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Chapitre 24 - JACOB ❤️🔥
« Une passion vaincue renaît aussitôt, si l’on n’est sans cesse sur ses gardes. » (Jean-Baptiste MASSILLON)
- Merci à tous pour vos applaudissements et votre accueil toujours chaleureux, dit Ariana au public rassemblé. Je vous laisse profiter d’un dernier interlude musical composé par Bruno, qui est à la guitare, Justine au piano et Christophe à la batterie.
Elle quitte la scène et je la suis du regard. J’ai remarqué des cernes sous ses yeux, elle a l’air épuisée. J’espère qu’elle pense à moi et que ça l’empêche de dormir. Moi, je n’arrête pas de penser à elle depuis trois jours et ce baiser qui a tout emporté sur son passage. J’ai essayé de lui en vouloir d’avoir encore fui et peut-être ai-je réussi pendant quelques heures. J’ai été en colère contre moi-même et contre tout le monde durant ces trois derniers jours. Je me suis engueulé avec mon père sur un dossier que j’aurais « mal rédigé » et avec ma mère car elle m’a reproché de ne pas être « concentré » sur mon travail. Mathilde m’a pris la tête à cause de mon « manque d’implication dans notre accord ». Ils m’ont tous saoulé mais ils ont raison. Je n’ai pas été concentré car je ne pensais qu’à elle. Ça aussi, ça m’énerve. Ari me fait beaucoup de bien mais me fait également du mal en ce moment. Ça ne peut pas durer comme ça. C’est pour ça que je me précipite vers les coulisses pour la retrouver avant que les autres n’arrivent, Doudou sur mes talons. La porte de sa loge est entrouverte et elle est de dos. Doudou me devance à l’intérieur. Elle caresse mon chien et se retourne. Nos regards se croisent. Toute la colère en moi se dissipe quand je croise ses yeux émeraude et j’ai la folle impression que tout ira bien dans ma vie.
- Justement je pensais à toi, me dit-elle avec honnêteté. Tu as l’air fatigué.
- Tu ne t’es pas regardé, dis-je, moqueur.
Elle sourit de nouveau et je sens mon cœur sur le point d’exploser. Sans réfléchir, je m’approche d’elle et la serre contre moi.
- Je ne peux vraiment pas te résister, murmure-t-elle avant de m’enserrer de ses bras.
- Tu me manques trop, je chuchote dans ses cheveux.
Elle soupire d’aise.
- Tu as le don de faire fondre mon cœur, me dit-elle. Le faire fondre comme du métal en fusion.
Je souris dans sa chevelure rousse.
- C’est exactement l’effet que tu me fais, lui dis-je.
Je me détache d’elle sans lui lâcher les bras pour autant.
- J’ai essayé de t’ignorer. Tu as dû le voir. Mais chaque soir, je luttais pour ne pas venir te retrouver après ton concert et chaque jour, je luttais pour ne pas venir te retrouver dans ta chambre…j’ai même été à la serre et au parc Magnol, en espérant que tu y serais.
- Je voulais y aller, mais je ne savais pas trop ce que j’allais te dire si je t’y voyais. Encore une fois j’ai fui. Je pensais que tu serais en colère contre moi, mais tu n’en as pas l’air…
Je pose une main sur sa joue et la caresse. Son corps réagit à mon contact.
- J’ai été en colère. Contre tout le monde, mais surtout contre moi. Je n’ai pensé qu’à toi ces trois derniers jours et ça m’énerve parce que je n’arrivais pas à me concentrer sur mon travail.
- C’est pareil pour moi. J’ai délaissé les membres du groupe et ils me l’ont reproché. C’est mal parce qu’ils sont comme ma famille et nous partageons ce même rêve de nous faire connaître. Si je pense tout le temps à toi, comment je peux me concentrer sur ma musique et sur eux ? Même si depuis que je te connais, je n’ai jamais été aussi inspirée pour chanter et composer…
Elle recule, s’assoit sur la chaise et se prend la tête entre les mains.
- C’est de ça que j’avais peur si je te cédais de nouveau. Mais je ne peux pas empêcher mon corps d’être attiré par le tiens…et s’il n’y avait que mon corps…En plus, tu es en couple ! Je suis une horrible personne.
Je souris, heureux qu’elle se livre. Je la rejoins et m’accroupis devant elle.
- Je te l’ai dit, Ari. J’ai besoin de toi. Tu es la seule qui me comprend et la seule qui arrive à atténuer voire à faire disparaître ma colère. Je suis beaucoup trop dépendant de toi et paradoxalement, ça m’énerve. Je devrais pouvoir y arriver tout seul, mais je n’y arrive pas.
- C’est toi qui arrives à te contrôler ta colère, Jac, me dit-elle avant de se lever. Je n’y suis pas pour grand-chose.
Cette fille ne tient pas en place.
- Tu sais que c’est faux, lui dis-je en la rejoignant. Mais merci de me pousser à le croire.
Je ne suis qu’à quelques millimètres d’elle. Je respire son parfum de rose et j’ai du mal à rester concentré.
- Je peux te demander pourquoi tu es de nouveau partie après ce baiser plus que parfait dans la serre ?
- Parce qu’on a dit qu’on serait juste amis.
- C’est toi qui as voulu qu’on danse, tu savais que ça finirait comme ça.
Je prends ses mains dans les miennes et caresse l’une d’elle avec mon pouce.
- Je suis partie parce que tu sais très bien que ce n’est pas correct. Tu es avec Mathilde et moi je suis plus ou moins avec Bruno et je sais que ces deux personnes vont souffrir si on est ensemble. J’ai peur que si on continue, on fasse souffrir beaucoup de monde autour de nous…
Un éclair de douleur passe dans ses yeux magnifiques.
- Franchement Ari, quand je te vois, je me dis que tout ira bien. Tu es tout ce que je désire. Chaque fibre de mon âme veut être avec toi. Comment savoir qu’on provoquera de la souffrance alors qu’on n’a jamais vraiment essayé ? Je pense qu’on souffre plus sans être ensemble, tu ne crois pas ?
- Mais et Mathi… ?
- Chut, je ne suis pas avec elle. Ce n’est que du faux. Je te raconterai plus tard.
- Jac…
- Dis-moi que tu ne veux pas être avec moi. Dis-moi que tu ne meurs pas d’envie de m’embrasser et je te laisserai tranquille. Ce sera très difficile mais je le ferai.
Je sais que je lui laisse la possibilité de fuir de nouveau, mais si elle franchit ce cap, ça doit être de son plein gré. Ses yeux s’embuent de larmes et elle m’attire contre elle.
- J’en ai assez de mentir.
Elle capture mes lèvres et m’embrasse passionnément. Elle s’agrippe à mon cou comme pour m’empêcher de s’éloigner. Elle me rend dingue. Je lui rends son baiser avec fougue et dégage tout ce qui est sur sa coiffeuse pour l’asseoir dessus. Je baise ses joues, ses yeux, son front, son cou et balade mes mains sur tout son corps. Je brûle littéralement. Elle passe ses mains sous ma chemise pour caresser mon dos. Je suis entre ses cuisses, mon érection contre elle.
- Je pourrais te faire l’amour ici et maintenant, lui dis-je dans un souffle.
- Alors fais-le. Je ne veux plus réfléchir.
Je souris et glisse mes doigts sous sa robe puis sous sa culotte. Elle se cambre tandis que je trouve son intimité.
- Jacob…me supplie-t-elle.
Je souris et continue de plus belle en posant mon autre main sur son sein dont je tire la pointe à travers sa robe. Je vais exploser de plaisir et je sens que son orgasme est proche. Elle va l’atteindre, c’est sûr…Mais un bruit de porte nous coupe dans notre lancée. C’est le batteur du groupe…et il nous a vu.
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Dine79
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Il y a 2 mois
BettySophie
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Il y a 2 mois
Angele Nive
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Il y a 2 mois
ninaracely
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BettySophie
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Virginie Roekens
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BettySophie
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Salma Rose
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BettySophie
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Il y a 2 mois