Fyctia
10. Veille de départ
Une semaine s’était écoulée depuis le repas chez Catherine. J’avais passé la semaine à réfléchir. Pour que je vienne manger chez sa mère pour Noël, Ethan m’avait dit qu’il fallait qu’il supporte Billy. Il me l’avait décrit comme un homme barbant et macho, mais il n’était rien de ça. Il était très bienveillant et tout ce qu’il racontait était intéressant. Pendant le repas, Ethan semblait l’apprécier. Je n’avait donc pas compris pourquoi il m’avait demandé de l’aide. Je n’ai pas demandé d’explication à mon faux copain car lui m’avait vraiment sauvé la mise. Je me contentais donc de son explication, même si je comprenais bien qu’elle était fausse.
En ce qui concernait les questions sur la sortie de Catherine abordée par Jenny, je me suis dit que ça ne devait vraiment pas être très important étant donné que rien pendant nos discussions n’avait laissé entendre quoi que ce soit à ce sujet.
Pendant cette semaine, j’avais contacté Ethan plusieurs fois. On avait débriefé nos repas. J’avais apprécié le fait qu’il ne reparle pas des nombreuses remarques mesquines faites par ma famille.
J’ai aussi vu Cassie plusieurs fois. Il fallait forcément que je lui raconte l’étrange mais pas mauvais Noël de cette année. D’ailleurs, celle là c’était terminée. De décembre on était passé à janvier, ce qui signifiait qu’Ethan allait rentrer à Londres. Aujourd’hui c’était la veille de son départ. Il prenait l’avion à seize heures le deux janvier et on était le premier. J’allais aller le voir à l’aéroport. Il ne pouvait pas partir pour un an sans qu’on se revoit.
J’aurais préféré le voir avant le jour même de son départ mais il y avait eu une tempête de neige et les routes étaient bloquées. On aurait pu se déplacer à pied mais ce n’était pas prudent, alors à la place on s’appelait presque tous les jours.
Même pas dix secondes après l’envoi de mon message, mon téléphone sonna. Forcément, c’était Ethan.
- Allo, je t’ai pas trop manqué ? dit-il.
- Bien sûr, sans toi les minutes étaient longues à en crever !!
J’avais pris un ton mélodramatique, ce qui avait provoqué un fou rire de chacun d’entre nous.
- Hazel, je peux te poser une question ?
- Oui vas-y.
- Est-ce que je vais te manquer une fois que je serai reparti à Londres ?
- Mon coeur va se déchirer.
- Et plus sérieusement ? interrogea-t-il.
- Malgré le fait qu’on ne se connaisse pas depuis si longtemps, je pense que tu vas me manquer.
En réalité, je ne le pensais pas, j’en était sûre.
- On a passé de très bons moments et je n’avais jamais autant ri avec quelqu’un, pas même Cassie. Alors je pense que oui Ethan Wilson, tu vas me manquer. continuais-je.
- Je suis sûr que tu me manqueras Hazel. J’apprécie vraiment ta compagnie.
L’entendre prononcer cette phrase me faisait secrètement plaisir. J’adorais ses petites remarques qui laissaient entendre qu’il m’appréciait réellement.
- Le plaisir est partagé.
- N’oublie pas, demain rejoins moi à quinze heures à l’aéroport. Comme ça on aura le temps de se voir avant que je passe le portique de sécurité. Ma mère ne sera pas là, je suis déjà allé lui dire au revoir. Tu m’auras pour toi toute seule.
- Je t’ai déjà pour moi toute seule Ethan. Tu m’épouserais sur le champ si je te le demandais.
- Comme tu le dis si bien, ne projette pas tes ambitions sur moi Hazel.
On a encore discuté un bon moment après ça. Nos sujets variaient. On pouvait parler du temps qu’il faisait comme du lait périmé qui se trouvait dans mon frigo toujours en se glissant quelques mots qui montraient à quel point on tenait l’un à l’autre même si on ne voulait pas se l’avouer.
Comme à chaque fois, est venu le moment de raccrocher. Et comme à chaque foi, le silence après sa voix me paraissait lourd. Je ne pouvais pas dire que j’aimais Ethan car je n’aurais jamais pu aimer un homme, mais je l’appréciais. Je l’appréciais vraiment. Je ne voulais pas qu’il parte. Je voulais qu’il reste ici, à New York. Je voulais pouvoir le voir dès que je le voulais. Pouvoir le rejoindre encore et encore devant le Jimmy’s Corner. Même patiner avec lui ne m’aurait pas dérangé. Peut-être que je l’appréciais plus que je le pensais ? Non, impossible. Enfin après tout rien n’était impossible. Sauf sûrement le fait que je puisse aimer un homme. Mais il n’était pas juste un homme, c’était Ethan. Il fallait que je me reprenne, je ne pouvais pas l’aimer, je m’étais promise de ne jamais aimer qui que ce soit.
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Audreylfr
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Il y a 2 ans
Ella.lu
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Chloe..books
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Il y a 3 ans
bloublou
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Barbara132b
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Myriam P
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Il y a 3 ans