PhoebeB Psychological Thriller Chapitre 4

Chapitre 4

On qu'on aille, n'importe quel endroit abandonné appartient à quelqu'un. Si on s'en tient à ''Ne pas casser, ne pas voler, avoir le respect des lieux'', on n'aura pas de problème. Mais certains ne s'arrêtent pas à entrer et prendre des photos.

En sachant pertinemment que nous n'allons pas dormir, mais enquêter toute la nuit, nous décidons de faire une petite sieste avant de nous lancer pour de bon.


— Viens dans la voiture avec nous, tu vas te les geler, propose Gaby à Vicky.


— Non, ça ira.


Nous n'insistons pas. De nous trois, ma meilleure amie est la plus têtue. Entre elle et Gaby, même si ils s'aiment beaucoup, ça a toujours été la guerre. C'est notre copine de lycée. Ils ont toujours eu ce type de relation : je t'aime, moi non plus. Ça a commencé ce midi quand il lui a fait une remarque sur ses fesses à coup d'humour noir. Il a fait une deuxième bourde lorsqu'il a décidé de ne pas l'inclure dans sa mission de sauvetage, s'il doit y en avoir une. Évidemment qu'il va jouer les super-héros avec elle aussi. En plus d'être têtue et lunatique, nous nous sommes longtemps demandé si elle n'est pas jalouse de notre relation. Je l'ai moi-même surprise plus d'une fois en train de regarder mon petit ami avec insistance. Je n'ai pourtant jamais relevé. Si je me trompe, je sais que je peux la perdre définitivement. Ça, c'est hors de question.


— Pourquoi elle se comporte toujours comme ça ? S'interroge Gaby.


— On a l'habitude, ne te tracasse pas avec ça. Profitons même qu'elle veuille faire une sieste à l'extérieur.


Je vérifie qu'elle est suffisamment éloignée. Elle s'est installée contre un arbre à quelques mètres à peine de la voiture. Elle s'est enroulée dans son duvet, de façon à ce que seulement le haut de son crâne soit visible.


— Est-ce vraiment raisonnable, poupée ?


Je ne réponds pas. Je glisse ma main sous le siège conducteur pour le reculer au maximum et je viens m'installer à califourchon sur lui.


— À toi d'en décider...


Une main sur sa nuque et l'autre contre sa joue, je frotte doucement mon nez contre le sien et je capture ses lèvres des miennes. Ce baiser est dans un premier temps délicat. Je sais qu'il aime ça. Dans notre relation amoureuse, nous sommes égaux. Côté sexe, il a ce côté dominant que j'aime par dessus tout. Il aime montrer qu'il maîtrise la situation et il aime surtout ressentir que je me soumet à lui sans objection. Je sens ses mains se crisper contre mes fesses et remonter le long de ma colonne vertébrale, sous mes vêtements, avec lenteur. Sa langue vient provoquer la mienne, jusqu'à la caresser. Ses doigts, quant à eux, viennent d'atteindre les agrafes de mon soutien-gorge. Un coup d'oeil dans la direction de notre amie et mes yeux se ferment de nouveau. Il se montre de plus en plus entreprenant. Il libère l'une de ses mains pour allonger le siège. Je peux dorénavant sentir sa masculinité gonfler contre mon entrejambe déjà bien humide, au simple contact de sa bouche et de ses mains.


— Je t'aime tellement, Gabriel...


Je souffle ces mots entre deux baisers. Son visage plonge au creux de ma poitrine. Il l'a dévore sans retenue. Les boutons de nos pantalons sautent. Le tissu de nos sous-vêtements dégage lui aussi. Il suffit de quelques minutes durant lesquelles nous nous provoquons pour que nos corps ne fassent plus qu'un. Chaque seconde, chaque minute, est précieuse. Nous nous connaissons par coeur et pourtant, nous continuons de nous découvrir. C'est contradictoire, dit ainsi, mais ce n'est que pure vérité. Nos échanges charnelles prennent fin de la meilleure façon qui soit. Nous terminons en apothéose, mes cris étouffés contre son cou divinement parfumé.


— Moi aussi, je t'aime, Phoebe. Deviens ma femme...


Je redresse suffisamment la tête pour planter mes billes d'un bleu presque transparent dans les siennes.


— Quoi ?


À l'occasion, j'ai mal entendu.


— Épouse-moi, Phoebe, qu'il répète avec tout autant de sérieux qu'il y a quelques secondes.


Je m'apprête à lui répondre, les yeux brillants d'émotion quand un cri strident raisonne dans la pénombre de la nuit. Nous nous relevons à l'unisson. Ma première pensée se dirige vers ma copine que je ne vois plus.


— Elle nous fait une blague, cette tarée, j'en suis sûre !


Elle est douée pour ça. C'est même une excellente manière pour elle de se venger. Nous sommes aux abords d'un lieu dit hanté et dans lequel, il y a eu un tas de crimes. Elle n'a pas peur de son ombre, contrairement à moi.


— Ça ne me fait pas rire, râle mon futur fiancé.


Je n'ai pas eu le temps de répondre à sa demande après tout. C'est comme si elle avait épié le moindre de nos mouvements avant d'entrer en scène. Un nouveau cri, beaucoup plus loin cette fois-ci raisonne de nouveau.


— Qu'elle aille au diable, putain, hurle Gaby, hors de lui.


Nous n'aimons pas ce genre de plan. Nous détestons, même. Nous nous habillons et nous quittons l'habitacle sécurisant de la voiture.


  • Et si on jouait à cache-cache ?
  • -A

Deux messages se succèdent. Nous les recevons tous les deux sur nos téléphones respectifs. Nous nous regardons quelques secondes.


— C'est quoi A ? Abrutie ? ricane nerveusement Gabriel.

  • On a pas le temps pour ça, Vicky et Gaby est remonté comme un coucou. Rejoins-nous, on va démarrer l'enquête.
  • Vicky ? L'enquête ? 🔱😈😂

Penché par dessus mon épaule, je sens mon petit ami bouillir. Son principal défaut est son manque inné de patience.


— Ça va, bébé, tu la connais...


Il grogne, en guise de réponse et il verrouille les portes de la voiture avant de glisser les clés ainsi que son portable dans sa poche.


  • Tic, tac... Tic, tac... ⏳🔱😈
  • C'est bon, on arrive.

Gaby me prend la main et il entrelace ses doigts aux miens.


— Sinon, tu vas me répondre un jour ?


Elle a gâché le meilleur moment de ma putain de vie et je compte bien le lui faire regretter. Elle ne sera pas mon témoin. Elle ne sera pas ma demoiselle d'honneur. Elle sera ma putain de serveuse !


— Évidemment que je veux t'épouser !


Je réponds avec la même intonation que lui alors que nous nous apprêtons à pénétrer dans le Dead Manor, nos lampes torches en main.


— Parfait !


Vu sous cet angle, ça paraît misérable, mais c'est vraiment la plus belle demande en mariage qu'il pouvait me faire.


— Sors de ta cachette, Vicky !


Je balaie l'immense vestibule avec le faisceau de ma lampe. Je tremble comme une feuille. Plus nous progressons à l'intérieur et plus je me sens mal à l'aise. Mes doigts serrent de plus en plus ceux de mon fiancé.


— Qu'est-ce qu'il y a, ma puce ?


— J'en sais rien...


Tous mes sens sont en éveil.

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21 commentaires

Lady Clorinthe

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Il y a 4 ans

Le suspense est à son maximum. Mission réussie ! J' ai presque peur de tourner la page...

Lyaminh

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Il y a 4 ans

Tu nous as prévenu qu'il y aurait de la romance 🧡🧡🧡

PhoebeB

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Il y a 4 ans

Un petit peu ❤️❤️

Véronique Rivat

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Il y a 4 ans

On jongle avec les émotions et les frissons par ici, les spectres vont avoir fort à faire devant Phoebe 😉

Gottesmann Pascal

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Il y a 4 ans

Après le moment qu'elle vient de passer et la demande en mariage, Vicky est gonflée à bloc pour l'exploration. Les fantômes n'ont qu'à bien se tenir.
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