Fyctia
Chapitre 36
Après le petit-déjeuner, Hugo sort du lit et part faire couler un bon bain chaud dans sa baignoire carrée. Il appuie sans légèreté sur la bouteille de gel douche au jasmin violet alors qu'un torrent d'eau tiède rencontre le fond de la baignoire. La mousse commence à s'éparpiller et l'odeur embaume la salle de bain jusqu'à même parvenir aux narines de son bien aimé. Il fouille ensuite dans son placard et y trouve le bocal aux pétales de rose qu'il avait acheté dans la semaine pour cette occasion. Il l'ouvre et parsème la surface de l'eau avec ces ronds rouges difformes. Après que l'eau soit assez haute, Hugo arrête le robinet et retourne dans sa chambre, la pièce adjacente à celle-ci pour chercher son beau brun.
— Que dirais-tu d'un bon bain chaud pour compléter cette matinée bien commencée?
— Je ne vois pas comment je pourrais refuser une telle offre!
Le sourire radieux d'Aaron illumine son visage alors que son directeur s'avance vers lui. Il enlève le plateau de ses genoux et le pose sur sa commode près de sa porte. Il se retourne ensuite vers Aaron et le soulève ce qui surprend l'intéressé.
— Mais que fais-tu?! Repose-moi!
— Haha! Non, tu es mon prisonnier! Tu ne peux rien faire contre moi! Je serai ton geôlier alors ne t'avise même pas d'essayer de t'échapper ou je te retrouverai et te causerai la misère!
— Quel type de misère?
Il le regarde avec un air qui en dit long sur ses pensées mal placées. Visiblement, il n'est pas contre l'idée de recevoir quelques punitions. Hugo passe outre cette remarque et le porte jusqu'à la baignoire puis il le dépose délicatement à l'intérieur. Aaron s'agrippe aux épaules de son amant alors que la chaleur de l'eau lui caresse le bas du dos et les pieds, puis son fessier et enfin tout le reste de son corps sauf sa tête. Hugo se déshabille alors pour entrer à son tour dans le bain chaud. Tout en enlevant son boxer, il regarde fixement les yeux d'Aaron comme pour essayer d'attiser son désir. Aaron se mord alors la lèvre inférieur et enlève lui aussi son seul sous-vêtement désormais trempé avec un peu de difficulté. Hugo passe alors sa première jambe au-dessus du bord de la baignoire, puis l'autre et s'assoit auprès de son petit-ami.
— Je suis vraiment gâté ce matin dis donc, ai-je fait quelque chose pour mériter cela?
— Oui, tu m'aimes et c'est le plus beau cadeau que tu puisses m'offrir.
— Tu m'envoies navré, je ne sais plus quoi t'offrir sous le sapin.
— Ne dis pas n'importe quoi, on n'a pas besoin de cadeaux pour montrer que nous nous aimons.
— Je sais bien, mais c'est symbolique, l'ouverture des cadeaux, c'est magique.
— Tu as probablement raison. Dans tous les cas, même sans cadeau, j'ai prévu un sublime Réveillon préparé par mes soins. Je te préviens, je risque de me lever très tôt ce jour-là, car entre la décoration de la table et la préparation du repas de Noël, je risque d'être débordé!
— Je peux t'aider, tu ne vas quand même pas t'occuper de tout.
— Si je t'ai invité chez moi, Aaron, ce n'est pas pour que tu m'aides, mais pour que JE t'aide.
— Je sais bien Hugo, mais je vais m'ennuyer à rester les bras croisés!
— Tu n'auras qu'à te mater une série ou un film de Noël!
— J'ai une meilleure idée! J'accepte de te laisser tout préparer à la condition que tu ne portes aucun vêtement sous ton magnifique tablier rouge à coton blanc afin que je puisse profiter de la vue toute la journée!
Le rouge monte aux joues du Dr. Dupont. Cet Aaron a vraiment les idées mal placées et ce jusqu'au bout. Mais avec le regard malicieux que lui offre ce dernier, il ne tarde pas à accepter sa condition. Que risque-t-il? Attraper un rhume des fesses? Des regards trop indiscrets et pervers de la part de l'homme qu'il aime? Il y a probablement pire!
— D'accord! Très bien!
— Super! Je suis vraiment trop content que tu aies accepté.
— En même temps, je n'avais pas trop le choix. Tu es si persuasif et puis je pense que tu ne m'aurais pas lâcher tant que je n'aurai pas accepté.
— Tu as tout à fait raison! Tu me connais déjà tellement bien!
— Je sais observer. Et puis, c'est ainsi que tu te comportes à l'hôpital, je doute que tu sois différent dans ton intimité.
— Est-ce une insulte?
— Non! Bien sûr que non, simplement une constatation!
Ils rient tous les deux en chœur, posés dans la baignoire. Aaron se sent comme apaisé, il a tout ce dont il avait rêvé: un petit-ami (quasi) parfait, un bain chaud préparé par les soins de ce même petit-ami et un appartement gigantesque, décoré de guirlandes rouges et dorés absolument ravissantes. Même si le sapin, que le directeur avait acheté l'année précédente s'est pas mal flétri avec l'année qui s'est écoulée. Il a préféré le garder car il a un symbole beaucoup trop important pour lui, il signifie son couple et plus précisément sa rencontre avec Aaron.
10 commentaires
patoche
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Il y a 4 ans
Oona Rose
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Il y a 4 ans
Oona Rose
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Il y a 4 ans
fabi72
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Il y a 4 ans
Jeanne d'Art
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Il y a 4 ans