Fyctia

Il se rassoit brusquement et prend ma tête de ses deux mains pour la relever, le regard brûlant d'envie, mais également d'une lueur d'étonnement.

— Tu es sûre ?

— Oui, certaine ! affirmé-je, la fin de mon mot englouti par son baiser passionné.

Tout en continuant de malmener mes lèvres, il passe ses mains sous mon tee-shirt, enfin le sien, et commence à me caresser les seins.

Sensible à ses attouchements et surtout au niveau de ma poitrine, je pousse de légers gémissements.

— Tu me rends fou, petite ensorceleuse ! abdique-t-il en me retirant son tee-shirt.

Il se fige un instant en me détaillant du regard.

— Tu n'as pas mis mon caleçon ? ajoute-t-il, surpris.

Je hausse les épaules en mettant ma main devant la bouche en ajoutant :

— Oups !

Il se recule un peu pour me contempler quelques instants.

Tout en passant ses lèvres sur sa bouche et la main dans ses cheveux, il me fixe du regard.

— Je suis le plus chanceux au monde ! Léna, je… je t'aime tellement, bafouille-t-il à la fin.

— Moi aussi, mon cœur.

Je l'embrasse plus audacieusement, prenant sa lèvre en otage des miennes.

Soudainement, il me bascule sous lui en m'embrassant langoureusement.

Il parcourt ensuite mon cou de tendres baisers, puis descend ses lèvres doucement sur ma poitrine qu'il câline avec tendresse. Il pose sa tête au milieu de mes deux seins et les embrasse l'un et l'autre.

— Comme ça pas de jaloux.

Je m'esclaffe à sa bêtise qui a le mérite de me détendre un peu.

Plus confiante, j'ose enfin balader mes mains le long de son torse, effleurant ses abdominaux lisses et doux et ses flancs qui le font se tortiller.

— Tu es chatouilleux ?

— Un peu, m'avoue-t-il.

C'est bon à savoir…

Il se penche sur moi pour reprendre mes lèvres. On s'embrasse à en perdre haleine.

Essoufflé, il se calme en se concentrant de nouveau sur mes seins, qu'il lèche avec gourmandise. Il attrape de sa langue l'un de mes tétons durcis par le désir. Il a compris que c'était une zone très érogène chez moi. Je me cambre de plaisir sous les assauts de sa langue.

Il se positionne sur le côté pour aller taquiner mon intimité de ses doigts. J'ondule des hanches en poussant des gémissements de plaisir plus profonds.

— Le meilleur son au monde, me susurre-t-il tout en continuant ses caresses.

Il me lèche et m'embrasse les seins à tour de rôle tout en continuant à stimuler mon clitoris.

Je n'ai jamais rien ressenti d'aussi bon.

J'en veux plus !

Sans me lâcher du regard, toujours au-dessus de moi, il descend lentement dans le creux de mes cuisses.

Sentir sa bouche à quelques centimètres de mon intimité est un véritable supplice.

— Tu es vraiment sûre ? me demande-t-il une dernière fois avant d'aller récupérer un préservatif dans son armoire.

— Oui, je veux que ce soit toi, mon premier.

Un éclair de fierté imprègne son regard et il revient aussitôt m'embrasser à pleine bouche.

Je retire maladroitement son jogging et son caleçon et tombe nez à nez avec la bête.

Je m'immobilise quelques instants, regardant son sexe dur et tendu pour moi.

J'aime l'effet que je lui fais. J'aime qu'il perde le contrôle.

Si j'étais plus téméraire, j'aurais sûrement, embrassé, son sexe mais, je ne le suis pas, alors je recentre mes yeux dans les siens. Il semble percevoir mon dilemme intérieur.

— Je t'aime, me souffle-t-il tout en déroulant le préservatif sur son sexe épais.

Nerveuse et excitée à la fois, je le sens se repositionner sur moi. Son sexe cogne à l'entrée du mien…

Ma bouche s'assèche, mon cœur pulse dans ma poitrine, mon souffle devient court.

Ça y est, nous y sommes, le point de non-retour…

Il m'embrasse de nouveau les seins pendant que je lui effleure les épaules dans de lentes caresses.

Dans une légère poussée, il tente de rentrer mais… ça bloque !

Je me crispe, laissant apparaître une grimace de douleur malgré moi.

— Ça va, je ne te fais pas mal ?

— Si, un peu, avoué-je, peu rassurée.

Il reprend ses caresses pour tenter de me détendre et retente une poussée plus ferme, mais rien n'y fait, je sens comme une contraction de mon vagin qui empêche son sexe d'entrer.

Dépassé, Benjamin se réinstalle à mes côtés, son sexe devenu tout flasque.

— Qu'est-ce que tu ressens ?

— Ça me fait mal, j'ai l'impression qu'un marteau-piqueur essaye de me forcer. Ça t'est déjà arrivé avec une fille ?

— Non, c'est la première fois, en même temps, je n'ai pas énormément d'expérience non plus.

— Ah ben, je ne suis pas la seule à vivre une première fois !

Benjamin se met à exploser de rire face à mon commentaire.

— Tu te rends compte… même ma première fois, je la foire… J'ai vraiment un problème, dis-je déçue et gênée, d'un air boudeur.

— Mais non, tu n'as pas de problème, ce n'était simplement pas le bon moment. Une chose est sûre, je ne veux pas te faire de mal.

Il bascule ma tête sur son torse et m'embrasse le front avec tendresse.

Je me sens tellement mal et honteuse de l'avoir chauffé pour finalement le laisser se la mettre derrière l'oreille.

Puis au-delà de ça, je m'interroge et m'inquiète. Ai-je un problème ? Dois-je aller voir un gynécologue ? Suis-je capable de faire l'amour avec un homme ?

— Ne t'inquiète pas, on a tout notre temps, me rassure Benjamin, lisant mes doutes et mes peurs dans mon regard tourmenté.

— Je suis désolée, je peux te caresser si tu veux, tu me guides !

— C'est gentil, mon cœur, mais de t'avoir fait mal m'a refroidi complément.

Benjamin remet son jogging et son tee-shirt tout en me donnant son autre tee-shirt et son caleçon.

Cette soirée ne devait pas du tout se passer comme ça. Je me sens tellement mal.

Pour éviter le malaise, il lance un épisode de la Casa del papel.

On se replonge rapidement dans l'histoire de braquage espagnol et je me cale dans le creux de ses bras.

Fatigué par toutes ces émotions, je plonge dans un sommeil agité où une tonne de questions vient polluer mes rêves de doute et d'appréhension.