Fyctia
Chapitre 35
L'entendre dire ces mots aussi durs sur lui-même, sert le cœur du pauvre Aaron. Comment peut-il être aussi exigent envers lui-même? Pourquoi s'en veut-il autant alors qu'il n'est coupable de rien? Aaron ne pouvait pas comprendre comment il pouvait autant s'en vouloir. Aaron pourrait très bien lui aussi s'en vouloir pour avoir causé autant d'ennuis et de culpabilité à Hugo. Mais il n'en est rien. Il préfère se dire qu'il ne peut plus rien y changer de toute façon, et que cette erreur d'alcool ne recommencera pas. Ce n'est pas la première fois qu'il faisait des conneries à cause de l'alcool, mais à partir de maintenant, c'est fini. Il n'ira plus jamais dans les bars sans être accompagné, de toute façon, il n'a plus l'utilité de le faire, puisqu'il est désormais l'heureux partenaire du sexy directeur.
— Hugo, je ne t'en veux pas. Tu avais le droit d'aller refaire ta vie. Tu ne savais pas si j'allais me réveiller un jour ou l'autre. Tu ne pouvais pas m'attendre éternellement. Je suis même content que tu aies tenté. Je pouvais tout entendre durant ce long sommeil. Cela me brisait le cœur de te voir meurtris, d'entendre ta voix peinée, de sentir tes larmes couler sur mes mains et surtout de ne pas pouvoir t'aider à aller mieux. J'étais même la cause de ton chagrin et de ta peine. Je m'en voulais beaucoup, j'avais l'impression que je t'avais enchaîné à moi, que par ma faute, qu'à cause de mon irresponsabilité et mon immaturité, tu étais malheureux et piégé dans tes choix. La chose que nous devons désormais faire, Hugo, c'est oublier, c'est nous pardonner, à l'autre comme à nous même et nous aimer.
Le sourire renaît sur le visage du directeur. Les larmes se mettent tout de même à couler, mais plus par joie que par douleur ou tristesse. Hugo se lève alors d'un bond, faisant tomber à la renverse le pouf sur lequel il était assis et prend l'homme qu'il aime dans ses bras. Leur câlin se fait de plus en plus long, Hugo grimpe sur le canapé et s'assoit à califourchon sur les jambes d'Aaron. Même si celles-ci sont assez fragiles, elles supportent tout de même le poids du Dr. Dupont. Aaron ne grimace même pas et invite son petit-ami à l'embrasser en caressant ses fesses. Hugo l'embrasse passionnément tout en souriant contre ses lèvres.
Dimanche 21 Décembre 2042, J-4, 20h15.
Aaron se réveille tranquillement par les rayons du Soleil qui pénètre malgré les rideaux dont on questionnera rapidement leur utilité. Il tourne la tête vers la droite pour admirer son bel endormi. Il sourit tout en lui caressant le front. Hugo se réveille doucement au contact de la paume de son petit-ami. C'est la première nuit qu'ils ont passé ensemble, même s'il ne s'est rien passé, c'est d'une douceur inouïe qu'ils se réveillent ensemble ainsi.
— Coucou mon prince...
— Coucou chéri.
— Que dirais-tu d'un petit-déjeuner au lit ce matin?
— Je ne suis pas contre l'idée, mais je ne veux pas te laisser tout faire. Tu sais, je peux me débrouiller, je ne suis pas infirme.
— Je sais mon amour, mais je veux simplement te faire plaisir, c'est tout.
— Dans ce cas, je ne peux qu'accepter cette modeste proposition qui donne envie à mon petit ventre morfal.
Hugo se lève alors du lit après s'être penché vers Aaron pour lui donner son baiser du matin. Il fait le tour du lit, et sort de la chambre pour se rendre en cuisine. Rien de tel que des tartines grillées beurrées avec un jus d'orange et une pomme découpée en quartier pour bien commencer une journée. Le directeur prépare deux plateaux identiques, pour les différencier, il cherche du regard un élément romantique qui pourrait étoffer le petit-déjeuner de son amant. Le vase qui orne l'îlot de sa cuisine lui donne une brillante idée. Même s'il l'accorde, une rose rouge sur le plateau est un peu cliché, il aime tout de même cette petite touche romantique qu'il espère, plaira à Aaron. Une fois les plateaux prêts, il les porte, un par main, comme un serveur dans un restaurant et se rend dans sa chambre où se repose encore le Dr. Brassard.
— Waouh! Cela m'a l'air tout simplement délicieux! J'ai tellement de chance d'avoir un petit-ami qui sait cuisiner.
Il prend la rose entre ses mains et la sent.
— Et qui sait être romantique.
C'est gagné! La rose a eu l'effet escompté. Hugo est tout simplement ravi et pour le lui montrer, il l'embrasse avant de s'installer dans le lit afin de découvrir à son tour son petit-déjeuner. Cette matinée commence par l'amour, la journée se continuera par l'amour et la soirée se terminera par l'amour. C'est ainsi, que les deux amoureux souhaitent passer leur vie.
7 commentaires
fabi72
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Il y a 4 ans
patoche
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Il y a 4 ans
Gottesmann Pascal
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Il y a 4 ans