Fyctia

Crac, crac, crac !

Ne vous méprenez pas. Ce n'est pas une séance de bisouilles, c’est une curée de chatouilles.

Ayant mal à mon séant, je saute du canap’ séance tenante, mon pelage dégoulinant de sueur.

Qu’est-ce k’c’est k’cette peur qui s’insinue en moi sans que k’je l’ai demandé ?

Je crois que j’ai rêvé de petits bonhommes de pain d’épices qui me bouffaient tout le cru de mon cru.

L’horreur, quoi ?! En plus , ils n’étaient même pas recouverts de pâte de chocolat. Mon aliment favori. On peut tout se tartiner avec.

Et ... ... il n’était pas là. Trahison !

Serait-ce prémonitoire ?

Je dois me calmer, non d’un pet de canard qui s’est chopé un Crohn !

Soufflons, expulsons, dilatons toute cette tension. Asseyons-nous quelques moments sur.. .

Qu’est-ce qui me rentre dedans et m’effleure les... la bouille ? Seraient-ce des chardons ? Mon canap’ est-il devenu un champ de mines maintenant ?

Bien profondément, une crampe s’accroche, comme des accrocs qui croquent mon gros ... popotin.

Respirons, inspirons, expirons, petit à pata. Pompe l’air. Ça me pompe l’air ! Tant que je suis nerf à vif (et sur le cul ) , je recherche entre les cousins le mécréant qui s’est introduit en moi.

Et là, je le vois. Le coucou. Serait-il aussi rancunier pour continuer à se venger d’outre-tombe ? J’ai l’impression qu’il me fait des clins d’yeux.

Dieu que je suis en plein déclin. Non. Pas possible.

La colère me monte à la face. Le zozio fait un vol plané, s’écrasant sur la fresque d’un jaune canari mythique. Près d’un Lazare qui s’est pris le Mur des Lamentations.

Tout d’un coup, j’entends un bruit de moteur. La Blue Subaru de mon maître doit filer sur la longue allée bitumée de notre domaine. Ça y est. C'est foutu. Il ne va pas tarder à arriver. Ma cuite de ronflade est squeezée.

Je regarde ardemment le zozio par qui tout a commencé. Explosé, le coucou ne fait tellement plus coucou. Si ce n’est lui qui git sur le bas côte; pour moi, mon réveil est niqué.

Je me sentais si tranquille pépouze sur le canap' et lui, il me fait coucou. Le sale coup.