Fyctia
Chapitre 28
Jamais je n’aurais cru que cette histoire avec l’armoire à glace ferait le tour de LogiSolu…
Je suis accueillie par une Doro au visage inquiet qui accourt pour me prendre dans ses bras.
— Tu vas bien, ma grande ? Rien de cassé ? J’ai hésité à t’appeler hier soir.
— Euh… non, ça va. Pourquoi ?
Elle ouvre grand les yeux.
— Pourquoi ?! Mais… tu as quand même été agressée par une brute !
— Ah bon ?
Elle me déballe tout ce qu’elle sait. Apparemment, Grand Cornichon a raconté « l’incident » de la veille à ses collègues, qui s’est répandu comme une traînée de poudre à tous les étages, amplifié et largement déformé. En gros, j’ai été sauvagement attaquée sur le parking par un type enragé et, pour sauver ma peau, je n’ai pas eu d’autre choix que de me défendre, avec l’énergie du désespoir, réussissant de justesse à prendre la fuite. Un ricanement franchit mes lèvres. Il devrait aller consulter un ophtalmo, Guillaume. Je la rassure en quelques mots, lui affirmant que la réalité est bien moins terrible.
Alors que j’arrive au deuxième étage, je prends le temps de saluer mon chef en passant devant son bureau, fière d’être à l’heure. M. Durieux me retient. Il me demande de fermer la porte derrière moi et de m’asseoir. Ouh là, c’est sérieux.
— Madeline, j’espère que vous n’êtes pas trop secouée par ce qu’il s’est passé hier.
Encore un…
— Euh, non, ça va.
— Si vous souhaitez porter plainte contre cet animal sauvage, sachez que l’entreprise sera à vos côtés. Le comportement de cet individu est inadmissible ! Vous avez notre soutien total.
— Merci, monsieur, mais…
— Si vous avez besoin d’une journée de repos pour vous remettre, vous n’avez qu’un mot à dire. Je contacte les ressources humaines sur-le-champ.
Tentant, mais, j’ai déjà pris assez de retard dans mon travail.
— Pas du tout, je…
— Sachez aussi que j’ai remonté l’information dès hier soir ! La situation n’est plus tolérable à partir du moment où elle met en danger des membres du personnel. Cette histoire a fait prendre conscience à la direction de la nécessité de créer des places de stationnement supplémentaires, de toute urgence. Ils vont donc prochainement étudier les différentes options pour agrandir le parking.
Ça, c’est une bonne chose ! Je le remercie et prends congé, un peu embarrassée par cet élan de solidarité à mon égard. Lorsque j’arrive à la facturation, je suis accueillie par une nuée de hourras. Je ne peux m’empêcher d’exécuter de profondes révérences.
— Bravo, Maddie ! Tu lui as bien réglé son compte à ce type, lance Ludi. J’aurais aimé être là.
— Vous n’allez pas vous y mettre, vous aussi, répliqué-je en riant.
— Tu es mon héroïne ! s’exclame Dieudo. Une guerrière ! Plus jamais je ne ferai de blagues sur ta taille.
Je lève les yeux au ciel.
— Arrête. Je n’ai rien fait de spécial : un coup de genou bien placé et un sac en cuir pleine fleur sur le nez, c’est à la portée de tout le monde.
— En plus de ça, elle est modeste…
Je secoue la tête et m’installe à mon poste de travail.
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iris monroe
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Lorelei Marx
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Stella No.
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