Fyctia
Chapitre 22
Mace parvient à m'extraire du reste du groupe. Je le suis, incapable de deviner où l'on va. Il y a vraiment beaucoup trop de couloirs dans cet immeuble. J'ai l'impression qu'on tourne en rond. Je ne reconnais absolument aucun endroit. On dirait que tous ceux que j'ai traversé pour venir ne croisent pas notre chemin. Est-ce que c'est possible d'avoir autant d'étages, d'escaliers et de salle différentes? En quelques minutes à peine on se retrouve dehors. Sans Mace je serais certainement coincée quelque part dans les étages. J'ai l'impression qu'on a emprunté une porte latérale car je ne reconnais pas la rue où nous sommes. C'est sûr qu'une seule sortie ça n'aurait pas été très drôle. On est dans une petite ville alors avoir deux sorties d'immeuble ce n'est pas très courant. Les seuls endroits qui ont ce genre de dispositif sont les quelques restaurants et bars du centre ville. J'ai vraiment dû regarder trop de films policiers car je commence à me dire que cette deuxième porte permet peut être aux membres de l'Odyssey de ne pas se faire repérer. Il a l'air de savoir où il va, encore une fois je me contente de le suivre. Moins de deux minutes plus tard on arrive devant sa moto. Une fois assis dessus il m'attire à lui. Je sens toute la pression qu'il a accumulée ce soir disparaître. Au lieu de me faire des films je ferais mieux de faire comme lui. Je pourrais me contenter de profiter de l'instant présent. Mon père sera tellement fier de moi quand il saura que j'ai réussi. Si seulement ça pouvait le rendre heureux quelques instants...
-Tu t'es changé avant de venir?
J'en avais oublié ma tenue. Je ne ressemble plus à grand chose, mon maquillage a dû couler, mes cheveux sont plaqués et mes vêtements sont trempés.
-Oui. J'avais envie de mettre quelque chose d'un peu plus...
Sexy?Vu l'état dans lequel c'est je ne suis pas sûre que ce soit le terme le plus approprié.
-Sexy?
-Ouai... mais bon je n'avais pas vraiment prévu de devoir faire un petit plongeon. La prochaine fois j'arriverai directement en maillot au moins ça sera plus simple.
Ses yeux pétillent à cette idée.Ses lèvres s'étirent en un petit sourire charmeur juste avant qu'elle ne s'écrasent sur les miennes. Mes mains s'agrippent à ses cheveux. Ce baiser n'a pas la même saveur que d'habitude. Il y a une sorte d'urgence mêlé à un soulagement profond qui le teinte. Notre étreinte ne dure pas longtemps mais elle suffit à m'enlever tous mes doutes. J'attrape le casque qu'il me tend et la moto file à toute vitesse vers son appartement. Plus je m'éloigne et plus je suis soulagée de quitter le QG. J'aime le sentiment de liberté que me procure cette vitesse. Un poids s'enlève de ma poitrine et je me sens respirer à nouveau. Le plus dur est fait et je suis bien décidée à fêter ça avec lui.
De retour devant son immeuble on s'empresse de rentrer dans l'immeuble. Une fois la porte refermée on décide d'éteindre nos portables pour éviter d'être encore dérangé.
-Tu as été impressionnante pendant l'épreuve!
-Tu m'as vue?
-Evidemment, je n'aurais loupé ça pour rien au monde.
-Comment c'est possible?
-Que je sois aussi intéressé par tes prouesses?
Il ne peut pas s'empêcher de faire des blagues c'est incroyable. On dirait qu'il n'est jamais sérieux. Même si ça a tendance à m'énerver je suis trop heureuse ce soir pour chercher la bagarre. Au contraire sa légèreté me fait rire.
-Tu exagères.. Comment c'est possible que tu aies pu voir tout ce qui se passait.
-Avec les caméras.
Les quoi? Je manque de recracher ma gorgée de limonade. Je n'avais pas la moindre idée que c'était filmé. J'aurai pu m'en douter mais je trouve ça tellement bizarre. On se croirait dans un film. Ils ne laissent vraiment rien au hasard. En réalité tout est tellement prévisible que j'ai tendance à chercher un piège qui n'existe pas. Je n'ai plus envie de parler de ça ce soir. Je m'approche de lui et lui prends son verre. Je le pose sur la table et enlève mon haut en dentelle. Je le jette sur le sol. Je vois les yeux de Mace passer sur mon corps. Je ne peux pas m'empêcher de sourire lorsque je vois son petit rictus et ses yeux s'assombrirent de désir. Ses mains s'emparent de mes hanches et les plaquent contre son bassin. Je sens son excitation contre moi. Une douce chaleur commence à inonder mon bas-ventre. Mes baisers se font plus pressants.
-Tu es magnifique...
Je sens sa main sur ma peau nue, un frisson me parcourt. Je ne sais pas trop comment je me retrouve allongée sur le canapé. Je sens sa main remonter le long de ma cuisse. Ses dents mordillent la base de mon cou procurant un gémissement de plaisir de mon côté.
-Tu me fais perdre la tête Syb...
Ses iris vertes se plantent dans les miennes. Elles sont beaucoup plus foncées que d'habitude. J'ai remarqué à plusieurs reprises qu'elles étaient plus sombres lorsqu'elles sont pleines de désir. Son t-shirt rejoint le mien au sol et je m'attelle à essayer de déboucler sa ceinture. Dans un gémissement rauque il m'arrête.
-Pas si vite, j'ai envie qu'on prenne notre temps ce soir. Laisse moi faire.
Pas contre l'idée de le laisser prendre les devants je le laisse faire. Ses lèvres embrassent chaque partie de peau qu'elles trouvent. J'ai l'impression que tout mon corps est parcouru d'un doux sentiment de chaleur. Ses mains et sa bouche continuent leur exploration. Ma jupe remonte un peu plus sur mes cuisses. Je me cambre un peu plus. Je soulève mon bassin pour lui permettre de descendre la fermeture éclaire. Il la fait rouler et l'enlève. Je me retrouve en sous-vêtements. Même s'il m'a déjà vu nue je ne peux pas m'empêcher d'être un peu gênée d'être si dénudée face à lui. Il s'écarte de quelques centimètres. Je me sens rougir lorsque je vois ses yeux se poser sur mon corps. Par réflexe j'essaye de me cacher comme je peux mais je n'ai pas grand chose à portée de main.
-Pourquoi tu te caches?
-Je...je ne sais pas.
Malgré son air surpris son regard s'adoucit. Il s'assoit à côté de moi et pose mes jambes sur les siennes. Je me retrouve blottie contre lui.
-N'aies jamais honte de ton corps. Tu es magnifique. N'en doute jamais.
Il trouve toujours les mots justes. Après tout, c'est vrai que je ne vois pas pourquoi je voudrais me cacher. Je m'assois sur ses genoux, à califourchon, et l'embrasse tendrement. J'ai envie qu'il ressente à quel point ses mots m'ont touchée, rassurée et même si je ne peux pas faire autrement qu'avoir des doutes sur certaines de ses intentions à ce moment je me sens vraiment aimée. Notre baiser s'intensifie et devient plus fougueux, nos mains reprennent leur exploration comme si cet échange n'avait jamais eu lieu. Cette fois-ci il me laisse enlever sa ceinture et son jean par la même occasion. De retour sur ses genoux je laisse mes mains se balader comme bon leur semble. J'adore entendre ses soupirs lorsque mes doigts caressent sa peau. La tension entre nous monte encore d'un grand. Le reste de nos habits rejoint les précédents.
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