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PALMYRA
L’histoire commence en 1918, alors que la Première Guerre mondiale tire à sa fin. Palmyra vit dans une ferme isolée au cœur de la campagne texane, avec sa mère Judith, une immigrée allemande stricte et autoritaire, et son père, qui est gravement malade et paralysé. Palmyra est une jeune femme pleine de rêves, emprisonnée dans une vie étrange qui ne reflète en rien ses rêves.
Elle se sent étouffée par la routine quotidienne et la dureté de la vie à la ferme.
On perçoit la tension qui règne au sein de cette petite famille. Judith, la mère, gère la ferme d'une main de fer et contrôle chaque aspect de la vie de Palmyra.
Obsédée par la survie en des temps difficiles, elle impose des règles strictes pour économiser les ressources et maintenir l’ordre, ne laissant aucune place aux désirs ou aux rêves de sa fille. Elle voit dans les ambitions de Palmyra un danger, les considérant comme con et égoïstes. Pour Judith, Palmyra doit accepter son sort et se concentrer sur les tâches agricoles et les soins à son père, incapable de se déplacer.
Palmyra, quant à elle, refuse cette existence. Elle passe ses journées à rêver de devenir une grande star, admirant les films qui lui offrent une échappatoire à sa réalité. Les affiches de cinéma et les magazines qu'elle cache sous son lit sont ses trésors les plus précieux. Dans ses moments de solitude, Palmyra danse dans la grange, mimant les mouvements des stars qu’elle admire, imaginant qu'elle se trouve sur une grande scène, loin de la ferme. Elle parle aux animaux, notamment à la vache et à l’oie, leur confiant ses rêves et ses frustrations, leur promettant qu’un jour, elle quittera cet endroit pour de bon.
Mais ces moments d’évasion sont toujours de courte durée. Judith la ramène constamment à la dure réalité. Elle fait pression sur Palmyra pour qu’elle se concentre sur son travail, en lui rappelant que son mari Howard, parti au front, pourrait ne jamais revenir. Palmyra, bien qu’elle aime son mari, semble déconnectée de cette attente. Son besoin de fuir dépasse l’amour qu’elle pourrait ressentir pour lui. À ses yeux, Howard représente une autre chaîne qui l’enferme dans cette existence étouffante.
En arrière-plan, la pandémie de grippe espagnole fait rage, ajoutant une dimension de peur et de confinement à la vie de Palmyra. Cette menace invisible renforce le climat oppressant qui entoure la ferme. Palmyra observe les rares passants masqués depuis la fenêtre de sa chambre, renforçant son sentiment de solitude et d’enfermement.
Les scènes dans lesquelles elle voit le monde extérieur à travers une vitre ou de loin illustrent à quel point elle est coupée de la vie vibrante qu'elle souhaite tant rejoindre.
9 commentaires
Amphitrite
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Il y a 5 mois
Aaron_Addams
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Il y a 5 mois
Aaron_Addams
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Il y a 5 mois
Amphitrite
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Aaron_Addams
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Janikest
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Il y a 5 mois
Aaron_Addams
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Il y a 5 mois