Fyctia
Chapitre 3.2
MARIA
En fait, non. À peine quelques minutes se sont écoulées, et je ne pouvais suivre aucune conversation, car j'ai extrêmement de mal à me concentrer. Même le thé à la menthe que je porte dans ma main, je n'ai pas pu le finir et Dieu seul sait comme je meurs pour le thé. Zaïm est la source de cette distraction, le fait qu'il soit si près de moi. Personne ne se soucie que je sois ainsi, pas même mes propres parents, ils n'ont rien remarqué. De plus, il est normalement mal vu d'être trop proche d'un homme qui n'est ni votre mari, ni votre frère, ni votre père. Sauf qu'ils sont trop absorbés par leur discussion pour faire attention à moi.
Je sentais même son parfum que j'ai immédiatement reconnu : le Bois d'argent, l'un de mes parfums favoris. Vu son prix, je n'ai pu me permettre que le petit format. J'adore vraiment l'odeur de ce parfum. Ça sent si bon que je me sens transportée loin. Inconsciemment, mes yeux se ferment.
— Maria, tu t'endors ?
J'ouvre les yeux et pratiquement tous les regards sont braqués sur moi. Aujourd'hui, décidément, je ne fais que de m'afficher. Ils doivent se poser des questions sur mon état.
— Oh... Non, juste un peu fatigué.
Je pète la forme oui !
Je peux sentir ses yeux sur moi. J'essaie de garder mon calme, mais c'est dur. Mon cœur bat si vite. Je ne sais pas s'il bat dû au stress ou bien c'est lui qui fait cet effet à mon pauvre petit cœur. À vrai dire, il m'intimide. De plus, il ose me regarder avec insistance devant ma famille sans-gêne.
— Maria, c'est pour quand le mariage ? demande ma grand-mère.
Oula... La question qui fâche. Ainsi, le sujet qui les passionne.
— Oui, c'est pour quand ? me taquine Nadir.
— Parle pour toi, je rétorque à mon cousin.
Je savais que quelqu'un me poserait cette question. Moi-même, je ne sais pas quand je me marierai. Célibataire depuis ma naissance, et je pense bien y rester encore pour longtemps, à cause de mon caractère pourri. Qui sera en mesure de me supporter ? Plutôt, comment trouver la personne que je veux avec mes critères élevés. Ma mère prend la parole à la suite de cette question.
— Très bonne question. Quand est-ce que ma fille va se marier ? Elle commence à vieillir, mais il semble qu'elle ne veut pas.
Je roule des yeux à l'écoute de sa réponse. Elle en fait trop, comme à son habitude. Toujours dans l'excès. C'est mon choix et j'ai le droit.
— Euh... Non, ce n'est pas que je ne veux pas... Ou si un peu, mais avant de se marier faut bien trouver quelqu'un, non ?
— Je t'ai présentée à beaucoup d'hommes, mais tu les as tous refusés.
— Tu veux finir avec des chats ? lance Sana.
Je ne m'intéresse pas à cet individu qui, elle non plus, n'est pas encore mariée.
— C'est normal, c'est à moi de le trouver et pas toi, maman ! je me défends. En plus, ils étaient tous pas vraiment à mon goût, je marmonne.
Un léger rire se fléchit à côté de moi et il s'agit de Zaïm. Il a entendu ce que j'ai dit. En même temps, il est collé à moi, il peut également entendre ma respiration. Outre cela, il ne parle pas beaucoup. Peut-être est-il timide ? Sa voix, je ne l'ai pas trop entendue. Toutefois, un grand brun bien foutu avec un air un peu hautain, timide ?! Je ne crois pas.
Je suis dans mes pensées quand je me rappelle ce que Sana a dit sur moi, donc j'ouvre ma bouche pour parler, mais sa mère a pris la parole avant moi.
— Sana, tu es un peu culottée de dire ça à ta cousine, mais toi, c'est pour quand ?
— Mais m'man...
Elle baissa la tête.
— Il n'y a pas de mais ! Maman, elle attend tous les jours que quelqu'un vienne te demander ta main, tu as vingt-six ans et toujours rien, tu nous fais honte ! se fait-elle humiliée par sa sœur.
— Chacun son mektoub (destin) comme on dit, en prenant sa défense.
La manière dont on lui parle est abusive. À la base, c'était sur un ton d'humour, mais c'est devenu d'un coup sérieux. Je ne comprends pas pourquoi les parents mettent tant la pression pour se marier. Et si nous ne voulons pas nous marier, comment fait-on ? Allons-nous finir dans un mariage forcé ou arrangé ? Fort possible, malheureusement.
— Quel destin ? Elle est là, à attendre que... elle se tait et se lève. Non rien, poursuit-elle en s'en allant.
Sana se fige sur sa chaise, mais fut surtout ébranlée par ce qui allait se passer.
— Qu'est-ce qu'elle a ? Elle ne finit même pas sa phrase, dit son père.
— Non mais... elle est... elle est perchée cette fille, bégaye Sana.
Elle me lance un regard rapide, et je peux voir et comprendre qu'elle est en pleine panique. Sa sœur était sur le point de révéler l'un de ces secrets devant toute la famille. Quelle conne ! Par chance, elle a vite fermé sa bouche sinon certains auraient probablement fait une crise sur place.
7 commentaires
WriteYourDream
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Il y a 4 mois