Fyctia

MIA

🎵 - Nightcall - London Grammar 🎵

Feu d'artifice.

D'abord d'une extrême douceur, nos lèvres se découvrent et se caressent. Puis le baiser devient plus intense, plus vif, plus pressé. Sa langue rejoint la mienne et une danse se mêle entre elles. Son gout est divin. Sa manière de m'embrasser prouve sans détour son désir et son avidité.

Il en avait envie, je suis désirée, choyée, explorée, exploitée, goutée. Comme une pulsion, comme un appel de gourmandise, il m'est impossible de le repousser. Je ne le veux pas. Notre baiser se prolonge et nos corps se serrent.

Deux âmes qui se retrouvent. Ce n'est pas que sexuel, je le ressens dans ce baiser. C'est lui et moi, nous deux et nous ne faisons qu'un à cet instant.

-        Mia.. Me souffle-t-il désarçonné.

-        Tu es le début de mes problèmes, je le sens, lui murmuré-je.

Notre baiser reprend et mon cœur bat si vite qu'il m'est possible de le sentir battre dans mes tempes. Je n'avais jamais ressenti un tel désir, une telle passion. Je pourrai jouir à cet instant tant je le désire. Je sens ses mains se balader sur mon corps, puis ses doigts plus délicats faire naitre un frisson incontrôlable.  Il me ramène en direction de la table pour que je puisse y poser mes fesses. La moindre parcelle de mon corps ressent entièrement les battements de mon cœur. Ma respiration s'accélère. Haletante, nos regards se croisent.

-        Laisse-toi aller Mia, laisse-moi m'occuper de toi.

Il me murmure ces mots comme s'il était désespéré. Comme si j'étais le seul remède à tous ces maux. Et à cet instant, il est le seul remède aux miens.

-        Fais de moi ce que tu veux, pour ce soir, je suis à toi.

Il bascule sa tête en arrière et l'espace d'un instant j'ai peur de n'avoir pas dit les mots qu'il fallait. Puis il se redresse face à moi, le regard plein de défis et d'envie. Je me sens tellement vivante. Gabriel, tu vas causer ma perte.

Ses doigts parcourent et effleurent la moindre parcelle de ma peau. Je me laisse aller à ressentir toutes les émotions qui m'ont manqué ces dernières années. Peut-être même depuis toujours.

Cette passion dévorante et destructrice. Je sais que c'est mal, mais il m'est impossible de ne pas le laisser me toucher, de ne me laisser l'occasion d'être à lui. Au moins pour ce soir. Je ne suis plus mère, je ne suis plus la femme de Léo, je suis une femme pleinement désirable et désirée, puissante et j'ai terriblement envie de m'abandonner totalement à lui.

Nos lèvres se goutent encore et toujours, elles ne se quittent plus. Ses lèvres goutent ma bouche, ma langue, mon cou, mes épaules. Je sens sa main se retrousser autour de mon cou quand il continue sa découverte de moi-même en léchant le haut de mes seins.

Mes mains autour de son cou parcourent ses cheveux, mes ongles s'accrochent à sa nuque et mon souffle se fait plus pressant. Il déboutonne lentement mon chemisier en prenant le temps de regarder la jolie lingerie noire en dentelle que j'ai décidé de porter. Son regard se fait plein de désir, d'appétit et de convoitise pour ce qu'il a sous les yeux. Je frissonne de tout mon corps.

Je ne me suis jamais sentie aussi belle et sexy qu'à cet instant. Je me penche en arrière, me tenant sur mes coudes, sur la table, un gémissement s'échappe. Il retient son attention pour la diriger de nouveau vers mon visage. Pendant un instant, cette soif qui nous habite transpire à nouveau de nos corps.

Il reprend son exploration, déboutonnant la mini-jupe que je porte pour la faire glisser lentement le long de mes cuisses. Il prend son temps, comme si mon corps était un temple sacré qu'il lui fallait respecter, adorer, aduler, vénérer. Je me tiens devant lui, avec seulement mes sous-vêtements et mes bas pour me couvrir. Ses yeux parcourent doucement et délicatement le long de tout mon corps.

-        Tu es divine, Mia.

Ce que Gabriel me dit, sonne comme un aveu, un secret longtemps dissimulé qu'il ne peut plus garder pour lui. Une vérité qu'il aurait préféré ne voir jamais exister. Et je ne peux que comprendre ce qu'il ressent à cet instant.

Je ramène son visage vers moi, comme pour lui confier mon secret à moi aussi. Moi aussi Gabriel, j'aurais préféré ne pas te désirer à ce point.