Fyctia

**SOUVENIR DE SCÈNE DE VIOL. SI VOUS NE SOUHAITEZ PAS LIRE, DEMANDEZ MOI UN RÉSUMÉ DU CHAPITRE.

PS: seulement sur cette partie de chapitre. La seconde partie n'en aura pas**

Je pose mon sac dans la chambre et m'assois sur mon lit, fixant la porte fermée. Et j'expire. Ça fait du bien. C'était une journée riche en émotion. Trop riche. Une bousculade. Une discussion. Des « amis ». Puis-je les appeler comme ça ? Me considèrent-ils comme tel ? En tout cas, Lexia m'a invitée à venir manger avec eux demain. Est-ce un signe ?

Mais malgré cette bonne humeur qui m'a animée toute l'après-midi, je ne peux m'empêcher de repenser à l'épisode de ce matin. Le souvenir. La première fois. Qu'il est venu. Maxym veut devenir avocat. Traiter des cas d'agression. Des cas comme moi. Une fois qu'on l'aura retrouvé. Car oui, il s'est caché. Comme le gros lâche qu'il est. Il a disparu. Lâché dans la nature. Un animal sauvage. Dangereux. Prêt à tout pour se nourrir. Se nourrir de la peur de ses victimes. De la colère des petites. Du désespoir des adolescentes. Comme je l'ai vécu.

Encore ce bruit de pas. Depuis trois jours, il n'est pas venu. Depuis trois jours, je ne dors plus. J'ai trop peur qu'il revienne. Que ce cauchemar recommence. Je me dis que ce n'est qu'un cauchemar, car en journée, il est tellement sympa, le beau-père exemplaire. Mais pourtant, des pas lourds se dirigent vers ma chambre. La porte s'ouvre doucement. J'ai l'impression que le temps ralenti. J'ai l'impression qu'il fait exprès d' aller doucement, qu'il sait que je suis réveillée. Et cette impression se confirme lorsqu'il referme la porte derrière lui, son sourire illuminant son visage. Un sourire carnassier. Un sourire machiavélique. Un sourire diabolique. Un sourire qui promet de la souffrance. Un sourire qui assombrit son visage. Un sourire qui assombrit les moindres recoins de son âme.

Lorsqu'il vient s'asseoir à côté de moi, je le vois m'observer. Il sourit encore. Et moi, je m'étouffe avec ma respiration. Il se lève et vient se mettre juste devant mon visage. Il enlève son tee-shirt, dévoilant des muscles qui auraient fait fondre n'importe quelle femme, si celle-ci était consentante à ce qu'il prépare.

- Tu veux en voir plus, Lala ? chuchote-t-il.

Je secoue la tête de gauche à droite.

- Je comprends, tu as peur. Pourtant, je sais que tu en as envie. Ne t'inquiètes pas, personne ne le saura. Tu peux avouer, ça restera entre nous, je te le promet.

Je secoue la tête.

Il ouvre la braguette de son pantalon et le baisse. Je tourne le regard vers le mur. Mais il vient s'allonger à côté de moi. Je tourne la tête de l'autre côté. Il m'attrape le cou et m'oblige à tourner la tête vers lui.

- Ne t'inquiètes pas, Lala, tout ira bien. On va y aller doucement, parce que je sais que tu apprécies, mais que tu ne veux pas le dire. Pourtant, il n'y a aucune gêne à avoir. Nous ne sommes que tous les deux.

Il s'assoit sur moi, à hauteur de mes fesses, et commence à bouger doucement sur mon bassin, sa langue léchant ses lèvres, ses mains sur mes hanches, son sourire s'agrandissant au fur et à mesure. Je sens son membre durcir contre moi. Je ne peux pas retenir un gémissement de détresse. Il ne l'interprète pas comme ça.

- Tu vois, Lala, tu aimes ça. Vas-y, continue, mais pas trop fort, Nathalie dort.

Bientôt, c'est lui qui grogne. J'ai les larmes aux yeux. Je ne veux pas. Je ne veux pas. Je n'arrive pas à me débattre.

Il s'allonge sur moi, son souffle chaud dans mon oreille me fait frissonner. Ses mains quittent mes hanches et attrapent mon tee-shirt. Je suis figée, incapable de faire le moindre mouvement pour l'empêcher de le passer par-dessus mes épaules. Il le jette en bas du lit. Je me retrouve avec seulement un short et une culotte. Il détaille mon corps nu.

- T'es belle, Lala, murmure-t-il.

Je l'aurais bien pris, dans d'autres circonstances, si j'avais été habillée.

Une de ses mains glisse sur mon sein gauche, le même que la dernière fois, et s'empresse de le caresser. De plus en plus fort. De plus en plus larges. Il fait la même chose avec l'autre. Sa bouche laisse un baiser sur le téton. Je me débat. Il m'écrase. Et continue. De plus en plus avidement. Il prends mon tee-shirt qu'il avait laissé tomber et le met dans ma bouche. Je manque de vomir. Il tient mes mains au dessus de ma tête. Je ne comprends rien. Je ne comprends plus. Je ne veux pas comprendre. Je veux que ça cesse. Mais il n'est pas du même avis. Il empoigne un de mes seins et le met dans sa bouche, puis le tête, comme le ferait un nouveau-né avec sa mère. Je veux crier. Je veux me débattre. Je veux que ça cesse. Mais il continue. Encore et encore. Il se frotte contre moi tout en continuant son jeu avec sa bouche. Il me fait mal. Je veux qu'il arrête. Je veux qu'il disparaisse. Je veux qu'il ne soit jamais entré dans notre vie, à maman et moi. Les larmes coulent, coulent, coulent. Et il grogne de plaisir, de joie, de bonheur. Et il continue. Et moi je tente d'oublier. Oublier ce qui m'arrive. L'oublier. Oublier cette nuit. Oublier mon corps. Oublier la douleur. Oublier tout.

- Je t'aime Lala, grogne-t-il en détachant sa bouche de moi.

Ma respiration est lourde. Mes yeux sont remplis de larmes qui n'ont pas encore fui mon corps meurtri.

Et puis, il part.

Et puis, il me laisse.

Et puis, je sais qu'il reviendra.

Lorsque je reviens à moi, des mains me tiennent pas les épaules.

- Allez, Lala, détend-toi, tout va bien, me murmure une voix masculine.