Zoé Sonobe (zizogoto) Ma guimauve dans un chocolat chaud Chapitre 19

Chapitre 19

Hugo se jette sur son lit, il est en colère, il a l'impression qu'Aaron l'a déshabillé sans son consentement, qu'il est rentré dans son intimité sans son autorisation. Il refuse de garder Aaron près de lui à l'hôpital, c'est mieux ainsi. Il ne veut pas d'un collègue curieux qui s'immisce un peu trop facilement dans sa vie personnelle et qui essaie de le draguer toutes les dix minutes.


Pou Aaron, c'est le même sentiment: la colère. Pourquoi Hugo a-t-il réagi aussi violemment pour juste une petite chaîne? Oui, il n'aurait pas dû la prendre et la regarder ni poser cette question. Mais est-ce une raison pour le quitter, le jeter dehors et le muter? N'est-ce pas trop abusif de sa part? Aaron est convaincu que s'il a réagi de cette façon, c'est parce que cette chaîne a un lourd passé, un lourd secret. Mais il est hors de question pour lui d'arrêter sa relation avec le directeur juste à cause d'un pic de curiosité. De plus, Hugo lui a aussi posé des questions personnelles et ce n'est pas pour autant qu'Aaron a fait une demande de mutation. C'est tout de même fou.


Ils s'endorment tous les deux en pensant à l'autre. Aucun ne culpabilisait vraiment pour ce qui venait de se passer. C'est toujours la faute de l'autre, de vrais enfants...


Lundi matin, à l'hôpital, J-2.

Hugo, nerveux, attend patiemment — ou pas — qu'Aaron arrive dans son bureau. Il triture ses crayons disposés à sa gauche. Est-ce qu'il va vraiment le muter pour une histoire pareille? Ne serait-ce pas trop disproportionné? Aaron toque et entre avant de refermer la porte derrière lui. Il s'assoit en face du directeur, la tête baissée.


— Bonjour, Dr. Brassard. Je vous ai fait venir dans mon bureau pour parler de votre travail ici.


— Hugo...


— Vous pourriez me respecter en m'appelant pas mon nom.


— Nous n'allons quand même pas revenir au point de départ, Hugo, s'il te plaît. Parlons.


— Je n'en ai plus envie. Commençons, vous voulez bien? Alors, je n'ai aucune remarque à faire sur votre travail depuis votre arrivée ici, vous avez su faire votre quota de soins par jour, vous avez su vous intégrer facilement dans le service, le personnel vous aime bien. Donc, je ne noterai rien de négatif sur votre mutation.


— Tu ne vas quand même pas vraiment me muter Hugo, hein? Je suis bien ici, je viens d'arriver, je ne veux pas repartir et je ne veux pas être loin de toi.


Cette dernière phrase fend le cœur du jeune directeur. Il doit résister, il ne doit pas se faire avoir aussi facilement. Il se reprend.


— Quelle ville préfériez-vous? Au soleil? Nice? Montpellier? Toulouse?


— Hugo, s'il te plaît, arrête ça! Je ne veux pas m'en aller! Je veux rester avec toi, je veux te rendre heureux!


— Tu ne me rends pas heureux Aaron, tu me fais plus de mal qu'autre chose.


— Mais... Je t'aime...


Hugo ouvre les yeux en grand. Il ne s'attendait pas à cela. Aaron ne lui avait jamais dit qu'il l'aimait. Ces trois petits mots brisent sa carapace de directeur. Les larmes lui viennent mais il essaie de les retenir. Il doit terminer cette mutation. Il prend toute la volonté qu'il peut trouver et congédie le brun.


— Quoi? Mais...


— Va-t-en... s'il te plaît...


Aaron remarque que ses yeux sont humides, il n'ose pas aller plus loin par peur de lui faire plus de mal encore. Il quitte alors le bureau, le ventre noué. Ne pouvant pas soigner des patients dans cet état, il prévient le service et quitte l'hôpital. Il prend le taxi et se rend en ville. Il passe devant un bar et décide de s'arrêter là. Il va refaire la même erreur que la dernière fois, mais s'il peut grâce à cela oublier quelques instants ce regard blessé lorsqu'il a quitté son bureau, il ne peut que foncer vers cette erreur. Il entre à l'intérieur et s'installe directement au bar. La danse contre ses émotions durent alors plus d'une heure et de quinze verres, il se sent alors beaucoup mieux et ne pense plus à Hugo et ses problèmes. Néanmoins, il continue de prendre des verres et de les accumuler sous le mauvais œil du barman. Il n'entend quasiment plus aucun son lors de son vingtième verre, un mal de ventre lui serre les entrailles et sa tête tourne dans tous les sens. Une serveuse arrive vers lui et lui demande s'il va bien. En un instant, il tombe de sa chaise, le regard vide. Elle pousse un cri de stupeur et fait tomber son plateau par terre avec tous les verres qui se brisent au contact du sol. Le barman fait le tour du zinc et voit le corps étendu d'Aaron sur le sol. Il prend alors son téléphone et appelle le SAMU pendant qu'un serveur vient faire les premiers secours au jeune médecin.

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22 commentaires

Sholaine77550

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Il y a 3 ans

cc tu t'es tromper au lieu d'écrire "Pour Aaron" tu as écrit "Pou Aaron"

Zoé Sonobe (zizogoto)

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Il y a 3 ans

Coucou ^^ oui en effet, faute de frappe !

Alexis Richard

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Il y a 4 ans

Ouh... Aaron, pourquoi as-tu fait ça??

Zoé Sonobe (zizogoto)

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Il y a 4 ans

Car son petit cœur à bobo!

Oona Rose

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Il y a 4 ans

Mais Aaron, qu'est ce que tu fais è.é ?

Zoé Sonobe (zizogoto)

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Il y a 4 ans

Des bêtises 😭

Jeanne d'Art

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Il y a 4 ans

Ouh là... Galère... Aaron, je t'en supplie, ne meurs pas! T'es con aussi à boire là! Grrrr

Zoé Sonobe (zizogoto)

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Il y a 4 ans

Mais tellement!

Gottesmann Pascal

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Il y a 4 ans

Pauvre Aaron. Est ce que cette mésaventure suffira à faire changer d'avis à Hugo ?

Zoé Sonobe (zizogoto)

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Il y a 4 ans

Peut-être 😉
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