Fyctia
XXVIII : Interruption
Malgré mon manque de confiance en moi, je me sens prête. La présence de Roméo m'excite énormément et je n'ai pas envie de m'empêcher de vivre un beau moment à cause de mes pensées intrusives. J'espère simplement qu'il ne sera pas dégoûté par ce corps que je hais tant.
Petit à petit, la chaleur de la pièce grimpe. Roméo enlève sa chemise avant de la jeter sur le sol, la scène est à la fois tendre et torride. Je peux enfin apprécier la beauté de son torse et le spectacle ne me déplaît pas, j'en ai presque l'eau à la bouche. De mon côté, je ne trouve pas le courage d'enlever ma robe, j'ai cette peur incontrôlable de le faire fuir, je n'ose pas prendre d'initiative. De son côté, il continue de m'embrasser et de me caresser, sa main se dirige doucement mais sûrement vers mon entre-jambes et je n'arrive pas à suivre le rythme.
Je suis excitée, tout comme lui j'ai envie d'aller plus loin mais une petite voix me crie que je ne le mérite pas et que je devrais tout arrêter, ce qui m'empêche d'agir comme je le voudrais. Soudain, Roméo s'arrête :
- Ça va pas ? Tu sais, si t'as envie qu'on s'arrête là, tu peux me le dire Maya, y'a aucun mal, mais sois honnête avec moi, ne te force pas à faire quelque chose si tu veux pas le faire, je t'en supplie.
Les larmes me montent aux yeux :
- Je suis tout aussi excitée que toi mais... Enfin... Je...
Il attrape mon visage et dépose un baiser sur mon front :
- Détends-toi et dis-moi tout, me chuchote-t-il à l'oreille.
J'inspire un grand coup :
- J'ai peur de te décevoir.
- Quoi ? Comment ça ?
- J'ai peur de ne pas être à la hauteur, que tu me trouves moche, pas assez excitante, pas assez compétente, que notre première fois soit chaotique. Je sais pas... Je... J'ai peur. J'en ai envie, mais... J'ai tellement peur.
Je sanglote.
Roméo ne dit rien, il me regarde avec tendresse et j'aperçois une larme couler le long de sa joue droite :
- Je suis désolé Maya, ça me fait du mal que tu penses ça de toi. Tu parles d'une façon si cruelle de ta personne. Je peux te poser une question ?
- Oui, réponds-je en reniflant.
- Si je te disais qu'une personne m'avait dit que j'étais moche, dégoûtant et que je ne plairais sans doute jamais à personne, comment tu réagirais ?
- Je deviendrais sûrement folle ! Je supporterais pas que quelqu'un dise du mal de toi comme ça.
- Très bien, alors pourquoi tu acceptes de te qualifier de la sorte ? Tu dois te respecter Maya, tu peux avoir des complexes, un manque de confiance en toi ou encore des doutes, mais tu peux pas te manquer de respect, t'insulter, te rabaisser de la sorte, je le supporte pas, avant d'aimer qui que ce soit tu dois t'aimer toi. Tu comprends ?
Bien sûr, je comprends ce qu'il me dit et ses intentions sont on ne peut plus bienveillantes, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Cela fait des années que je lutte pour récupérer cette confiance en moi que j'ai perdue, quelque part entre un " sale moche " et un " grosse vache " que j'entendais continuellement dans la cour de récréation. Au fur et à mesure des années, j'ai imprimé toutes ces insultes, je les ai acceptées, j'en ai fait une vérité générale et absolue contre lesquelles je ne peux rien. Roméo fait tout ce qu'il peut pour m'aider et j'aimerais tellement être capable de lui rendre la pareille, je m'en veux de traîner tant de casseroles et de lui imposer mes problèmes d'adolescente. Il a vécu des événements bien plus traumatisants que les miens et pourtant, il a toujours le sourire aux lèvres, il sait relativiser, il est sociable et a beaucoup d'amis, partout où il passe, les gens l'adorent et l'admirent. Pourquoi je n'arrive pas à être à son niveau ? Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?
Après quelques minutes de chagrin et de remise en question, je décide qu'il est temps pour moi d'au moins essayer. Timidement, je m'approche de Roméo et dépose un baiser sur sa joue. Puis, de fil en aiguille, nous reprenons là où nous nous étions arrêtés.
Cette fois, pas d'interruption.
Très vite, nous sommes de nouveau dans le bain. Roméo se remet à caresser ma cuisse et petit à petit, je sens ses doigts glisser sous ma robe. Le contact de sa main sur ma peau m'électrifie, j'ai du mal à respirer tant l'excitation s'amplifie. Je n'imaginais pas qu'il me fasse un tel effet, je peine à le croire mais je continue de l'embrasser langoureusement.
De mon côté, je pose également timidement une main sur sa cuisse. Je sens sa respiration s'accélérer et cela me met en confiance :
- Tu peux monter un peu si tu veux, dit-il entre deux baisers.
Je monte doucement ma main jusqu'à son entre-jambes. Rapidement, je suis sûre d'être arrivée au bon endroit et ressens une bosse dure sous ma main. La respiration de Roméo est définitivement haletante. De mon côté, je suis plus excitée que jamais et commence à déboutonner son pantalon.
Il fait remonter ma robe de plus en plus haut jusqu'à ce qu'elle ressemble à un tee-shirt et caresse mon sexe par-dessus ma culotte. Nous continuons de nous embrasser avec de plus en plus de fougue et je me sens plus vivante que jamais :
- Tu veux qu'on aille dans mon lit ? demandé-je timidement.
- Oui, laisse-moi juste sortir un préservatif de mon sac et je suis à toi.
Je suis heureuse qu'il y ait pensé, de mon côté je voulais évidemment que l'on se protège mais je n'osais pas lui demander s'il était équipé, de peur de le refroidir. Encore une fois, cette peur infondée vient probablement de mes traumatismes passés et connaissant Roméo, j'aurais dû savoir qu'il ne prendrait pas mal une question aussi banale, je dois me détendre.
Je m'allonge sur mon lit, tremblante. Je regarde Roméo sortir le préservatif et le déposer sur ma table de chevet. Ensuite, il vient se blottir contre moi et m'embrasse à nouveau. Ses baisers sont encore plus passionnés et remplis d'une excitation de moins en moins contrôlée. Il m'aide à enlever ma robe et je me retrouve allongée contre lui, en sous-vêtements. J'ai bien du mal à me sentir à l'aise les premières secondes mais rapidement, Roméo me fait comprendre que je lui plais et que son excitation ne fait que grandir, ce qui me met en confiance.
Néanmoins, je décide de garder mon soutien-gorge, comme pour conserver le contrôle sur au moins une chose. Par chance, Roméo comprend mon besoin et ne touche pas à poitrine, afin de me montrer que cela ne le freine pas.
De son côté, il enlève son pantalon et son boxer. Malgré la lumière tamisée, je peux observer l'intégralité de son corps et mon excitation est à son comble. Cette fois, je suis prête, je veux que nous passions aux choses sérieuses.
Doucement, il retire ma culotte puis attrape le préservatif posé sur ma table de chevet. Lentement, il le met puis vient se positionner entre mes cuisses. Nos deux respirations sont haletantes, je suis nerveuse à l'idée que ce ne soit pas aussi bien que je l'imagine, que nous soyons déçus tous les deux.
10 commentaires
Lola B. Thomas
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Il y a un an
Lhana1709
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Il y a un an
Rukyona
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Il y a un an
KBrusop
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Il y a un an
laure laurent
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chiara.frmt
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Rukyona
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Jensen Mila
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naarcalisrieu
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Rukyona
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Il y a un an