LolaB Ne plus jamais te dire au revoir You're mine

You're mine

- Tu entends ? Je pensais tout le temps à toi.

Un léger crachin se met à tomber sur nous, mais nous l'ignorons. Ethan est là, et moi aussi. Voilà ce qui compte. Nous sommes là, débordants d'amour l'un pour l'autre. Mes doigts pressent sa nuque et l'attirent vers moi. Sa bouche se noue de nouveau à la mienne, pour mon plus grand bonheur. Aujourd'hui, je pleure. Mais pas de tristesse, ni de manque. De bonheur. D'une joie brute et sincère. Je pleure l'amour trop longtemps contenu en moi et que je déverse sur l'homme de ma vie.

Quelques minutes plus tard, c'est moi qui m'éloigne de lui. Ses yeux sont brillants de larmes, et me regardent avec amour, adoration, douceur, émerveillement. Dieu que j'aime ce regard …

- Tu ne pars plus … ? je demande d'une voix minuscule.

Une larme glisse le long de sa joue, un éclair de douleur passe dans son regard.

- Plus jamais, dit-il, je ne te lâcherai plus jamais, Laïa Lucero. Je suis à toi, pour toujours.

Ce soir, tout ne fait que commencer et à bien des égards. Ma vie débute enfin.

Maladroitement, je veux l'embrasser à nouveau. La passion nous anime tellement que nous sommes gauches et malhabiles, mais ça n'a aucune importance. La pluie se met à tambouriner sur les auvents des boutiques et des restaurants, et un coup de tonnerre retentit au loin.

- Viens, dit-il, on rentre.

- Mais où ?

J'ai parlé plus fort pour braver l'orage qui tonne au-dessus de nous.

- A l'hôtel.

Il attrape ma main, regarde à droite puis à gauche, et m'entraîne de l'autre côté de la route. Il m'ouvre la portière de sa voiture, la referme derrière moi et trotte jusqu'au côté conducteur. A peine est-il installé que je m'agenouille sur mon siège et l'attire vers moi. Il m'embrasse et me repousse gentiment.

- Reprenons là tout à l'heure.

Je vire cramoisie et me rassois correctement tandis qu'il s'engage sur la chaussée. Nous passons devant des clubs d'où sortent des dizaines d'étudiants et de lycéens. Leur vie commence à peine. Des amitiés se nouent, des amours partent. Certains reviendront. Peut-être.

Je ramène une jambe sous mes fesses et me tourne vers Ethan. De là où je suis je peux entendre les rouages de son cerveau fonctionner à mille à l'heure. Je comprends qu'il est en train de m'échapper. A quoi pense t-il ? Je ne veux pas le lui demander.

- Je t'aime, je lâche soudain.

Une larme naît au creux de son œil, glisse le long de son visage et va s'écraser directement sur son jean. Il se met à respirer comme si il avait prit un coup dans le ventre.

- Redis-le.

- Je t'aime.

Il me lance un coup d’œil et un sourire merveilleux illumine son visage.

- Encore.

- Je t'aime, Ethan. Je t'aimerai toujours !

Il tourne à l'angle d'une rue, roule une cinquantaine de mètres et se gare devant l'hôtel. Frein à main, moteur. La voiture cesse de tourner.

- Ethan …

Il se tourne vers moi.

- Je dois te dire que … enfin … je t'aime. Depuis que je t'ai vu dans ce café. Je t'ai toujours aimé. J'ai toujours su que c'était toi, l'homme de ma vie. C'était toi, celui que je voulais rejoindre ce soir. Toi et personne d'autre.

Ses yeux me dévorent.

- Laïa Lucero …

Il secoue doucement la tête et un très léger sourire étire ses lèvres.

- La femme de ma vie.

Il claque la portière de la voiture et court pour arriver de mon côté. Il se penche, détache ma ceinture, glisse un bras sous mes genoux et l'autre sous mes aisselles et me soulève du siège. D'un coup de dos il referme la portière et marche rapidement jusqu'à l'entrée de l'hôtel. Le hall est presque vide, mais les hôtesses nous observent, se demandant sûrement ce qu'il peut bien se passer dans nos vies. Mais nous les ignorons et Ethan gravit les trois étages sans jamais me reposer.

Une fois dans la chambre, il me pose sur le lit et me tourne le dos pour aller fermer à clef. Lorsqu'il veut revenir à moi il se stoppe net.

- Mais qu'est-ce que …

Je pleure. Ethan s'avance vers moi à grandes enjambées et dès qu'il est à portée de main, j'encercle son ventre et blottis ma tête contre son torse. Toutes les larmes de mon corps semblent me quitter, m'abandonner. J'ai retrouvé l'amour de ma vie.

- Comme tu m'as manqué … comme tu m'as manqué tout ce temps !Les joues inondées par les pleurs, le nez rougi et la gorge douloureuse, je lève les yeux pour le contempler. Il me regarde aussi.

- Je suis là et je le resterai aussi longtemps que tu voudras bien de moi.

Je me redresse et colle mes lèvres aux siennes férocement. J'ai faim de lui. Délicatement, il ouvre la fermeture éclair de ma robe et celle-ci descend sur ma taille. Ses yeux ne quittent pas les miens.

Avec une douceur infinie, il glisse ses mains sous mes aisselles pour m'enjoindre à me lever et à lui faire face. Le tissu qui recouvre mes hanches tombe au sol.

- Tu es magnifique.

A mon tour, j'attrape les pans de son tee-shirt et les soulève, révélant son torse à tomber par terre.

Il est beau. Viril. Sauvage. Et il est à moi. J'ai retrouvé l'amour de ma vie.

Ses doigts se mettent à parcourir mes épaules, mes bras. Un long frisson me parcourt.

Nos corps s'inclinent inéluctablement l'un vers l'autre et je l'embrasse, avant de laisser mes lèvres courir dans son cou, descendre sur sa clavicule et apprécier la carrure de ses épaules.

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