BettySophie Renaissance ou comment ton amour m'a sauvé Chapitre 23 - ARIANA ❤️‍🔥

Chapitre 23 - ARIANA ❤️‍🔥

« On reconnait la passion à l’interdit qu’elle jette sur le plaisir. » (Marcel JOUHANDEAU)


- Ici ? Maintenant ?

Je sens que Jacob hésite. Moi-même, je devrais hésiter, mais cette chanson que je viens de chanter devant lui a brisé mes barrières. Temporairement sans doute, mais j’en ai marre de résister à mes envies. Ce que je veux, c’est sentir cet homme contre moi. Il est torse nu devant moi et me dévore du regard. Je ne suis qu’une femme, après tout.

- Je viens de chanter devant toi ici et maintenant, alors pourquoi ne pas danser ensemble ?

Il sourit et je sens mon cœur battre plus fort.

- Je te laisse choisir la musique, dit-il.

Je sais parfaitement laquelle choisir.

- Ce n’est pas la musique dans Twilight* ? me demande-t-il quand les premières notes se font entendre.

- Si, j’adore cette chanson d’Iron & Wine. Maintenant détends toi et profite de ce moment.

Je place sa main au creux de mes reins et prends son autre main dans la mienne. Nous commençons à danser mais je peine rapidement à me concentrer sur mes pas. Nous sommes tellement proches que je n’ai qu’à lever la tête pour l’embrasser. La musique nous enveloppe et c’est comme si ce moment était suspendu dans le temps. Il resserre son bras autour de ma taille et je pose ma tête contre son épaule, appuyant ma poitrine contre son torse. Mes seins réagissent immédiatement et je sais qu’il l’a senti, à travers le fin tissu du maillot de bain.

- Ari, me chuchote-t-il à l’oreille. Tu me rends fou…

Mon corps s’embrase à ses paroles. Cet homme causera ma perte. Mais ne l’ai-je pas cherché ? Evidemment que si. Il me caresse le dos pendant que nous tournons lentement, au rythme de la musique.

- Ton odeur, dit-il en sentant ses cheveux, ta peau si douce…je crains de ne pas pouvoir me passer de toi. Pas une seule seconde.

Je me redresse pour le regarder. Mes dernières résistances cèdent et je sens mes yeux devenir humides.

- Tu pleures ?

- Non…c’est juste que je n’imaginais pas que ce serait aussi difficile de te résister…je…

- N’en dis pas plus.

Il prend mon visage entre ses mains et m’embrasse. Je fonds. Il m’embrasse avec une telle douceur, comme s’il ne voulait pas me brusquer alors que je sais qu’il meurt d’envie d’approfondir ce baiser. Je brûle du même désir que lui.

- Je peux ? je lui demande.

Il sait de quoi je parle et nous nous embrassons avec une passion et un désir non contenu. Ma langue vient chercher la sienne et il grogne de désir. Ce simple baiser devient un baiser passionné, digne des plus belles comédies romantiques. Je me suis souvent remémoré notre premier baiser mais mon souvenir ne nous rendait pas justice. Mes mains parcourent son corps tandis qu’il dévore ma bouche pour ensuite descendre jusqu’à mon cou et à la naissance de mes seins. Je gémis et je sens son érection contre mon bas-ventre. J’ai tellement envie de lui, plus rien n’existe autour. J’ai envie de son corps mais pas seulement. Je le veux lui tout entier. J’enroule mes jambes autour de lui et il me soulève. Nous brûlons de désir l’un pour l’autre et je suis persuadée qu’on aurait succombé, là dans cette serre…si un bruit dehors ne s’était pas fait entendre. Retour brutal à la réalité, je m’écarte de lui aussi vite que possible avant de me rhabiller.

- Va te cacher le temps que tu sois calmé, lui dis-je en désignant du regard son entre-jambe.

- Ari…

Je ne l’écoute pas et je rejoins ma chambre en courant, souhaitant y rester cloîtrée jusqu’au concert de ce soir. C’est sans compter Justine, Christophe et Bruno qui m’attendent devant la porte.

- Qu’est-ce que vous faites là ? je demande plus sèchement que je ne l’aurais voulu.

- On voulait parler du concert piscine, me dit Justine.

- Comme tu ne réponds pas à ton téléphone, on est là, continue Christophe, des reproches dans la voix.

- Où étais-tu ? me demande Bruno.

J’ai l’impression de subir un interrogatoire chaque fois que je m’absente retrouver Jacob.

- J’avais besoin de prendre l’air, l’annonce de Marc m’a perturbé.

- Oui, on s’en doute, dit Bruno en s’approchant de moi. Nous aussi. C’est justement pour ça qu’on venait t’en parler.

- Nous sommes un groupe, me rappelle Justine, on doit se soutenir et discuter.

- Elle a raison, renchérit Christophe.

J’ai l’impression que Justine pourrait dire n’importe quoi, Christophe serait quand même d’accord. Mais elle a raison et je me sens encore plus nulle de ne pas avoir répondu à mes amis. J’étais trop occupée avec Jacob.

- Je suis désolée. Allons discuter.

J’ouvre la porte avec ma carte et Bruno passe un bras autour de ma taille. Je ne peux m’empêcher de penser à ces autres mains qui me serraient il y a quelques minutes. Je frissonne. J’ai vraiment l’impression de trahir Bruno. Je me détache de lui et fais les cents pas.

- On va faire ce concert piscine, on n’a pas le choix. Il faut qu’on prouve à Marc, à David et à tous qu’on sait se mettre en danger. Nous avons le temps de nous y préparer.

- Tu es sûre ? demande Christophe.

- Moi je ne suis pas sûre. Je n’ai pas le même corps que toi, dit Justine.

Elle est constamment au régime et même si elle a des rondeurs, je la trouve magnifique.

- Tu es parfaite Ju, dit Christophe en s’approchant d’elle.

Il la regarde tendrement et je suis de plus en plus persuadé qu’il en est amoureux.

- Tu es splendide ma Ju, lui dis-je. Souviens toi le slogan de notre page : « Le poids, on… »

- « on s’en balance » termine Justine en souriant tristement.

- Exactement. Tu as vu, il y a de plus en plus d’abonnés sur notre page. Ils se confient à nous sur leurs peurs et sur leur combat contre l’obésité et le surpoids. Nous devons nous montrer fortes et les écouter, les soutenir et les aider du mieux qu’on peut.

- Ce serait bien qu’on puisse les rencontrer, dit Justine.

- Ce serait bien que tu appliques tes conseils, me dit Bruno. Même si pour moi, tu es parfaite.

Ses paroles font écho à celles de Jacob et je me sens de plus en plus mal.

- Ce sera moi la plus exposée, dis-je à Justine. On se laissera emporter par la musique et l’ambiance.

Justine retrouve le sourire et j’en suis heureuse.

- Qui essaie tu de convaincre ? me chuchote Bruno à l’oreille.

Je lui intime de se taire et je leur parle de la chanson du concert, en essayant de ne pas trop penser à celui pour qui je l’ai chanté. Nous travaillons dessus ainsi que sur d’autres chansons jusqu’à presque l’heure du concert. Cette activité m’évite de penser à Jacob et à ce baiser passionné qui enflamme chacune de mes cellules rien que d’y repenser.



*Twilight, chapitre 1 : fascination, Catherine HARDWICKE, 2008. Chanson : Flightless Bird, American Mouth, Iron & Wine, 2007




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4

4 commentaires

Dine79

-

Il y a 2 mois

💞

ninaracely

-

Il y a 3 mois

🥰

Vana Aim

-

Il y a 3 mois

❤️

Salma Rose

-

Il y a 3 mois

🌹🌹
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