Fyctia
Chapitre 22
MIA
Gabriel m'a préparé une petite surprise. Je lui ai dit que Léo était parti pour une conférence de deux jours en dehors de la ville, et il m'a demandé de prendre mon après-midi.
Il souhaite que l'on aille quelque part, à priori il n'y a aucun risque. Sa voiture m'attend en bas de la rue de chez moi et je suis excitée comme une adolescente à l'idée de passer cette après-midi complète avec lui.
Je n'ai pas dit à mes beaux-parents que je ne travaillais pas, ainsi ils gardent Isabela comme prévu, mais je la récupère ce soir.
Nous roulons et je reconnais les rues de la ville autour de nous, je reconnais très bien cet endroit puisque c'est ici qu'est niché une des galeries d'art les plus réputé de la ville. Il se gare et tourne la tête vers moi.
- Allons-y trésor.
- Mais ? lui rétorqué-je les yeux remplis de questions. Je croyais que tu n'appréciais pas l'art, et que par conséquent tu détestais aller dans ce genre d'endroits ?
- Mais je t'apprécie toi, toute entière. Alors si tu aimes les galeries d'art, j'aime les galeries d'art.
Puis, un clin d'œil de connard arrogant, et un baiser sur le bout de mon nez. Je le regarde, et je souris simplement. Je ne réponds pas, je ne dis rien, j'apprécie simplement cet instant. Parce que ses mots réchauffent mon cœur d'une manière qui me trouble plus que ça ne le devrait.
Après une bonne heure à m'émerveiller devant les tableaux et à lui en expliquer les moindres coups de pinceau, je remarque un léger rire.
- Qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi tu te moque ? lui demandé-je faignant une moue pour lui faire penser que je suis vexée et que je boude.
- Tu es merveilleuse quand tu es comme ça, aussi passionnée. Et je ris nerveusement, parce que je pense au fait que je suis dans la merde...
- C'est-à-dire ?
- Ne me pose pas de questions à laquelle tu n'es pas encore prête à entendre la réponse, me répond-il d'un air grave.
Puis il se rapproche pour me susurrer à l'oreille « Maintenant, allons dans la petite ruelle à l'arrière, j'ai vu un petit coin discret, et là il faut que je te baise ».
C'est toi le patron, allons-y !
***
Les jours continuent de s'écouler et nous nous retrouvons dans notre endroit préféré, notre endroit à nous, notre bulle, notre cocon.
- Oh mon dieu arrête de me chatouiller ici, je déteste ça ! m'écrié-je à en riant à gorge déployée.
- Je peux te chatouiller où je veux, ton corps m'appartient, trésor.
Gabriel me susurre ces mots à l'oreille et, comme toujours, ils me font l'effet d'une bombe.
Il embrase chaque parcelle de mon corps et ensorcelle mon âme. Je l'aime.
Demain c'est mon anniversaire, et puisque je ne pourrai pas passer la soirée avec lui, il m'a préparé une belle soirée dans notre bulle d'amour au bureau.
Après le fiasco de la Saint-Valentin, Gabriel voulait être certain de pouvoir partager un bout de mon anniversaire ensemble.
Je ne sais toujours pas ce qu'il a fait ce fameux soir de Saint Valentin, il esquive le sujet. Ce n'est pas le seul sujet qu'il esquive d'ailleurs.
Je lui ai demandé plusieurs fois pourquoi il n'était pas possible d'aller chez lui pour nos moments retrouvailles.
Sa réponse favorite est de me dire que ce serait plus simple de justifier la localisation de mon téléphone ici, au cabinet, que chez lui.
Je n'ai pas de géolocalisation. Je lui ai déjà dit, mais il persiste avec ça.
Est-ce une excuse ?
Je ne peux m'empêcher de me dire qu'il ne veut pas que j'aille chez lui car ce serait entrer complètement dans sa vie et je sens qu'il n'a pas encore envie de m'y laisser entrer.
Peut-être que c'est parce que ce sera encore plus difficile de m'en faire sortir. En tout cas c'est ce que je ressens.
Maintenant que j'assume auprès de moi-même les sentiments que j'éprouve pour lui, c'est presque plus simple à gérer, mais je sais que ça sera d'autant plus difficile quand ça devra s'arrêter. Si ça doit s'arrêter.
Soyons honnêtes, je n'ai absolument pas envie que cela s'arrête. Gabriel représente le doux venin qui imprègne lentement et doucement mes veines, le poison de mon âme, l'adrénaline faisant redémarrer mon cœur qui était jusque-là endormi.
- Arrête de me regarder comme ça trésor, je vais encore être obligé de te baiser et tu ne réussiras pas à marcher le jour de ton anniversaire.
- Comment est-ce que je te regarde ? Lui demandé-je, un soupçon de défi et d'insolence dans ma voix.
- Comme si tu étais amoureuse de moi, toi aussi.
Comme si tu étais amoureuse de moi, toi aussi. Gabriel m'aime. C'est ce qu'il me dit n'est-ce pas ?
Mon cœur manque de chavirer à cet instant et la tension dans la pièce s'électrise. C'est intense. Je me liquéfie lorsque son pouce caresse mes lèvres. Je me liquéfie à son contact, à ses mots.
- Qu'est-ce que tu essaies de me faire comprendre ?
- Tu sais ce que je suis en train de te faire comprendre, trésor. Ton pouvoir magnétique sur moi a fait tout son travail dès notre rencontre. Tu m'envoutes, d'une manière puissante et irrésistible. Je t'aime comme un fou.
Je ne réussis pas à aligner deux mots après cette déclaration. Je savais que notre connexion était réelle. Plus que réelle.
Comme si nos deux âmes se connaissaient depuis toujours, dans une autre vie, et que nous nous retrouvions.
Un attrait ensorcelant, irrésistible, brûlant, éprouvant tant c'est fort et intense.
- Je ne peux pas te le dire en retour Gabriel, tu le sais. Je suis mariée, je te donne déjà bien plus que je ne devrai.
- Mais tu m'aimes. Cligne des yeux pour me le confirmer, me dit-il de son air rieur et charmeur que je connais trop bien.
Je cligne des yeux. Par automatisme, parce que c'est le corps humain. Mais je cligne des yeux. Je t'aime Gabriel, bien sûr, je t'aime tellement que ça me dévore de l'intérieur, que ça me fait mal, que ça me tue à petit feu.
Il est ma gourmandise coupable, mon délice interdit, mon péché savoureux. Et je ne peux me défaire de lui.
Nos regards sont ancrés ensemble, nos yeux ne se quittent pas.
Ils se fixent, se questionnent, s'interrogent, se donnent des réponses. Et dans un élan encore plus passionné que d'habitude, nous faisons l'amour, et déchaînons toute cette passion qui nous dévore.
Deux corps en explosion. Deux cœurs en flammes. Un envoûtement plus puissant que les cieux n'aurait pu l'inventer.
- Ne me quitte pas Mia, ne me quitte pas parce que tu as peur de ce que tu ressens, me dit Gabriel, le désespoir dans la voix, au milieu de notre acte d'amour.
- Je te veux trop pour renoncer à toi. Je suis trop impliquée, c'est trop tard. Je ne peux plus reculer.
Avec toute la sincérité qu'il m'est possible de donner. Gabriel, tu es ma fatalité. Je ne partirai pas.
Et à cet instant, je le pensais du plus profond de mon cœur, de mon être et de mon âme.
4 commentaires
Justine Laurier
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Il y a 2 mois
Lydie ADI
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Il y a 2 mois
Christelle Colombini
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Il y a 2 mois
Lydie ADI
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Il y a 2 mois