Fyctia
Chapitre 7
MIA
9H
La réunion commence tout juste. Chloé et moi sommes allés nous servir un café dans l'espace commun avant de prendre de quoi prendre des notes pour la réunion. Je lui ai fait part de mes impressions sur Gabriel Suarez. Celles qui concernent son côté connard arrogant, pas celles qui concernent mes fantasmes. Mais, bien sûr, elle a deviné. Peut-être qu'elle aussi fantasme sur lui. Peut-être même qu'elle couche avec lui. Elle est assez séduisante et sexy pour que tous les hommes qu'elle croise tombent sous son charme.
- Chloé, peux-tu nous faire un topo sur l'affaire Perez ? demande Gabriel, la voix sèche, mais rassurante.
- Bien sûr. Ce connard continue de harceler le cabinet tous les jours par le biais de sa secrétaire, il veut absolument savoir où en est la requête qui concerne son fils. J'avoue que là, j'ai du mal à garder mon calme avec lui.
- Ok bon ça commence bien. Chloé, si tu pouvais éviter d'insulter tous nos clients, ce serait pas mal non ?
Je remarque la manière dont Filipe pose cette question rhétorique à Chloé, il la dévore du regard. Il est fou d'elle. On dirait bien que, si Chloé sort avec l'un des frères, c'est plutôt Filipe.
- Je n'y peux rien si vous défendez de gros cons.
- C'est grâce à ces gros cons que tu es payé alors calme toi de suite et montre l'exemple !
Encore une fois, les mots de Gabriel cassent nettement l'ambiance. Je ressens dans l'air une certaine amertume entre les deux frères. On dirait que Filipe ne supporte pas de voir son frère parler de cette manière à la jolie Chloé.
Je ne pense pas que Chloé soit le genre de femme à se laisser faire sans réagir en temps normal, pourtant elle reste silencieuse. Je suis convaincue que c'est Gabriel qui mène la danse ici, et ce sentiment est palpable. Il dégage une prestance captivante, une sorte de charisme qui attire l'attention et suscite l'intérêt. On a envie de l'écouter attentivement, sans oser le contredire. Il a un véritable talent de meneur, c'est évident.
Je le regarde boire son café. Il n'a pas de tasse fétiche, contrairement aux autres. Filipe boit dans une tasse qu'il a probablement rapportée de Grèce, comme l'indique le drapeau peint dessus avec l'inscription « I LOVE GREECE ». Je souris en imaginant les vacances qu'il a dû y passer. Chloé a une tasse en forme de panda. Je ne trouve pas cela très approprié, mais ce n'est pas vraiment surprenant. Derrière sa carapace, on sent son âme de femme enfant qui se dégage d'elle. Moi, j'ai ma nouvelle tasse que Chloé m'a offerte avec l'inscription « Welcome Bitch ! » et, évidemment, il n'est pas question de plage. En ce qui concerne Gabriel, il a simplement un gobelet ordinaire, il a dû faire les fonds de tiroirs. Mon regard se pose sur sa main. Sa jolie main gauche qui tient le gobelet et qui ne porte pas d'alliance.
Bon sang, mais qu'est-ce que ça peut me faire ?
Toujours est-il qu'il n'en porte pas et que je me surprends à lorgner sur ses mains délicates en les imaginant sur moi. Il a de jolies mains. Je n'ai qu'une envie : c'est qu'elles se glissent sous la dentelle de mes sous-vêtements. Bordel, mais qu'est ce qui ne va pas chez moi ?
Chloé m'interroge : « Mia, as-tu compris ? ». Alors que six yeux me fixent avec insistance, plus longtemps que de raison.
- Euh, je... Balbutié-je, oui, bien sûr.
Je surprends le léger sourire de Gabriel, un sourire canaille. Il a dû remarquer que je n'ai absolument rien écouté de ce qui s'est dit et je me vois déjà récupérer ma lettre de renvoi à la fin de la journée.
- Bon parfait, les filles on compte sur vous. J'ai des rendez-vous toute la journée. Je ne peux pas rester au bureau. Chloé, tu m'appelles si tu as une urgence. Et je compte sur toi pour initier notre nouvelle recrue.
Filipe s'adresse à Chloé avec une réelle douceur et j'en conclus définitivement qu'il se passe quelque chose entre ces deux-là.
Gabriel a déjà quitté la salle de réunion pour se réfugier dans son bureau et Chloé et moi nous installons. Elle me montre les différents logiciels sur lesquels je vais travailler, me parle des gros clients qu'il faut toujours prioriser, et me peint le portrait de ceux qui sont les plus pénibles.
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Alsid Kaluende
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La Plume d'Ellen
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Il y a 16 jours
Lydie ADI
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Patricio
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Il y a 2 mois
Justine Laurier
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Il y a 2 mois
loup pourpre
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Lydie ADI
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Il y a 2 mois