monach_wattp Mon Cœur L’a Choisi Chapitre 8.2

Chapitre 8.2

Z A Ï M


Pourquoi fallait-il qu'elle débarque ? Venir gâcher mon seul beau moment avec Maria. J'imagine qu'elle souhaite vite se retrouver six pieds sous terre ? Moi, qui ne touche jamais aux femmes, en revanche Anissa, elle me les casse depuis un certain temps et je n'arrive pas à m'en débarrasser.


Cependant, je ne peux pas le faire devant Maria, je risque de lui montrer une facette dégoûtante de ma personnalité.


Hier, lors de notre balade en bateau, j'ai merdé. J'avais fumé un joint à cause d'un pari perdu face à Nadir, je n'étais pas conscient de ce que je faisais. J'ai été trop tactile avec elle que cela a probablement dû l'effrayer. Et j'ai même failli l'embrasser, par chance, sa cousine nous a interrompus à temps. Sinon Maria m'aurait encore plus détesté. J'essayais tant bien que mal de me rapprocher d'elle. Du moins, je préfère d'abord être son ami avant d'aller plus loin.


Plus les jours passent, plus mon amour pour elle grandit. Si mon oncle m'entendait, il me séquestrait et me dirait que je suis devenu un canard, un faible, mais je m'en fous. Pour la femme que nous aimons, nous ferions tout pour l'avoir auprès de nous.


Je la contemple sans faire gaffe à l'autre qui est plantée derrière moi. Tandis que Maria a son regard sur elle avant qu'il revienne sur moi. Sans maquillage, son magnifique visage paraît plus jeune, illuminé, avec des joues légèrement rosées qui la rendent mignonne. Ses lèvres naturelles et bien dessinées m'ont attiré et elles continuent de le faire. Cependant, ce que j'aime le plus sur son visage, ce sont ses yeux. À chaque fois que je pose mes yeux sur les siens, ils m'hypnotisent. Je me sens emporté dans son regard profond et envoûtant...


— Tu fais le sourd ? J'te parles Zaïm !


Putain, retour à la réalité. Je n'ai pas envie de me retourner et souiller ma vision. En plus de ça, elle ose m'insulter devant elle, et pire encore, elle élève la voix et je hais ça. Qui suis-je pour me laisser parler ainsi par une crasseuse ?


— T'sais je n'aime pas quand tu aboies comme une grosse chienne dans mes oreilles.


Je n'ai pas pu me contenir, me levant brusquement de ma chaise pour attraper le haut de son t-shirt. Mes veines pulsent, prêtes à exploser, ma respiration s'accélère et mon point est prêt à s'abattre dans sa gueule. Au même instant, quelque chose me touche le bras, mais je la repousse instinctivement, car ma rage me contrôle à présent. Anissa tape ma main pour la relâcher, malgré cela, elle continue à me balancer des injures.


Zaïm, c'est une femme, reprends-toi ! Je dois calmer cette tempête qui gronde en moi.


Je la libère. Honnêtement, elle a de la chance. Si elle avait été un homme, cette situation aurait été différente.


— Dernière fois que tu me parles comme tu l'as fait, je lui crache ça avant de quitter cet endroit.


En franchissant la porte de la maison, la réalisation m'a giflé : la chose que j'ai repoussée est Maria. Merde ! J'ai poussé Maria, quel con. Et je l'ai vu se masser l'épaule, donc j'ai dû lui faire mal. À l'instant, un mélange de honte et de regret m'envahit. Voilà pourquoi j'évite de m'énerver, car je perds conscience de ce qui m'entoure. Et ce qui m'agace le plus, c'est qu'elle a vu cette facette-là, j'ai exposé mon comportement répugnant. Elle doit me détester à l'heure actuelle.


M A R I A


Il m'a poussé sous la colère. Je sais qu'il ne l'a pas fait intentionnellement, il semblait être dans une bulle de fureur. Mais son geste m'a pris au dépourvu et j'ai mal au bras qui a heurté le coin de la table. Un gros bleu va bientôt apparaître.


Je me demande ce qu'elle a bien pu faire pour qu'il ressente une telle haine envers elle. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas une réaction à adopter. Il faut être complètement malade pour attraper le col de quelqu'un ainsi, il aurait pu l'étouffer. Je comprends maintenant pourquoi Nadir m'a avertie. Il peut devenir agressif si on le met en colère. Je lui conseillerai de faire de la méditation pour calmer son esprit détraqué.


Anissa tousse fort en reprenant sa respiration, je m'abaisse à sa hauteur pour lui venir en aide.


— Ça va ?


Je place une main sur son dos.


— Laisse-moi, en me criant dessus.


Sympa.


J'avais l'intention de l'aider même si nous sommes en conflit. Bon, débrouille-toi seule. J'ai pris mes cliques et mes claques en la laissant là. J'ai voulu rattraper Zaïm pour lui demander pourquoi il a réagi ainsi. Sauf qu'il a disparu.


En tout cas, quelle belle matinée ! Je n'ai absolument pas de chance, il faut toujours que j'assiste aux bagarres, aux embrouilles, aux merdes des gens. Je veux seulement passer une journée normale !


Je prends mon porte-monnaie et je sors de la maison pour me rendre à la pharmacie la plus proche. Mon bras me fait mal et j'ai besoin d'une crème pour soulager la douleur. Je marche sans savoir où je vais, mais j'ai pu demander à un passant qui a eu la gentillesse de me montrer le chemin. J'arrive devant la pharmacie, j'entre et cherche une pharmacienne. Je l'aperçois déjà occupée avec un client.


Ce client... Qu'est-ce qu'il fait là ?


J'ai aussitôt reconnu le dos de la personne. Il se fait encaisser par la pharmacienne, il se tourne et nos regards s'entrechoquent.


— Qu'est-ce que tu fais ici ?

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