loup pourpre Mon copain, le ragondin 8) Oh, le petiot! 2

8) Oh, le petiot! 2

J’entends d’abord un craquement ... de brindille de bois ou d’os qui cède sous mon poids ?


Non, c’est bien un son martel en tête , touchant ́mon front de plein droit.


Qu’est-ce que j’ai au bras ?!


En bougeant mon coude, je me demande ça.


Un fil à la patte pour éviter qu’un oiseau se carapate. Ou un serpent ?!


Vais-je me faire mordre par cette sale bestiole ? Plus redoutable que moi, j’avoue. J’avais déjà mordu quelqu'un et il avait un goût de viande avariée. Par contre, je ne me souviens pas avoir empoisonner un humain.


Bip, bip, bip !


Franchement, c’est de quoi de ça ?


Ai-je les yeux ouverts ?


Ah, non ! Je me disais que, dans ma tête, il faisait tout noir.


Je papillonne. Au même instant, mon ventre gargouille comme si j’avais l’amour aux trousses.


Terrifié par un inconnu en face. Celui-ci crie comme s’il voulait alerter les morts.


— Il est réveillé !!!


Qui est réveillé ? Moi ? Ah, oui ! Si j’ai les yeux ouverts, c’est que je suis réveillé.



Pour me rassurer. Je regarde partout.


De la blancheur et encore de la blancheur.


Mon cœur cogne. Comme si j’avais couru un cents mètres. Voulant s’arracher de ma poitrine.


Ah, non ! Attends, attends, petit cœur ! Tu as encore à ...


Aimer ? Non !


Trembler ? Non !


Palpiter ? Peut-être. C’est vrai que ça serait bien.


En tout cas, pomper le sang si tu le veux bien. Ce serait plus facile s’il ne sautait pas, pris sous le feu d’un toubib de mes deux.


Se relatant à une fiche au bout de mon lit, il ne se rappelle plus quel patient je suis. Cela commence déjà mal.

Je reconnais bien ce type de charlatan à sa blouse bleu dégueu qui donne plus envie de voler dans l’imaginaire que de se faire soigner.


Malgré moi, je n’en ai pas connu des tas mais tous, je les ai détesté cordialement, et celui-là est le pire.


Surpris de m’avoir palper le quignon, il arrête son examen. Saleté d’eunuque ! Soit tu fais les choses en entier soit tu les fais pas, bonhomme !


— À première vue, son état est stable. Cependant, nous allons lui faire passer quelques examens pour en être sûr et certain.


— Non, pas question !


Je me lève du lit d’hôpital, le cul à l’air. Tant pis s’ils s’aveuglent de mon physique d’Apollon et de ma mansuétude ... Non. Ma mensuration priapesque.


Alors que je cherche vainement mes affaires, l’autre charlot à la tignasse serpillière me morigéne :


— Vous ne pouvez pas quitter cet hôpital comme ça.


— Sauf si je dépose une décharge, c’est ça, monsieur le toubib aux cheveux de blé ?


Il prend une moue mi-cerise mi-coin, extrêmement choqué par mon ton cinglant.

— Oui. Si vous la remplissez, nous serons déchargés de toute ...


— Certainement que je suis sûr.


— Vous ne pourrez plus revenir en arrière.


— Que ce soit revenir au derrière ou au devant, c’est la vie, petit ki...


— Vous ne pouvez pas quitter cet hôpital comme ça.



Je me retourne vers celui-là qui est intervenu, prenant à peine en compte son physique. Il me dit quelque chose mais je ne me souviens plus.


— Et qui es-tu pour interrompre une conversation entre adultes, mon petiot ?


— Votre sauveur.


Hein, rien que ça, mon sauveur ?


Ah ! Ce que les mioches de dix ans peuvent dire comme bêtise.

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3 commentaires

Gottesmann Pascal

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Il y a 14 jours

Dans son état il ferait mieux de rester tranquille. Et, en effet, le cœur peut être utile pour autre chose qu'aimer.

loup pourpre

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Il y a 14 jours

M’aimer peut attendre. Enfin, s'aimer. 😆

lod

-

Il y a 16 jours

J'ai liké tous tes chapitre. Maintenant je vais les lire tranquillement.
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