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EN ENFER
Palmyra, complètement dérangée, est confrontée à une réalité qu’elle ne peut plus ignorer. La ferme, qui était autrefois un lieu de rêves et d’espoir pour elle, s’est transformée en un enfer de ses actes répréhensibles. Chaque recoin résonne des échos de son passé, et la solitude qui l’entoure n’est plus apaisante, mais écrasante.
Elle se retrouve de plus en plus isolée, non seulement physiquement, mais aussi mentalement. Elle passe ses journées à errer dans la maison, bercée par une mélancolie qui devient de plus en plus sombre. Les murs semblent se rapprocher, et les souvenirs de ses victimes hantent ses pensées. Elle revoit constamment les visages de Judith, de l’homme du cinéma et maintenant de Mitsy. Chaque visage est une nouvelle accusation, un rappel constant de la violence qu'elle a infligée. Elle essaie de se convaincre qu’elle a agi par nécessité, que chaque meurtre était un acte de survie, mais au fond, elle sait que la vérité est bien plus sinistre.
Pour se distraire de cette spirale descendante, Palmyra commence à se plonger dans des activités qui lui rappellent des moments plus heureux. Elle feuillette des albums de famille, se remémorant des souvenirs d’enfance, des jours où elle rêvait de devenir une star du cinéma. Les photos, bien que nostalgique, lui rappellent également tout ce qu’elle a perdu. Chaque sourire figé est un rappel cruel de son échec. Elle s’attarde particulièrement sur des images d’elle, jeune et pleine d’espoir, une Palmyra qui n’avait aucune idée du chemin que sa vie prendrait.
Alors qu'elle s’enferme dans cette prison, son esprit commence s'enfonce. Elle commence à imaginer une vie différente, une vie où elle aurait réalisé ses rêves sans recourir à la violence. Les images d’un Hollywood éclatant et de soirées glamour envahissent son esprit. Elle s’imagine sur scène, acclamée par des foules admiratives, recevant des récompenses et vivant la vie dont elle a toujours rêvé. Mais cette vision est rapidement interrompue par la dure réalité de sa situation. Chaque rêve s’effondre sous le poids des corps qu’elle a cachés, des mensonges qu’elle a tissés, et de la solitude dans laquelle elle s’est plongée.
Au fur et à mesure que les jours passent, Palmyra commence à développer un comportement de plus en plus effrayant. Elle parle toute seule, s’adressant à ses victimes comme si elles étaient encore vivantes, leur demandant pardon et les accusant en même temps. Ces conversations imaginaire révèlent l’étendue de sa décomposition mentale. Elle se balance entre la colère et la tristesse, et ses crises de rage deviennent plus fréquentes. Palmyra se débat avec ses démons intérieurs, et sa perception de la réalité se déforme de plus en plus.
Les repas, autrefois des moments de partage avec sa famille, deviennent des rituels macabres. Elle se prépare des plats, mais ils sont souvent préparés avec négligence. Elle se met à nourrir les animaux de la ferme avec une obsession, pensant qu’ils sont les seuls qui peuvent comprendre son chagrin. Dans sa tête, elle imagine qu’ils sont ses confidents, les seuls à être au courant de ses secrets. Mais même cela devient trop difficile à supporter. Le silence pesant de la ferme devient insupportable, et Palmyra commence à ressentir une pression constante, comme si les murs de la maison l’étouffaient lentement.
Un soir, alors que l’obscurité tombe sur la ferme, Palmyra décide de faire une promenade nocturne en tenant son père. Elle espère que l’air frais et la beauté tranquille de la nuit l’aideront à se ressaisir. En marchant sous le ciel étoilé, elle se rappelle les promesses qu'elle s'était faites dans son enfance. Les rêves de cinéma, d’amour, et de reconnaissance la tuait. Mais en levant les yeux vers les étoiles, elle se rend compte que ce ciel qui était autrefois rempli de possibilités semble maintenant devenu un décor vide, inanimé. La beauté de la nuit lui apparaît alors comme une moquerie, un rappel cruel de son isolement.
Puis Palmyra eu l'idée de balancer son père dans une rivière, Théda le crocodile était présent et le dévora, sous les yeux sinistres de Palmyra.
Au retour de sa promenade, Palmyra est fixée par une ombre qu’elle ne reconnaît pas. Elle se fige, sa peur se mêlant à la paranoïa. Dans son esprit, elle commence à imaginer que les membres de sa famille, qu’elle a tués, sont revenus pour se venger. Elle se met à courir dans la maison, cherchant à échapper à ses hallucinations, mais la terreur s’empare d’elle. Les murs semblent se refermer, et chaque pièce devient une prison. La réalité se mêle à ses délires, et elle se dit qu’elle doit cacher ses crimes avant qu’ils ne soient découverts.
Au fond de la cave, Palmyra réalise que les corps de ses victimes commencent à la hanter encore plus intensément, en rajoutant celui de son père dans sa tête. Elle se rend compte qu'elle doit agir, qu'il lui faut faire disparaître toute trace de ses méfaits. À un moment, elle commence à nettoyer la cave, à effacer tout indice de sa violence. C'est dans cet état frénétique qu'elle commet l'erreur de laisser son propre sang, un incident qui la marquera à jamais. En tentant de déplacer les corps, elle se blesse, et le sang coule le long de ses bras. Elle observe ce flot de vie s'échapper d'elle, se demandant si ce n'est pas un signe, une punition pour ses actes.
Dans cet état désespéré, Palmyra commence à perdre toute notion du temps. Les jours se confondent, les heures passent sans qu'elle ne s’en rende compte. La ferme devient une prison où chaque bruit est amplifié par son esprit troublé. Elle commence à entendre des chuchotements, des voix qui l’appellent. Les visages de ses victimes continuent de la hanter, et elle se demande si elle est réellement seule.
La panique grandit alors qu'elle se rend compte qu'elle ne peut plus fuir ses démons. Les corps qu'elle a cachés sont devenus des fantômes qui la poursuivent, et sa culpabilité s'exprime par des hallucinations de plus en plus fréquentes. Elle se met à croire que Mitsy et Judith l'observent depuis l'ombre, attendant le moment propice pour se venger.
Alors qu’elle s’enferme de plus en plus dans sa spirale de folie, Palmyra décide quand même de démembré les corps et de les donner à Théda. En rentrant, elle commence à écrire dans un journal, essayant de décrire ses sentiments, sa douleur, ses rêves brisés. Elle s'efforce de créer une sorte de récit pour donner un sens à son existence, mais chaque mot qu'elle écrit devient une nouvelle chaîne qui l'attache à son passé. Les pages se remplissent de ses pensées confuses, de ses frustrations et de ses justifications. L'écriture devient un exutoire, mais aussi un reflet de son état mental dégradé.
La ferme est devenue un monument de ses horreurs, est plongée dans un silence assourdissant, marquant le début d'une ultime confrontation avec sa propre réalité. Palmyra, perdue dans ses pensées, sait que la fin est proche, mais elle ne comprend pas encore que sa véritable lutte ne fait que commencer.
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