monach_wattp Mon Cœur L’a Choisi Chapitre 3.1

Chapitre 3.1

M A R I A


J'ai lu quelque part que si l'on veut oublier un souvenir, il faut y penser souvent. J'ai dû y penser tellement de fois qu'au final, à l'heure actuelle, je ne peux pas me rappeler. Puis, il me faut un moyen efficace pour me souvenir de lui, et ce dont j'ai besoin sont des indices. J'en ai un sous les yeux, mais rien. Pourquoi est-ce que je ne peux pas me remémorer ? Ma cousine s'en souvient, mais pas moi ! J'ai ouvert chaque case, chacun de mes tiroirs à mémoires, toutefois, c'est vide. Aucun souvenir de lui. Ma cousine écarquille les yeux et pose une main sur mon épaule.


— T'es vraiment sérieuse ?!


Je fais semblant de réfléchir, sachant qu'elle va m'insulter si je lui avoue que je l'ai oublié.


— Roh... Facebook, ça te dit quelque chose ?


— Facebook, oui et....


— T'as une sacrée mémoire de poisson rouge ! elle me lance un regard noir.


Je n'utilise plus trop ce réseau sauf pour communiquer avec ma famille d'ici, donc ça remonte à longtemps. Je réfléchis, réfléchis...


— Oh, Facebook ! en me tournant hâtivement vers ma cousine.


Pour ensuite mettre la main devant ma bouche en me rendant compte que j'ai parlé un petit peu trop fort. J'ai même eu des regards interrogatoires. Mes joues chauffent d'embarras et ma cousine pouffe de rire. Tout ça, c'est de sa faute.


— Enfin.


C'est lui! Celui qui a disparu sans donner de nouvelles du jour au lendemain. Comment ai-je pu l'oublier alors qu'hier encore un souvenir m'est revenu et il s'agissait de lui ?! Je le regarde, ses yeux sont déjà posés sur moi et il esquisse un petit sourire. Embarrassée, je détourne le regard. Il sait qui je suis.


— Maintenant, il doit sûrement penser qu'on parle de lui.


— Pourquoi tu as crié ? rit-elle toujours.


— Je n'ai pas fait exprès... et c'est à cause de toi, je pointe un index accusateur vers elle.


Il a tellement changé physiquement, c'est pourquoi je ne l'ai pas reconnu. Avant, il n'était vraiment pas mon genre, mais là, je ne m'y attendais pas. En cinq ans, il a autant changé ? À cette époque, je discutais avec lui simplement amicalement, en sachant qu'il n'avait pas les mêmes intentions que moi. Et puis, sans prévenir, il ne m'a plus donné de nouvelles. Je n'ai pas trouvé ça correct. À ce moment-là, j'ai même ressenti quelque chose. Mais très vite, je suis passée à autre chose. La preuve, j'ai eu du mal à me rappeler de lui.


C'était il y a longtemps et nous étions jeunes. À coup sûr, sa façon d'être a sûrement changé.


...


Nous sommes à table et comme par pur hasard, je me retrouve assise à côté de lui. Évidemment, il a fallu que j'arrive la dernière à table et trouve la seule place qui est : être à ses côtés. Je n'aurais pas dû aller aux toilettes et sans mentir, je suis en train de pleurer à l'intérieur de moi.


Fort blasée de ma place. Ma chère cousine se retient de rire alors que moi, je lui lance des regards menaçant en lui ordonnant d'arrêter. Je sors mon portable et lui envoie un message en lui demandant pourquoi elle ne m'a pas réservé une place. J'attends avec impatience de connaître son excuse bidon.


Je pince mes lèvres à la vue de sa réponse que je viens de recevoir et j'ai envie de la cogner. Sa réponse est :


  • Sana : Désolée je t'ai oubliée


Je lui lance un regard glacial et elle, en retour, me fait un clin d'œil. Elle se moque de moi! C'était clairement son plan pour que je me retrouve à tout prix près de lui.


Quelques secondes plus tard, je reçois un autre message de sa part : une photo de Zaïm et moi et avec un cœur rouge ajouté à la description. Je fais les gros yeux et quitte rapidement l'application avant quelqu'un voit ou plutôt lui qui est juste près de moi. Sérieusement, où sommes-nous ? Au collège ? Et quand a-t-elle pu prendre cette photo ? Je lève les yeux vers elle, mais elle esquive mon regard. Je souffle d'exaspération. Soudainement, l'un de mes grands cousins surgit de nulle part. C'est une blague, il n'y a pas de place pour une personne en plus. Ma tante nous demande de nous serrer pour lui faire de la place. Comment vous dire... je suis mal à l'aise ? Zaïm ne se gêne pas pour se coller à moi. Nos cuisses se touchent, mais les laisser ainsi est hors de question, alors j'ai aussitôt croisé les jambes.


Mon téléphone a de nouveau vibré, c'est nettement du harcèlement là.


  • Sana : Vous êtes bien collés serrés :)


Je ne lui réponds pas, elle le mérite. J'aurais clairement préféré manger sur la petite table avec les enfants que de me retrouver dans cette situation. Bon, Maria déstresse. Nous allons juste manger et ensuite, c'est terminer. Pourquoi en faire toute une histoire ? Il faut vraiment que j'arrête de me plaindre pour si peu.



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3 commentaires

WriteYourDream

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Il y a 4 mois

Non mais carrément tu te rappel pas du beau gosse tu veux faire croire ça à qui coquine va 😂🙈

Ménissia

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Il y a 4 mois

Euh incroyable la mise en page.
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