Fyctia
Dix ans plus tôt, toujours /1
Une explosion m’avait emportée, balayant tout sur son passage. Les bras de Gabriel m’avaient entourée et me maintenaient fermement contre lui tandis que nos bouches s’apprivoisaient doucement.
L’oxygène ? C’était surfait.
Tout ce dont j’avais besoin pour respirer était là, contre moi.
Sentir ses lèvres pleines contre les miennes, goûter sa langue légèrement mentholée, mes ongles s’enfonçant dans ses cheveux courts, presque rasés.
J’étais ivre sans avoir bu une goutte d’alcool.
Avalant un de mes gémissements, Gabriel semblait insatiable et j’adorais ça.
Je ne saurais dire à quel moment c’était arrivé mais je m’étais retrouvée allongée sur le sable, encerclée par des bras musclés et protecteurs.
Appuyé sur ses coudes, il reprenait son souffle en plongeant ses yeux sombres dans les miens. Le brasier que j’y avais vu me hanterait pour le restant de mes jours.
Doucement, tendrement, j’avais de nouveau attiré sa tête vers moi pour l’embrasser encore et encore.
Je n’avais jamais pris de drogue mais j’étais certaine que que je ressentais s’apparentait vivement à l’effet d’une drogue dure. Une prise, un shoot, et on devient accro.
Nos baisers s’intensifiaient et je n’avais pu empêcher mon bassin d’aller à la rencontre du sien, comme si mon corps voulait ne faire plus qu’un avec lui.
Et c’est à cet instant que tout s’est emballé, mon mouvement lui avait tiré un gémissement, une sorte de grondement qui faisait vibrer son torse et se répercutait dans ma poitrine. Une danse frénétique, voire anarchique, entre nos deux corps avait commencé.
Je perdais les pédales, lui aussi. Je tirais comme une dingue sur son sweat et il avait passé une main sous mon pull. Le contact de sa main sur mes côtes avait déclenché un court-circuit dans mon cerveau.
J’avais alors soulevé son sweat et mon haut puis l’avait attiré contre moi.
Plus d’appui sur les coudes, plus de distance, aucune.
J’allais mourir si je ne sentais pas sa peau contre la mienne, sur un maximum de surface possible. Mais j’avais sous-estimé Gabriel, il semblait que mon besoin de le sentir n’était qu’un pâle écho au sien. S’agenouillant rapidement, il avait retiré son sweat d’un mouvement fluide tandis que j’admirais son torse et dessinais ses muscles avec mes mains tremblantes. Doucement, il m’avait relevé et, trouvant mon accord dans mon regard, avait fait passer mon haut par dessus ma tête.
Plus rien d’autre ne comptait que les cellules de nos corps en contact. Sa peau dorée me brûlait de façon exquise. Abandonnant ma bouche, les lèvres de Gabriel descendaient lentement le long de mon cou, sa langue avait ensuite suivi mes clavicules, rendant mon souffle frénétique. Une chose inédite pour moi se produisait : toutes les sensations, les émotions et tout mon désir semblaient converger au même endroit.
Mon bas ventre pulsait violemment.
Quand sa bouche avait ensuite commencé à explorer ma poitrine, mon dos s’était cambré. J’en voulais plus, tellement plus. Je sentais parfaitement son désir à travers son pantalon et, plutôt que de me mettre mal à l’aise, ça m’embrasait encore plus. Je voulais le toucher, là.
Ma main, mue par sa propre volonté, était alors allée à sa rencontre. Il était grand et dur. L’idée d’être à l’origine de son état me rendait tellement fière, confiante et accentuait encore, si c’était possible, mon désir.
J’allais passer les barrières de son pantalon et de son boxer quand un raclement de gorge nous avait tous deux figés.
Nous étions ramené brutalement dans la réalité alors que l’instant d’avant nous planions totalement.
De la drogue je vous dis…
Un couple passant non loin de nous sur la plage nous adressait un regard parlant.
Qu’étions-nous en train de faire ?
Je n’arrivais pas à me sentir gênée et je ne regrettais rien. La seule chose que j’aurais pu regretter était d’avoir été interrompue.
Je voulais Gabriel, entièrement.
Après s’être rhabillés en quatrième vitesse nous avions explosé de rire. Je ne le connaissais pas depuis longtemps pourtant je sentais une complicité entre nous comme jamais je n’en avais eu avec un autre.
- Je suppose qu’on devrait rentrer, les monos vont nous chercher sinon.
- Pas forcément, avait-il répondu en nouant ses doigts aux miens. Je vais envoyer un message à Théo pour qu’il nous couvre.
- Tu as ton téléphone avec toi ?
- Oui, j’ai été le récupérer avant de me mettre à te courir après tout à l’heure. Quoi ? Avait-il demandé face à mon air surpris. Tu pensais réellement que je ne t’aurais pas rattrapé si je n’avais pas eu à faire demi-tour pour mettre un sweat et prendre mon portable ? Tu coures surprenamment vite, je te l’accorde, mais mes jambes font deux fois les tiennes, bébé.
- Je me disais aussi…
22 commentaires
Frédérique FATIER
-
Il y a un an
Aime Kha
-
Il y a un an
Alexia Moreno
-
Il y a un an
Aime Kha
-
Il y a un an
Diane Of Seas
-
Il y a un an
Aime Kha
-
Il y a un an
BlueMoon72
-
Il y a un an
Aime Kha
-
Il y a un an
gabrielle_imamiah
-
Il y a un an
Aime Kha
-
Il y a un an