Fyctia
Chapitre 18
À la fin du repas, Hugo part payer pendant qu'Aaron soupire. Cela a été assez difficile pour lui de ne pas être trop envahissant, trop insistant et d'être le plus posé possible. Hugo propose ensuite au brun de rentrer chez lui pour passer la fin de l'après-midi dans un appartement avec chauffage et surtout, accompagnés de chocolats chauds. Lorsqu'il pousse la porte de sa demeure et pose sa veste sur le porte-manteau, Aaron sort un bruit de réconfort en retrouvant cette chaleur.
— J'avais oublié à quel point la différence de température entre ton appartement et le froid de décembre était importante. Je suis bien content d'être ici. Je ne pense pas que j'aurais pu encore tenir longtemps dans ce froid hivernal.
Il se frotte les mains et enlève à son tour sa veste. Hugo part faire des chocolats chauds dans la cuisine qui se trouve être ouverte. Aaron peut donc entendre sa réponse depuis l'autre pièce.
— En effet, c'est assez agréable d'être enfin chez soi, à l'abri de la tempête.
— Tu appelles ça une tempête? Mais qu'est-ce que ça doit être quand c'est pire?
— L'Enfer!!
Il revient avec deux tasses fumantes. Aaron s'assoit sur le sofa et rit.
— Ah oui! Carrément! En fait, on ne dirait pas comme ça, mais tu es loin d'être un dur à cuire, tu es aussi frileux que le vilain petit canard!
— Quelle comparaison! Je me sens offusqué.
— Mais à la fin, il se trouve être le plus beau cygne. Tout comme toi. Le complimenta Aaron.
Hugo rougit à nouveau et pour éviter que son partenaire le remarque, il lui passe sa tasse et regarde son sapin de Noël.
— Tu repenses à notre rencontre, où je me suis retrouvé sous le sapin?
— Non, je... regarde juste les lumières...
— Hugo.
— Oui?
Il se tourne vers lui, intrigué. Aaron tripote ses mains quelques secondes avant de se lancer.
— J'aimerai sortir avec toi.
— Haha! On vient juste de faire une sortie, on pourra recommencer demain si tu veux.
— Non, ce n'est pas ce genre de sortie. Tu ne m'as pas compris. Voudrais-tu sortir avec moi? Être en couple avec moi? Enfin, tu sais... les bisous... les câlins... les galipettes...
— WOW! Doucement Aaron... C'est que... enfin... non ce n'est pas que... Je le souhaite. Mais... c'est...
— Ta première fois?
— Ouais, donc...
— C'est compliqué pour toi? Surtout avec moi puisque tu es tombé sur le seul homme sur Terre qui est aussi chiant.
— Je n'aurai pas pu dire mieux... Haha...
— Tu me vois donc vraiment comme un mec chiant?
— Non, plus comme un homme à problème.
— Ah... Tu parles du commissariat...?
— Oui, par exemple. Et puis, il ne faut pas oublier que je suis ton boss à l'hôpital. Je ne veux pas déranger le service, ni faire des erreurs sur mon lieu de travail à cause de toi... enfin de nous. Je suis sûr que tu comprends très bien, tu es l'un des meilleurs médecins que je connaisse.
— Parce que tu en connais d'autres des aussi doués que moi?
— Aaron.
— Bon ok. Je sais que je ne suis pas le petit-ami parfait, mais comme tu l'as si bien dit au restaurant, je ne veux pas moi non plus passer à côté de notre histoire. Je veux construire ce qu'il y a à construire avec toi, tant pis si cela tombe. Notre histoire vaut le coup d'être vécue.
— Tu le penses vraiment?
— Oui. Je suis peut-être un peu idiot et immature, mais je ne perds pas non plus le Nord.
— D'accord. Dans ce cas, tu peux désormais te dire que nous sommes officiellement ensemble.
— Oh mon dieu!! Je suis tellement heureux! Haha! Ouiiii! J'ai réussi à dompter le patron réservé!!!
— Quoi?!!!
— Haha... Tu ne devais pas savoir que je t'appelais comme ça dans mon intimité.
— Sérieux? Le patron réservé?
— J'ai longuement hésité avec ''coincé''.
— À ce point?
— Non je rigole, tu es parfait à mes yeux.
— Donc je ne le suis pas?
— Et non beau gosse, je suis désolé de te l'apprendre.
Ils boivent tous les deux leur chocolat chaud tout en riant de leurs conneries. Hugo voit l'heure tournée et avant qu'Aaron ne décide de s'en aller car il se fait tard, il se décide à poser le problème ultime de leur relation.
— J'aimerai que l'on se parle à propos de ta prise d'alcool de l'autre jour avant que l'on essaie quoi que ce soit ensemble.
— Non, je suis désolé, je ne peux pas t'expliquer ça. Et puis, j'ai bu car j'en ai envie, ne commence pas à me fatiguer avec ça.
— Tu ne crois vraiment pas que c'est important de parler de ça?
— Ah oui? Et toi? De ta peur de perdre les patients au bloc? Est-ce que ça un lien avec ta gourmette?
— Ma gourmette?
Hugo tilte alors.
— Tu veux parler du collier?
— Oui c'est ça.
— Comment en es-tu au courant?
— Je l'ai vu dans ta main l'autre jour à la salle de repos.
— Tu rigoles?
— J'ai juste regardé car ça m'intriguait! Ce n'est quand même pas sorcier!
— Je suis désolé Aaron, mais je ne peux pas être en couple avec quelqu'un qui m'a caché ce genre de choses.
— Quoi? Tu me quittes? Déjà?
— Dégage de chez moi. Demain, je fais une demande de mutation pour toi.
— QUOI???! Mais tu ne vas quand même pas allé jusque là!
— Oh que si. C'est trop grave. Je ne peux plus avoir confiance en toi, même au travail, donc tu dégages de ma vie.
Aaron, impuissant, prend sa veste et quitte l'appartement avant de faire appel à un taxi pour rentrer chez lui. Il n'avait jamais été largué aussi rapidement dans sa vie et il n'avait d'ailleurs jamais eu non plus une histoire sérieuse aussi courte. Oupsi...
16 commentaires
Oona Rose
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Il y a 4 ans
RIPOST
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Il y a 4 ans
Lily Riding
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Jeanne d'Art
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Zoé Sonobe (zizogoto)
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Gottesmann Pascal
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Il y a 4 ans
Zoé Sonobe (zizogoto)
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Il y a 4 ans