Lydie ADI L'ULTIME PÊCHÉ Chapitre 37

Chapitre 37

MIA


Après plusieurs tentatives infructueuses, le frere de Louna, Luka, m'avait finalement répondu.


Il m'a assuré qu'il était prêt à m'expliquer la vérité, mais seulement parce que Gabriel lui avait dit que j'étais digne de confiance et qu'il n'avait pas à craindre que je l'empêche de continuer sa vendetta.


  • Connard Arrogant : Tu es vraiment partie à ce rendez-vous toute seule ?


Tandis que je remue mon thé glacé et rafraîchissant sous cette chaleur accablante, en attendant l'arrivée de Luka dans un bar situé à l'autre bout de la ville, mes yeux sont attirés par le message que je viens de recevoir. Je ne peux donc m'empêcher de lui répondre.


  • Moi : Avec qui voulais-tu que j'y aille ? Léo ? Ou mes beaux-parents peut-être ? Excellente idée Sherlock !



  • Connard Arrogant : MOI ! Et ne me pousse pas à bout, tu sais ce qui se passe quand c'est le cas.


Le souvenir d'une soirée particulièrement chaude après un de mes affronts me revient en mémoire. Je ressens encore la chaleur sur mes fesses, souvenir des fessées que j'ai reçues. Hum... J'avoue avoir apprécié être punie, et je l'ai redemandé plusieurs fois.


Quoi qu'il en soit, je suis tirée de mes rêveries par l'arrivée d'un homme qui s'empresse de s'asseoir à ma table, regardant les alentours comme un paranoïaque.


Je réponds rapidement à Gabriel, sans regarder mon clavier, avant de glisser mon téléphone dans mon sac.


  • Moi : Lèche-moi la grappe !



- Bonjour, dis-je timidement, Luka c'est ça ?


- Ouaip... me répond-il, toujours à l'affut du moindre mouvement autour de lui.


- Je suis Mia, mais j'imagine que...


- Ouais merci, je sais qui t'es putain, me coupe-t-il. On n'a pas de temps à perdre avec des présentations de bourges.


De bourges ? Dis donc, petit con. Je suis née avec certainement encore moins de moyens que toi.


Je m'en veux à l'instant où ces mots me passent par la tête, parce que ce n'est pas un concours.

Il n'y a pas de comparaison : quand on a eu une enfance pourrie, elle est pourrie, c'est tout.

J'ai juste réussi à m'en sortir mieux que lui. Du moins en apparence.


Ses vêtements semblent dater de plusieurs années, compte tenu du grand nombre de trous dans son sweat.

Son crâne rasé, ses sourcils épais et foncés ainsi que le tatouage qui dessine les contours de son cou lui donnent un aspect de méchant.

Mais son regard... Son regard dégage une profonde gentillesse.


Je ne ressens pas de crainte envers lui, je n'ai pas l'impression qu'il serait capable de me faire du mal.


- Comment t'as pu te marier avec ce fils de pute, putain ? Tarée de bourges ! peste-t-il.


- Euh...


- T'aimes le danger, ça doit être ça. Tu te faisais chier dans ta petite vie pleine de fric et...


- Bon écoute moi bien espèce de petit con, je ne suis pas une putain de bourges. Une tarée peut-être, mais pas une bourges.


- Pour qui tu te pr...


- J'ai vécu des expériences que tu ne pourrais même pas supporter, le coupé-je. Tu ne connais pas un millième de ce que je suis. Ne prends pas tes grands airs de méchant avec moi parce que ça ne fonctionne pas. Crois-moi, j'en ai vaincu des plus coriaces.


Son regard semble s'apaiser, et je ressens enfin son respect. Le minimum syndical du moins.


- Bon, Gab m'a dit que tu voulais savoir ce qui s'est passé cette fameuse nuit où...


Sa phrase reste en suspens et je sens ses émotions le gagner. Ce gamin est paumé et triste. Il me fait de la peine.


- Léo m'a dit que c'était un accident. Concrètement, ta sœur aurait fait une overdose cette nuit-là. D'ailleurs, je... Je suis désolée pour ce qui lui est arrivé.


- Merci, me souffle-t-il, le regard baissé. Mais rien ne concorde dans cette histoire. Primo, ma sœur ne se droguait pas, deuxio le rapport d'autopsie révèle qu'elle a été violée et trois spermes différents ont été prélevés.


- Comment as-tu eu vent de ce qui était notifié sur le rapport d'autopsie ? Je n'ai rien trouvé nulle part sur cette affaire.


Soudain, je réalise que je suis la seule à accompagner cette conversation avec une boisson rafraîchissante. Alors qu'il s'apprête à me répondre, je le coupe en lui demandant s'il désire quelque chose. Il refuse, mais je fais venir un serveur afin de lui commander la même chose que moi. Il ne me contredit pas.


Baissant de plus en plus sa garde, il reprend.


- Je sais que c'est la famille Lopez qui est derrière tout ça. Ils ont payé les flics et les journalistes de la ville pour étouffer l'affaire. Ça ne m'a pas empêché de récupérer le dossier d'autopsie. J'ai pas de fric, mais il me restait quelques personnes qui me devaient des services. Si je te dis ce qui s'est passé, tu m'aideras à les coincer ?


Ça me dégoute. Ce jeune homme cherche simplement la vérité sur sa sœur. Je ressens une profonde empathie envers lui.


- Mais Luka bon sang, que s'est-il passé ? Est-ce que tu le sais ?


- Léo sait que t'es là ?


- Non, réponds-je catégoriquement et fermement.


- T'en es sûre ?


- Oui, je... balbutié-je, sans trop savoir pourquoi.


Un sentiment de peur m'envahissait.


- Léo a violé ma sœur avec ses potes, ils l'ont droguée, et ils l'ont butée, me répond-il les yeux dans les miens.


Alors que je m'apprêtais à lui répondre, je le vois regarder par la fenêtre et s'affoler, récupérant rapidement son téléphone et son portefeuille dispersé sur la table.


- Je dois y aller, Mia, fais gaffe. T'as mon numéro si tu te sens en danger, et ne parles pas à Léo de notre rendez-vous. Il faut qu'on se revoie, mais plus tard. Je dois y aller.


Je n'ai même pas le temps de répondre que Luka a déjà disparu de ma vue.


Je suis abasourdie par ce que je viens d'entendre. Léo a fait quoi ? J'ai mal entendu, ce n'est pas possible.


Je tente de reprendre mes esprits et récupère mon téléphone notifiant plusieurs messages.


  • Connard Arrogant : Je te lèche la grappe quand tu veux, bébé.


Putain de correcteur de téléphone à la con !

Malgré la brutalité de ce que je viens d'apprendre et le choc ressenti, je ne peux m'empêcher de laisser un léger sourire se dessiner sur mon lèvres.

Je n'avais pas fait attention à ce que j'avais écrit dans la précipitation.


Puis j'ouvre les messages de Léo.


  • Chéri : T'es où ?


  • Chéri : Mia putain, je ne veux pas te savoir je ne sais où sans que tu m'en avertisses !


  • Chéri : Rentre


Oui, Oh grand maître de ma vie, le petit oiseau revient à son nid, dans sa jolie cage dorée.


Je me lève et une vague de colère m'envahit.


J'ai besoin de réponses, je n'en peux plus.

Tu as aimé ce chapitre ?

13

13 commentaires

Alsid Kaluende

-

Il y a un jour

Like de fin de concours ;)

La Plume d'Ellen

-

Il y a 16 jours

Je sens qu'elle va finir par se mettre en danger si elle continue comme ça !

Lydie ADI

-

Il y a 16 jours

Tu n’en es qu’au début des problèmes.. La suite promets d’être difficile et je ne dirai pas pour qui… 🙄🙄🙄

Justine Laurier

-

Il y a 2 mois

Ah oui quand même…

Lydie ADI

-

Il y a 2 mois

😳😳

Christelle Colombini

-

Il y a 2 mois

Allons y pour le 38 ! J ' embarque

Lydie ADI

-

Il y a 2 mois

J’ai hâte que vous ayez la suite ! 👀

Thibaut_Thib

-

Il y a 2 mois

Par contre j’adore l’humour du « connard arrogant » lol

Lydie ADI

-

Il y a 2 mois

Aha sacré Gabriel !

Thibaut_Thib

-

Il y a 2 mois

Hein ?!! 😲 il est taré c’est quoi ce délire !
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.