A.Eli Quand l'esprit de Noël rime avec JAMAIS DE LA VIE ! Chapitre 4 - Partie 3

Chapitre 4 - Partie 3

Je suis allongée sur mon lit, totalement détendue. La lumière de la lune éclaire partiellement la pièce, créant un climat à la fois doux et poétique. J’observe les alentours et découvre que je suis en sous-vêtement. Étrange, généralement je dors avec un pyjama. Surtout en hiver ! Mais contre toute attente, il ne fait pas froid. Au contraire, l’air dans la chambre est lourd, chargé d’une atmosphère que je ne saurais pas décrire.


Bien trop lentement, mon cerveau tente de comprendre la situation mais la mission s’annonce difficile. Tout d’abord parce que mon esprit semble loin, très loin de mon corps. Il a du mal à se connecter et à rester concentrer. J’ai l’impression d’avoir ingérer une substance qui réduit mes sens et m’empêche de faire la distinction entre le réel et le rêve. Mais la raison principale pour laquelle cette mission semble avoir échouée avant même d’avoir commencée, c’est qu’au moment où je sens deux grandes mains remonter de mes chevilles à mes cuisses, la panique ne me gagne pas. N’importe qui dans cette situation tenterait de s’extraire du lit, mais ces deux mains me retiennent fermement et les pouces commencent à effectuer des mouvements circulaires sur mes cuisses.


Cette sensation aurait pu être excitante et annoncer une folle soirée de débauche. Mais les deux mains s’obstinent à effectuer de fortes pressions. La sensation est désagréable et bien trop insistante pour que cela reste sensuel.


Je tente de remuer un peu sur le lit, afin que mon partenaire comprenne que je n’apprécie pas ce qu’il fait, mais c’est à ce moment-là que la couette bouge et je vois la forme se déplacer.

Au plus elle remonte vers moi, au plus l’air s’alourdit. Il en devient presque suffocant mais je n’arrive pas à m’extraire de cette emprise. Mon esprit reste en retrait, survolant mon corps et observant ce qu’il se passe, sans en prendre part.


La forme continue son ascension jusqu’à sortir de dessous mes draps et je me contracte aussitôt lorsque je réalise qui se trouve dans mon lit. La peur me gagne et je tente du mieux que je peux de m’en aller. Mais entre le poids de cette personne et la couette qui semble peser des tonnes, il m’est impossible de bouger.


Je suis au bord de la crise d’angoisse et parvient difficilement à respirer.


Je tente de crier mais aucun bruit ne veut sortir de ma bouche.


Un regard froid et noir m’observe, un rictus mauvais sur le visage.


Il se lèche d’abord les lèvres et s’abaisse vers moi pour me mordre la lèvre. Ce n’est en rien excitant ou sexy mais c’est une prise de contrôle. Ce simple geste vient de prendre mon corps en otage. Mon esprit lui, continue de flotter au-dessus de tout, décidé à ne pas se mêler à cet échange qui me donne des hauts le cœur.


J’aimerai tellement pouvoir m’en aller ou crier à la terre entière ma terreur mais pour une raison que j’ignore, mon corps semble être camisolé et ma voix éteinte.


Je détourne le regard, par peur de déceler dans ses yeux la suite des évènements.


Un rire froid résonne en même temps que sa tête redescend sous mes draps.


Espérant mettre fin à cette torture, je me secoue dans tous les sens, tentant vivement de m’éloigner de ce lit. Au bout de quelques secondes, je ne constate plus aucun mouvement sous mes draps et un soupir de soulagement parvient à franchir la barrière de mes lèvres.

L’air étouffant s’atténue peu à peu pour laisser place à une douce chaleur. Celle qui vous réconforte lors de vos nuits d’hiver, qui vous accueille dans votre foyer, qui confère une ambiance cocoon à votre chez-vous.


Je ferme les yeux un instant, priant tous les dieux de l’univers pour qu’ils mettent fin à mon calvaire, lorsque je sens de nouveau, un poids lourd sur mon corps.


La panique revient à la charge mais disparaît presque aussi vite.


J’ouvre les yeux et me relâche immédiatement lorsque je vois l’apollon qui me fait face. Ses cheveux mi-longs sont attachés en chignon, d’où quelques mèches s’échappent pour venir chatouiller mon visage. Aussi étrange que cela puisse paraître, je n’ai plus peur. Au contraire. Je laisse sa main remonter le long de mon buste, se balader dans le creux entre mes seins. Il pose ses deux avant-bras de part et autre de ma tête, mais ne me regarde toujours pas. Ses yeux fixent mes lèvres et cela augmente la chaleur de mon corps.


Sans que je ne m’y attende, sa tête se dirige vers mon cou et vient y poser sa bouche, délicatement et sensuellement. Un léger gémissement franchit mes lèvres. Cela fait si longtemps qu’on ne m’a pas touchée comme ça. En douceur. Je le sens déposer de nombreux petits baisers derrière mon oreille et le long de mon cou. C’est grisant. Je ne peux qu’aimer ce qu’il me fait ressentir et instinctivement, sans que je ne le décide vraiment, le bas de mon corps tente de se rapprocher de celui de l’adonis. Ce geste semble le surprendre puisqu’il cesse instantanément les baisers qu’il déposait dans mon cou et relève la tête.


Je pense que je pourrais reconnaître ce regard parmi des milliers. Des yeux verts. De magnifiques yeux verts qui me regardent avec un désir non dissimulé. La force et la puissance de ce regard me laissent sans voix. C’est intense, fort et pourtant tellement tendre. Et ce sourire qu’il me lance. Un sourire charmeur et terriblement prometteur. Bon sang, que j’ai hâte de découvrir ce que ses mains et cette bouche peuvent accomplir. Prenant conscience qu’il n’y a plus aucun contact physique plus bas, je reste perplexe.


Où est le reste du corps ? La partie inférieure ? Celle qui pourra, je l’espère me faire atteindre des sommets inatteignables ?


Et pendant que je retourne la question dans ma tête, l’homme disparaît de nouveau sous la couette. Sauf que cette fois, c’est le froid glacial qui envahit la chambre et mes draps. J’ai beau lever la couette pour vérifier ce qu’il fait, je n’y parviens pas. La couette semble s’alourdir de minutes en minutes et me retient prisonnière, bien contre mon gré dans cette prison de glace…

Cinq minutes après, ou peut-être cent qui sait, le voilà de retour, lui et la chaleur que semble dégager son corps. Il est debout, face à moi et je réalise que j’ai les mains attachées au barreau du lit.

C’est un peu trois salles, trois ambiances, ce rêve !



Tu as aimé ce chapitre ?

1

1 commentaire

JULIA S. GRANT

-

Il y a 3 ans

Belle continuation, n’hésite pas à venir me soutenir aussi 👍
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.