Blogdelyosa Play, Boy Chapitre 6 - Eloïse

Chapitre 6 - Eloïse

À Paris


Les rayons de soleil sont matinaux aujourd’hui, ils viennent déjà réchauffer ma peau tandis que je me faufile dans les rues de Paris à la recherche du meilleur spot pour faire des photos. Je longe la Seine qui semble si paisible.

Après un long moment de marche, je suis obligée de captiver la beauté des lieux devant moi. De l’autre côté de la Seine, la Tour Eiffel siège et de ma position, je peux voir à la fois la Seine et ce monument imposant qui semblent presque jouer une harmonie ensemble sous le regard des touristes montés sur des bateaux.

Je me positionne au bon endroit et appuie sur l’appareil photo pour capturer l’instant. Un instant que j’enlève et que je prends avec moi. C’est que j’aime dans la photo. Quand je regarde mes clichés plus tard, je peux m’imaginer les lieux à nouveau ou justement réinventer le contexte et les autres côtés de la photographie que je n’ai pas pu prendre.

Alors que je m’apprête à photographier un autre endroit, mon téléphone sonne. Je réponds rapidement et mets mes écouteurs afin d’avoir les mains libres pour continuer mon hobby.


— Eloïse !


— Salut, Aurora. Attends deux secondes, je suis légèrement occupée, la salué-je en prenant ma photo que je trouve magnifique grâce aux rayons de soleil qui viennent éclairer l’image.


Aurora rit.


— Tu es encore en train de photographier des paysages ?


— Effectivement. Depuis trois jours, je n’ai pas pu pratiquer, alors c’était le moment, rouspété-je.


Aurora est mon amie d’enfance, on se connait depuis nos cinq ans. Elle sait absolument tout sur moi comme je sais tout sur elle. Je pense que c’est bien la seule à savoir aussi bien me comprendre, mais aussi me remettre sur le bon chemin quand je dérape.

Nos chemins n’auraient jamais dû se croiser puisque nos familles ne viennent pas du tout du même milieu. Aurora a été abandonnée par son père et tente encore aujourd’hui de joindre les deux bouts avec sa mère. Moi, je viens plutôt d’une famille aisée, mais cela n’a pas été un obstacle. Non, la naïveté de notre âge est passée au-dessus de cela et après avoir remis à sa place un garçon de ma classe, on ne s’est plus jamais séparées. C’était comme une évidence.


Elle connait ma passion pour la photo, mais elle en a juste marre que je ne prenne que des clichés de paysage, et pas de portrait. Elle me dit souvent qu’elle aimerait bien que je prenne aussi des photos d’elle, de nous, parce qu’elle trouve que mes photos de paysage sont magnifiques, mais qu’elles manquent de côté humain, de cette touche personnelle.


— T’es pas possible, rigole-t-elle. Je venais prendre de tes nouvelles parce que madame ne daigne pas donner des signes de vie.


Je lève les yeux au ciel avant de glousser. D’accord, j’ai complètement oublié de donner des nouvelles, je plaide coupable.


— Désolée, Auro’. J’ai complètement zappé. J’ai été très occupée ces derniers jours.


— Avec Ray, tu veux dire ?


Surprise, mes yeux s’ouvrent en grand. Comme je le disais, Aurora sait tout de moi, même la question de Ray/Wayne. On était déjà amies quand Ray et moi avons commencé à sortir ensemble. Elle m’avait avertie de ne pas m’attacher trop vite, mais apparemment, mon cœur avait besoin de souffrir pour comprendre la leçon.


— Qu’est-ce que tu racontes, bon sang ! Il ne me met que des bâtons dans les roues, soupiré-je.


— Ok, je veux absolument tous les détails, me lance-t-elle en trépignant d’impatience.


Je ne peux m’empêcher de prendre sa demande un peu trop à cœur et commence alors à lâcher toute ma colère que je contenais jusqu’à maintenant.


— Tu ne peux pas imaginer à quel point il m’énerve. Il semble déterminé à détruire toute sa carrière et quand on lui demande des explications, monsieur est beaucoup trop mystérieux pour le faire. Mais le pire de tout, c’est qu’il ne parait pas comprendre à quel point il m’a fait mal, à quel point son abandon a détruit mon estime de moi et le peu de confiance que j’avais en moi. Il m’a fallu plusieurs années pour réussir à guérir, mais lui, il vient comme une fleur, désirant renouer et redevenir amis. Amis, tu entends ? Il se prend pour qui, en fait ?


À bout de souffle, je m’interromps et remarque que les passants me regardent étrangement.

J’ai peut-être parlé un peu trop fort ?


— Je vois…Connaissant ton caractère bien trempée et têtue, ça ne m’étonne même pas que vous créiez des étincelles, réplique-t-elle.


Alors que j’allais rétorquer que ce n’est pas moi qui pose problème dans l’équation, mon téléphone m’annonce l’arrivée d’un message. Louis Belond. Je fronce les sourcils, angoissée à l’idée d’ouvrir son message. Je prends le temps de promettre à Aurora de l’appeler plus tard et décroche, angoissée par cet SMS.

Louis est un des plus grands journalistes d’un magazine people, il est aussi bien réputé car il arrive à avoir tous les scoops et quand il ne les a pas, il sait avant même que l’article ne sorte, chez qui il sera publié. Je le compte parmi mes plus précieux contacts professionnels.

J’ai appris, par expérience, que dans mon travail, il faut continuellement construire son réseau, pour justement amorcer les crises, savoir où donner les informations ou encore pouvoir arrêter un scoop avant qu’il ne soit diffusé au public.


Un nouveau scandale, signé Wayne. Voilà le message de Louis Belond, celui que je redoutais. Ça arrive de faire des erreurs et d’être affiché dans les journaux, mais quand ça devient régulier, il y a toujours des répercussions. Et c’est exactement le cas de Ray. Des rumeurs ont plus de temps pour se construire ou pour être affirmées. Il faut que j’empêche ça tout de suite. À force de jouer avec le feu, il va se brûler en accompagnant tout son club, dans la chute, avec lui si ça continue…


Je crois que je n’ai jamais couru aussi vite de toute ma vie. En chemin, j’ai prévenu le coach que Ray ne participera sûrement pas à l’entrainement aujourd’hui parce que j’ai une affaire urgente à régler avec lui. Il n’a pas ronchonné – ce qui me surprend. Au contraire, il m’a demandé de faire tout ce que je pouvais pour le remettre sur le droit chemin, ce à quoi j’ai répondu que ce n’était pas mon boulot. Moi, je dois juste veiller à l’image du club et de ses joueurs et c’est déjà bien assez avec tous les bâtons dans les roues que me met ce foutu numéro 11.

C’est sur les nerfs que j’entre dans mon bureau et j’aperçois que Ray est déjà assis sur le fauteuil, comme la première fois.

Je ne peux pas nier qu’il est resté atrocement sexy et charismatique. Il a simplement pris un air encore plus viril et des muscles bien sculptés et visibles au travers de son maillot.

Lasse de mes réflexions plus que déplacées, je soupire avant d’enlever ma veste et de déposer mon sac sur mon bureau. Puis je cherche rapidement sur l’ordinateur le mail que j’ai reçu de Louis pour le tourner vers Ray.



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7

7 commentaires

Camilla_Melodie

-

Il y a 3 mois

A jour ☺️

Alexandra ROCH

-

Il y a 3 mois

💕
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