Fyctia

Enfin les vacances de Noël ! J'adore la magie des fêtes avec son ambiance chaleureuse et féerique, les maisons décorées et illuminées de guirlandes scintillantes, sans oublier les chocolats chauds au coin du feu !

Chaque année, on descend entre Noël et le jour de l'An, à Bordeaux, chez ma tante maternelle ; mais cette année, c'est annulé. Pourtant, je me faisais une joie de pouvoir retrouver mes petits cousins. Ils croient encore au père Noël !

Je suis vraiment déçue ! En plus, pour couronner le tout, je vais passer ces deux semaines, sans Benjamin. Il part dans les Alpes avec sa famille.

Pratique d'avoir des grands-parents qui possèdent un immense chalet à la montagne. Le chanceux !

Heureusement, mes amis restent, je vais pouvoir profiter d'eux et de ma famille.

Clara, d'ailleurs, se retrouve seule ! Ses parents font une croisière sur les fjords norvégiens. Ils abusent franchement ! Pas cool pour elle.

Pour lui changer les idées, on a prévu de s'incruster tous chez elle.

*****

Voilà le jour que j'attendais tant, le nouvel l'An ! J'ai passé de bonnes vacances avec le groupe, on ne s'est pas lâché des deux semaines, créant une bonne complicité entre les filles et mes amis. Seul Benjamin manque à l'appel ! D'ailleurs, je viens de le quitter en Facetime et ce guignol n'a rien trouvé de mieux que de raconter au groupe ma boulette avec le plug.

Il va me le payer !

Depuis que j'ai raccroché, les quatre hystériques s'en donnent à cœur joie à mes dépends. Le fou rire étant contagieux, je finis par m'y soumettre, accompagnée des garçons qui viennent d'avoir le résumé par Emma, entre deux gloussements.

Pour faire diversion, je mets en route le karaoké pendant qu'Emma et Amélie entament une discussion.

— Alors, tu as eu des nouvelles de Valentin depuis ce week-end ? interroge Emma.

— Non rien. J'ai vraiment cru qu'il se passait quelque chose de spécial. répond Amélie, abattue.

— Ne t'inquiètes pas, tu verras à la rentrée, la rassuré-je.

Une fois tout le dispositif installé, on se pose sur les canapés.

Clara commence avec une vieille chanson de Céline Dion et Jean-Jacques Goldman « J'irai où tu iras" où elle invite Yoann à la rejoindre pour un duo épique.

Ils chantent totalement faux, mais c'est marrant de les voir se donner à fond.

Une fois mon tour, je choisis une chanson un peu plus contemporaine "Le chant des colombes" d'Amel Bent.

Je me laisse porter par la mélodie, sans avoir besoin de lire les paroles sur l'écran.

— Putain, tu gères ! me félicite Emma.

— Merci, c'est gentil, dis-je, embarrassée.

— Tu nous avais caché ce talent, ajoute Amélie, malicieuse.

On passe un très bon moment tous ensemble, parfois on se lâche devant le regard médusé des garçons alternant entre des musiques des années 80-90 et des musiques plus récentes.

Tristan s'essaye sur "Perfect" d'Ed Sheeran, ce qui m'étonne beaucoup. Je ne sais pas si Margaux doit y voir un message, mais en tout cas, il la regarde avec insistance pendant toute la durée de la chanson, qui faut l'avouer, est magnifique.

Est-ce une déclaration d'amour ?

Contre toute attente, Margaux en profite pour riposter avec un titre qui, à mon avis, ne laisse plus de place aux doutes : "Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai" de Francis Cabrel.

Si Tristan ne percute pas, on ne peut plus rien faire pour lui !

C'est tout de même super touchant, une déclaration d'amour en chanson. Trop romantique !

Je sens l'émotion transparaitre dans sa voix vibrante lorsqu'elle entame le premier couplet. Elle fixe à son tour Tristan pour lui faire passer ce message plein d'amour et de tendresse.

Tristan déglutit à plusieurs reprises, ses yeux s'agrandissent, témoins de l'émotion qui s'accroît à mesure que les paroles résonnent dans la pièce. Ses yeux brillent tout comme ceux de Margaux, fissurant sa carapace à chaque refrain.

Vers la fin de la chanson, Tristan détourne le regard, ses paupières se ferment, il a des difficultés à regarder Margaux dans les yeux et se réfugie derrière son cocktail.

Margaux au bord des larmes, submergée par ce flot d'émotions qu'elle n'arrive plus à maîtriser, finit par quitter la petite scène improvisée.

L'absence de réaction de Tristan semble l'avoir anéantie. Pourtant, leur échange de regards paraissait tellement intense.

Bouges-toi Tristan, arrête de te cacher derrière ton verre de mojito et passe la seconde !

Mais je dois avoir un pouvoir de télépathie, car il choisit exactement ce moment pour sortir de sa torpeur et lui courir après. Il l'attrape par l'épaule tout en la retournant face à lui.

Dommage ! J'ai oublié le paquet de pop-corn.

De ses yeux larmoyants, Margaux regarde mon ami, pleine de doute et d'appréhension.

Va-t-il assumer leur attirance ?

Sans plus attendre, Tristan pose délicatement sa main sur la joue de Margaux et leurs lèvres se scellent, dans un baiser tendre et passionné.

Chaque geste est empreint de respect, d'amour et de douceur. Ils se serrent ensuite dans les bras comme s’ils craignaient que ce magnifique moment leur échappe.

Je suis tellement contente pour eux !

Trois heures du matin, je jette un coup d'œil à mon téléphone avant d’annoncer à tous que je monte me coucher.

• Tu dors ?
• Non, et toi ?
• Non plus, tu fais quoi ?
• Je suis posée sur le lit.
• Tu es seule ?
• Oui.
• Tu portes quoi ?
• Un petit short !
• Lequel ?
• Le bleu que tu aimes.
• Arrête ça va m'exciter !
• Je t'excite ?
• Carrément ! Tu as quoi comme haut ?
• Aucun.
• Putain Léna, tu me donnes envie. Je t'imagine seins nus, j'aimerais trop les caresser.
• Moi aussi, j'aimerais beaucoup.
• Imagine que j'embrasse tes seins, que je les malaxe tout en m'aventurant vers ton petit short…
• Je te caresse à travers ton short et t'embrasse. Tu sens mes lèvres t'effleurer ?
• Touches-toi, mon cœur.
• J'aimerais que tu sois là !
• Moi aussi !
• Tu as une culotte ?
• Non !
• Hum, tu me rends dingue ! Tu aimerais que je te caresse comme tu l'as fait la dernière fois avec ton jouet ?
• Oui !
• Je passe ma main sous ton short et titille ton clito tout doucement en te léchant les seins. J'adore tes seins !
• Je me caresse en imaginant ta main à la place de la mienne. Je mouille mon cœur.
• Voyant que je suis mouillée, tu rentres un doigt dans mon intimité.
• Hum Léna, tu m'excites trop. Je fais de lents va-et-vient sur mon sexe en imaginant mon doigt entrer et sortir en toi.

Subitement, la porte s'ouvre sur un Yoann à la mine taciturne. Les joues enflammées, je me cache sous la couverture.

• Désolée, petit cœur, Yoann vient de rentrer.
• Oh non ! Dis lui de nous laisser tranquille. J'ai trop envie qu'on continue.
• Désolée, je t'aime. Bonne nuit.
• Arf. Bonne nuit à toi aussi.

Totalement frustrée de ne pas avoir pu aller au bout avec Benjamin, je prends quand même le temps de discuter avec mon meilleur ami, qui semble en avoir besoin.

Après une heure de discussion, le sommeil nous gagne…

Etrangement, cette nuit-là, un doux rêve érotique à envahit mes pensées.