas me contenter d’un travail superficiel. Je veux trouver des informations au plus près de la source. Pour cela tu devras participer au programme, il y a trois mois, j’ai envoyé votre candidature pour être une des prétendantes de cette année.
Ma bouche s’ouvre d’elle-même, je suis littéralement abasourdie par ces propos. Comment a-t-elle pu faire ça sans me demander mon autorisation ? Écrire un papier en recherchant des informations sur internet, c’est tout à fait dans mes cordes, mais me retrouver face à mon sujet est totalement différent. Je ne suis pas prête pour cette mission, la seule chose que je vais réussir à faire ? Me ridiculiser.
— Je sais que ce n'était pas ce que vous attendiez Flora, pourtant l’avenir du journal en dépend. Si vous parvenez à recueillir et à traiter un tel article, non seulement vous permettrez à l’entreprise de devenir une des plus influentes du secteur, vous serez également reconnue pour être une grande journaliste, poursuit-elle en essayant de me convaincre.
— Madame... je... je ne suis pas de taille pour ce sujet, je vais tout faire capoter avec ma maladresse légendaire.
Me retrouver face à la gent masculine me paralyse plus qu’autre chose. Il ne faut pas que je sois en face de lui sinon rien ne sera possible, j’essaie tant bien que mal de la persuader de choisir une autre personne. Malheureusement, son regard noir me fait comprendre que je n’ai pas vraiment le choix.
— Ma petite Flora…vous devriez visionner la vidéo du jeu pour mieux comprendre de quoi il s’agit. Après cela nous en reparlerons.
Elle se penche à côté de moi et met en route la fameuse vidéo, cinq minutes de visionnage m’attendent. Appréhendant ce que je vais voir, je m’avachis sur le siège.
"La règle du jeu est simple : Quatre dieux vivants tous plus séduisants dont le seul but est de trouver la femme de leur vie. Douze prétendantes, appelées les déesses, se batailleront pour séduire l’un des dieux. Durant plusieurs semaines, elles mettront tout en œuvre pour faire succomber ces apollons. Un nom de code permettra de garder le mystère durant la première étape, celle des découvertes. Face à un miroir sans tain, les prétendantes pourront questionner les dieux durant sept minutes chaque jour, sans jamais les voir. Ne dit-on pas qu’il faut savoir aimer au-delà des apparences. C’est en tout cas…"
Avant même que la vidéo se termine, j’y mets fin, complètement sidérée par ce que je viens d’entendre. C’est une immense mascarade, je vais bientôt me réveiller, ce n’est pas possible autrement. Comment veut-elle que je participe à un tel programme ? Je ne suis pas capable de jouer un rôle, surtout celui de la séductrice.
— Flora, je vois bien que cette idée ne vous plait pas, mais réfléchissez au bénéfice que vous pourriez en tirer. Une immense carrière de journaliste s’offre à vous, pour y accéder il vous suffit d’accepter ma proposition.
— J’aurais besoin de repenser à cette proposition au calme, je peux vous rendre ma décision demain ? Lui demandé-je totalement perdue par toutes ces informations.
— Demain matin neuf heures dans mon bureau, je ne pourrais pas plus attendre. Le jeu commence la semaine prochaine.
Je sors de son bureau, chamboulée par tout ce que mon cerveau vient d’ingurgiter. Tout d’abord mon article qui était selon elle très bon, puis cette proposition déroutante qui m’amène à me questionner sur ce que je veux vraiment. Je sens que je vais avoir besoin d’en parler à quelqu’un, Dean semble être la personne parfaite, seulement son bureau est vide à mon arrivée. Et si je lui proposais d’aller boire un coup ce soir pour en discuter ?
Moi: SOS ! Besoin de voir mon ami de toute urgence ce soir autour d’un verre.
Dean: SOS bien reçu, rendez-vous ce soir au little risk à vingt heures ma belle.
Moi: Tu es le meilleur ! Je t’aime.
Dean: On me le dit souvent, je t’aime aussi minimoys.
Moi: Arrête avec ce surnom !
Dean: Il ne reflète que la vérité, tu es petite c’est comme ça, je t’aime quand même.
Il parvient toujours à me faire rire, même quand une situation est délicate. Je suis tellement heureuse d’avoir une personne comme lui dans ma vie. Si seulement il existait un exemplaire similaire de lui, en plus grand et musclé, je serais amoureuse c’est sûr !
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Jane Moody
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Mac Leod
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