Fyctia

Je rentre dans l'école, et immédiatement, je suis happée par la foule. Des élèves partout où se porte mon regard. Une école immense. Je vais me perdre. J'avance, peu sûre de la direction que je prends. Mon regard se porte sur les classes où la porte est ouverte. Quelques élèves sont déjà dedans. Il ne paraît pas y avoir un certain code vestimentaire. Certains sont venus débraillés, habillés limite en SDF, d'autres ont une allure stricte. Certains ont l'air frileux, d'autres sont pratiquement en maillot de bain !

Je ne regarde pas devant moi, plutôt intrigué par ce nouvel établissement. Et je rentre dans quelqu'un.

La première chose que je remarque, c'est un tee-shirt moulant des muscles justes... Woaw ! Il sent le déodorant. Ensuite, lorsque je lève la tête, je découvre un adolescent, peut-être un peu plus vieux que moi, qui me regarde, un sourire figé sur son visage. À côté de lui, deux garçons rigolent peu discrètement. Je recule gênée et bredouille un désolée avant de continuer mon chemin, cette fois, attentive.

J'erre pendant plusieurs minutes, cherchant désespérément la classe où je dois me rendre. La première cloche sonne. Il me reste cinq minutes avant de me foutre la honte en arrivant en retard le premier jour de cours. Le temps passe, l'angoisse grandit. Les classes paraissent désordonnées, leur numéro ne m'aide pas.

1245

1247

1256

1234

Je tourne en rond. Et finalement, je la trouve.

1239.

Je me faufile dans l'encadrement, sourit au professeur et m'avance dans la salle. La plupart des élèves ont l'air d'être présents. Ils regardent un plan à l'avant de la classe, projeté sur le tableau.

Voyant mon désarroi face aux têtes affichées dans des petits carrés, le professeur m'explique:

— Là où il y a ta photo, c'est ta place ou tu es assise. Tu es... ?

— Stella Bella, je couine.

Il me désigne une place dans le fond, accôtée à la fenêtre.

Je m'installe et quelques secondes plus tard, trois garçons entrent.

Et la honte me poursuit.

Parmi eux, celui que j'ai bousculé.

Et comme si ce n'était pas suffisamment humiliant pour moi, c'est mon voisin de classe.

Et si j'en crois le tableau, il s'appelle Maxym Castez.