Fyctia
Chapitre 25
Non, mais qu’est-ce que j’ai fait… ?
Allongée dans mon lit, je n’arrive pas à trouver le sommeil. Je me repasse en boucle la scène qui s’est déroulée juste après le travail. Il est plus de vingt-trois heures, et je ne parviens pas à m’enlever cette histoire de la tête.
En même temps, il m’a poussée. Si ça, c’est pas de la provocation. Et puis, l’allusion à Mimie Mathy, ça m’a mise en rogne. Il est allé trop loin !
Bien sûr, aucun coup de fil de Charline ce matin pour m’annoncer que ma dernière heure était venue si je quittais la maison aujourd’hui ! Non. Quand j’ai besoin de ses prédictions farfelues, il n’y a plus personne !
Ce gars va vouloir ma peau. Tout à l’heure, j’ai eu un gros avantage : l’effet de surprise. Jamais il n’aurait imaginé que je puisse m’en prendre à ses bijoux de famille, mais demain, je n’aurai pas cette chance, il va me régler mon compte. Bon, je dois me calmer. C’est vraiment n’importe quoi ! Déjà, jamais je n’aurais dû regarder ce soir cette série documentaire sur Netflix, sur des psychopathes serial killers.
Je me retourne en soufflant. Tout à coup, j’entends des craquements provenant du rez-de-chaussée. Je me redresse, aux aguets. C’est lui, j’en suis sûre ! L’armoire à glace ! Il est venu pour me tuer. Mon cœur se met à tambouriner dans ma poitrine, mon sang pulse contre mes tempes. J’attrape ma batte de base-ball pour enfants à côté de mon lit, que je garde là en cas de besoin, et décide d’en avoir le cœur net. Je déglutis difficilement, chausse mes chaussons en forme de lapin, avant de descendre sans bruit les escaliers. Je frôle la crise cardiaque dès que j’entre dans une pièce ou que j’aperçois une ombre suspecte. Je fais le tour de la maison, sur le qui-vive, allume partout. RAS.
Bon, je suis en train de devenir dingue. Je vais me mettre un bon vieux Disney, et tout rentrera dans l’ordre ! Je me rends dans le salon, me cale dans le canapé, sous le plaid moelleux, lance La Belle et la Bête, l’un de mes Disney préférés, et me laisse prendre par l’histoire.
Le plus beau, c’est Gaston
Le plus costaud, c’est Gaston !
Et personne n’a un cou de taureau comme Gaston.
Quand survient le générique de fin, à plus de minuit, je suis un peu plus sereine. Je passe faire un petit coucou nocturne à Trévor, qui dort sur sa branche, et admire mon beau jardin sous l’éclairage de la voûte céleste. Je respire à pleins poumons cet air empli d’oxygène, je me sens apaisée. Cet endroit est magique.
Faites que ma journée de demain se passe sans accroc, pour une fois…
14 commentaires
MélineDarsck
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Il y a 2 ans
EmmaFetes
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Il y a 2 ans
Tatiana Ameya
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Lindsay Lorrens
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valie
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Lindsay Lorrens
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Stella No.
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Morgane Rigan
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Lindsay Lorrens
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Patricia Eckert Eschenbrenner
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Il y a 2 ans