Fyctia
Prologue
Un silence pesant règne dans la pièce. Le décor est blanc, froid, sans vie, à l'image du propriétaire du bureau. Un vieil homme aux cheveux blancs est assis à son bureau, sa blouse est, elle aussi, d'un blanc immaculé. Il est à l'origine du seul bruit qui brise le silence : le tapotement de ses doigts sur le plexiglas blanc du bureau. Ses yeux bleus font peser sur le jeune homme en face de lui le poids d'un regard polaire. Il interrompt un instant ce tapotement pour nettoyer ses lunettes avant de les remettre. Il se lève et s'assoit sur son bureau face au jeune homme :
-Dîtes-moi Thomas, depuis combien de temps travaillez-vous avec moi ?
-Un peu plus de 3 ans Professeur. Sa voix tremble.
-Effectivement. Vous devez donc savoir que mes recherches sont plus qu'importantes pour moi, non ?
-Oui Professeur.
-Et vous savez également que je déteste l'incompétence. Pouvez vous me rappeler pourquoi je n'aime pas l'incompétence ?
-Parce que science et incompétence sont incompatibles et que nous sommes des scientifiques. Récite-t-il, la tête basse.
-Bien. Alors pouvez-vous m'expliquer comment est-il possible que vous, responsable de la sécurité des cobayes, vous ayez pu en laisser un s'échapper dans la nature ?
-Je... Le Professeur lève la main pour l'interrompre :
-Je me fiche de vos excuses. Notre spécimen le plus abouti est dans la nature. À cause de vous ! Le Professeur hurle, les veines de son coup ressortent à cause de son énervement.
-Les recherches ont été lancées le cobaye n'a pas pu aller bien loin, nous allons le retrouver.
-Il vaudrait mieux pour vous Thomas. Un accident est si vite arrivé surtout avec les enfants n'est ce pas ? D'ailleurs comment va votre fille ?
Thomas devient pâle face à la menace :
-Elle va bien.
-Pour l'instant en tout cas. Le Professeur s'arrête de parler pendant quelques instants et retourne s'asseoir derrière son bureau. Il toise Thomas et hurle :
-Qu'est-ce que vous foutez encore là ?
Pendant que Thomas sort en courant, le Professeur prend son verre en main. Cette dernière se crispe.
-Si près du but. Murmure-t-il. Sa mâchoire se crispe à son tour et le verre se brise, rompant une nouvelle fois le silence de la pièce.
4 commentaires
WhyNot?
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Il y a 9 ans
GwenouilleBouh
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Il y a 9 ans
WhyNot?
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Il y a 9 ans
MargotJustMargot
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Il y a 9 ans