Clara Soudy Love Dies Last Chapitre 9,5 :

Chapitre 9,5 :

J’enfile son jogging de sport mille fois trop grand pour moi puis son t-shirt. Son odeur est si bonne, on croirait y percevoir un mélange de sapin, la même qu’avec sa veste.

-C’est trop grand pour moi,

-Tu t’imaginais chez Cendrillon ? avec des petites souris couturières pour ajuster n’importe qu’elle tenu ?

-Pff, heureusement que vous n’êtes pas prof de cinéma parce qu’avec ces références cinématographiques, on ne serait pas allé bien loin…

-Tu veux manger quelque chose ou boire ? Continu-t-il en m’ignorant.

-Non merci, ça va aller, ma mère doit m’attendre.

-Ok, je te raccompagne en voiture,

-Je vais prendre le bus,

-Je ne laisse pas une élève partir seule à 19h du lycée, en plus les derniers bus sont déjà partis.

-Je ne suis pas loin,

-Raison de plus, ça ne me dérange absolument pas.

-Parce que vous avez l’habitude de raccompagner vos élèves le soir après les cours ?

-Pas vraiment, mais ai-je l’habitude de vouloir aider des personnes dans le besoin ? Non, alors profite de ce moment rare sans râler. Prend ton sac on y va.

On prend des couloirs que nous, élèves, n’avons pas le droit d’emprunter. Le parking est minuscule, je pense que la plupart des professeurs doivent se trouver des places en dehors.

Le trajet est assez rapide mais quand on arrive enfin près de chez moi, Oliver s’arrête et me demande :

-Tu peux aller me chercher ta mère ? J’aimerai lui parler.

-Euh, elle n’est pas là, elle est partie en séminaire…Je bredouille comme excuse

-Kalila, je sais que c’est faux, va me la chercher s’il te plait.

-Pourquoi vous voulez la voir ?

-La vrai question est pourquoi tu te remets à me vouvoyer ?

-Parce qu’à ce moment je me sens comme une élève face à son professeur et qui va se faire remonter les bretelles…

-Kalila, gronde-t-il

-Enfaite tu ne fais que répété mon prénom…

-Princesse, va me chercher ta mère, je veux juste lui parler de ce qu’il s’est passé aujourd’hui, rien d’autre.

WHAT THE FUCKING HESS !!! Il m’a appelé comment là ? Non mais oh !

-Je m’en occupe ne t’en fait pas, bonne nuit et à demain Monsieur Milers ! Je lui promets en claquant la portière bien plus fortement que ce que j’aurai penser

-Kalila ! JE TE JURE QU’A TON PROCHAIN EXAME TU AURAS 0 !

– De toute façon j’ai déjà des 0 dans ta matière, alors un de plus ou un de moins ça ne change rien monsieur Miller

Je me mets à courir pour rejoindre la porte de chez moi sans trop me mouiller à cause de la pluie. Tandis que j’ouvre la porte, une vague de chaleur ou plutôt de peur m’envahit. Je sens que je vais passer un mauvais moment.

-Kalila ? C’est toi ? Hurle mon beau père

-Oui,

– Tu étais ou putain ? Il est 19h passé !

– Désolé le bus a été annulé, j’ai dû marcher

-Arrête tes mensonges ! Tu étais avec qui ? Gronde-t-il

-Hein ?

-Les putains vêtement que tu portes ne sont pas les tiens ! Avec quel garçon étais-tu ? S’énerve-t-il encore plus

Un grand silence s’impose, je n’ai aucune excuse à lui sortir. Vite ! Invente un truc à la con Kal !

– Ce ne sont pas tes vêtements, Kalila ! répète-t-il en s'approchant de moi, les yeux remplis de colère.

Je recule instinctivement, sentant mon cœur s'accélérer. La pluie continue de tomber à l'extérieur, les gouttes frappant la fenêtre avec insistance, comme un écho à la tension qui monte dans la pièce.

— Ce n'est rien, juste un prêt de la part d'un ami, je réponds en essayant de garder mon calme, mais ma voix tremble légèrement.

— Un ami ? s'exclame-t-il, sa voix devenant encore plus forte. Et tu penses que je vais gober ça ? Depuis quand tu arrives à avoir des amis ? Tu crois vraiment que je suis stupide ? Tu es incapable d’émettre plus de trois mots pour entretenir un dialogue.

Ouche. Ça fait mal, même venant de lui. Je serre les poings, essayant de contenir ma colère et ma frustration. Tout ce que je voulais, c'était de m’enfoncer dans mon lit, sous ma couette et oublier cette journée de cauchemar, mais à la place, je me retrouve face à une nouvelle confrontation, cette fois avec mon beau père, mais est-ce que je suis étonné ? Non, pas vraiment, il est le principal bourreau de mes problèmes, celui qui marque ma peau encore et encore dans une palette de violet et de bleu...

— Je ne mens pas, d'accord ? Je ne suis pas sortie avec un garçon. J'ai eu une journée de merde, j'ai glissé dans une flaque d’eau et un de mes camarades m’a donné des vêtements de rechange qu’il avait, et la dernière chose dont j'ai besoin, c'est de toi qui m'accuse de je ne sais quoi !

— Ne me parle pas sur ce ton ! hurle-t-il en s'approchant encore plus près, son visage à quelques centimètres du mien. Je ne te fais pas confiance, Kalila. Tu te comportes de plus en plus comme une petite salope gâté, et je ne laisserai pas continuer ça !

Son langage grossier et sa proximité me font frissonner de dégoût. Je prends une grande inspiration, essayant de ne pas céder à la panique qui monte en moi.

— Tu ne comprends rien ! criai-je, sentant mes émotions prendre le dessus, et je sais que je vais regretter ce petit acte de rébellion plus tard. Tu n'es pas mon père, et tu n'as pas le droit de me parler comme ça ! Tout ce que je veux, c'est être tranquille, mais tu ne fais que me rendre les choses plus difficiles !

Il lève la main, et pendant un moment, j’espère que ma mère arrive mais il faut croire qu’encore une fois, qu’il a bien calculé son affaire…

Dans un bruit sourd, sa main claque contre ma joue trois fois d’affilés. Mon corps se fige, la peur me paralyse. Sa main est tremblante d'une rage qu'il peine à contrôler.

— Tu me manques de respect, Kalila, murmure-t-il de sa voix basse et menaçante. Et crois-moi, tu vas le regretter.

Je recule d'un pas, sentant les larmes monter. Je ne veux pas lui montrer qu'il m'a atteint, mais je sens que je ne tiendrai pas longtemps. Tout en moi hurle de partir, de m'éloigner de cet homme toxique, mais je suis coincée, piégée dans ma propre maison.

— J'en ai marre de toi, craché-je en essayant de ne pas laisser mes larmes couler. J'en ai marre de tout ça. Tu n'as aucune idée de ce que je traverse, et tu t'en fiches complètement. Je n'ai pas besoin de toi.

— Tu ne sais rien, rétorque-t-il en se détournant, la mâchoire serrée. Tu penses que tu peux tout faire sans conséquence ? Tu vas voir, Kalila. Je vais m'assurer que tu payes pour ton insolence.

Il attrape mon bras gauche, puis le tire si fort que tout mon être est projeté contre le mur. Une douleur vive au niveau de mon dos jaillit si violement qu’un petit gémissement s’échappe de mes lèvres.

Sans un mot de plus, je tourne les talons et cours vers ma chambre, fermant la porte derrière moi avec un bruit sourd. Mon cœur bat à tout rompre, et je sens les larmes couler librement maintenant, sans que je puisse les retenir. Je me laisse tomber sur mon lit, mon corps secoué de sanglots silencieux.

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