Fyctia
17. Première nuit
Après ma demande, Ethan n’est pas sorti de chez moi. Il s’est assis juste à côté de moi.
- Tu es sûre que tu veux que je reste Hazel ? demanda-t-il.
- Oui.
Je pleurais toujours. Les souvenirs qu’avait faits ressurgir ma sœur n’étaient pas des plus joyeux.
- Je suis là Hazel. Je suis avec toi.
Il enleva ses chaussures et s’allongea face à moi. Il me caressait le dos avec sa main droite en continuant à me rassurer. C’était fou l’effet que sa voix avait sur moi. Une crise qui durait en général minimum une heure se calmait beaucoup plus rapidement avec lui.
Mes paupières commençaient à devenir lourdes. J’avais besoin de dormir. Ethan le remarqua très vite.
- Je reste ici, ne t’inquiète pas. Je te surveille, tu peux t’endormir. murmura-t-il.
Il continuait ses aller-retours dans mon dos avec sa main. J’avais confiance en lui. Je pouvais m’endormir à ses côtés. C’est ce qu’il se passa. Pendant qu’il me rassurait, mes yeux se fermèrent. Et apaisée par le son de sa voix, le sommeil m’envahi.
En me réveillant le matin, j’étais sous la couette. Ethan avait dû me border au cours de la nuit. J’avais toujours les mêmes habits que la veille. À l’instant du réveil, rien n’était très clair dans ma tête. Je ne comprenais plus très bien l’intégralité du déroulement de la soirée. Tout ce que je savais, c’était qu’Ethan était là quand je m’étais endormie. Il n’était plus à la même place ce matin.
Je me suis changée et je suis sortie de la chambre. Une odeur inhabituelle s’immisça dans mes narines. Une odeur de pancakes. Je me suis approchée de la cuisine et je l’ai vu. Ethan était debout, il préparait des pancakes qui avaient l’air excellent.
- Salut Hazel. Bien dormi ?
- Salut Ethan. Je crois que j’ai très bien dormi.
- Génial. Tu veux manger ?
- Oui mais il est quelle heure ? On a le repas avec ta mère aujourd’hui.
- Il est quatorze heures. Ne t’inquiète pas pour le repas avec ma mère. Je lui ai dit qu’on avait un empêchement. On ira demain midi. m’expliqua-t-il.
- Merci pour tout Ethan. Je suis vraiment désolée pour hier.
- C’était rien. On a tous des mauvaises passes et c’est toujours mieux d’avoir quelqu’un sur qui compter quand ça arrive.
Cette phrase me faisait penser à son bras. Je voulais tellement lui demander si lui aussi avait besoin d’aide. Il avait le droit à quelqu’un sur qui compter. Je pouvais l’écouter et le comprendre. Je savais ce qu’il avait pu traverser.
Il me servit des pancakes avant même que je n’ai pu prononcer quoi que ce soit. Il s’est assis à table avec moi et on a mangé.
- Ethan, c’est absolument excellent !
- Oh merci. Hazel, je peux te poser une question ?
- Oui vas-y.
- J’ai bien vu que ce que ta sœur t’a dit hier t’a touché. Je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie, mais ça avait l’air de quelque chose de très sérieux. Tu veux m’en parler ?
- Pas vraiment. C’est encore très difficile pour moi. Et toi, il y a quelque chose dont tu voudrais me parler ?
Il réfléchit quelques secondes, comme s’il pesait le pour et le contre.
- Je comprends. Et non, je n’ai rien de réellement intéressant à dire.
- Tu en es sûr ?
- Certain. répondit-il.
- Ethan, si un jour tu as besoin de parler de n’importe quoi, sache qu’avec moi, tu pourras toujours le faire sans aucun jugement.
- Merci. C’est pareil pour toi Hazel. Parle-moi de tout ce que tu as envie et besoin de dire. Je t’écouterai et ferai tout pour t’aider. À chaque fois sans aucun jugement.
- C’est gentil.
On savait tous les deux que l’autre avait quelque chose à dire. Mais aucun de nous n’était prêt à le partager. C’était de la pure souffrance.
On a continué de manger l’incroyable préparation d’Ethan. Il était vraiment doué en cuisine. Tout le long, je ne pouvais m’empêcher de l’observer. La forme de son nez, de ses yeux, de sa bouche. Sa beauté m’attirait incontestablement. Mais il n’était pas juste beau. Le physique n’est pas la chose la plus importante. L’intérieur d’un être humain est ce qui fait tout son charme. Et Ethan était parfait sur les deux critères. Je savais la promesse que je m’étais faite au collège, mais j’étais attirée par lui. Il m’envoûtait.
Il est parti après manger. Il voulait prendre une douche et se changer, ce que je comprenais.
Une fois qu’il n’était plus là, j’ai repensé à la veille. Je ne comprenais pas pourquoi je lui avais demandé de rester. En réalité, je ne comprenais pas pourquoi je voulais qu’il reste. J’aurais même voulu qu’il dorme avec moi. Sa présence était si rassurante. Il occupait vraiment une place très importante dans mon cœur et dans ma tête.
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cedemro
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Narélia L
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Barbara132b
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