Selya Elmas Lonely 5.2

5.2

Malya


Mais il est sérieux là, il va finir avec une couille en moins.


- Bordel tu fois quoi là Myers !?


Et pourquoi il regarde par la fenêtre ?


- Eh oh, allô la terre, je demande Monsieur connard avec un soupçon d'arrogance à l'appareil.


- FERME LA PUTAIN !


- T'as qu'à venir me la fermer alors !


Et merde... j'aurais vraiment dû la fermer sur ce coup-là.


Il me regarde avec ce sourire en coin. Je vais lui faire bouffer s'il continue.


- Une autre fois la rebelle, mais là, on a une petite urgence.


- Une urgence de quelle taille ?


- De taille qu'un paparazzi à la con, vient de violer ma vie privée, et que demain, je serai affiché sur des photos AVEC TOI.


- Ah oui, ça craint à ce stade. Il manquerait plus qu'on me voit traîner avec toi. Où sont les endroits sans caméras ? demande-je avec un sourire sadique collé aux lèvres.


- Au parking, côté Nord du restaurant.


- Merci.


Je sors mon couteau de ma poche et commence à déverrouiller la porte. Il me prend par le bras.


- Mais qu'est-ce qui cloche chez toi à la fin ! m'exclamé-je.


- Qu'est-ce que tu fous avec un couteau bordel !? Et d'où tu le sors ?


- J'allais lui régler son compte, ce n'est pas ce que tu voulais ? Perso je ne veux pas qu'on me voie traîner avec toi Myers. Et c'est bon déstresse princesse je n'allais pas le tuer, c'était juste au cas où il ne se montrerait pas coopératif, avoué-je d'un air innocent.


Il s'approche de moi, me dominant de toute sa hauteur. Je me retrouve coller au mur derrière moi.


- Ne m'appelle plus jamais princesse. PLUS JAMAIS.


C'est tout ce que tu viens de retenir mec ?


Je me retiens d'éclater de rire face à son air sérieux.


- D'accord ma puce, rétorqué-je suivi d'un clin d'œil.


Je commence à l'agacer et cela me fait encore plus rire. Il ne me fait pas peur, même s'il est assez imposant et qu'il dégage cette aura de dangerosité autour de lui. Il plaque sa main tatouée à côté de ma tête. Son corps se colle un peu plus au mien. La tension qui s'émane de nos chaires, créée une atmosphère particulière dans la pièce. J'arrive à sentir la chaleur qu'il dégage. Comme s'il formait une cage humaine autour de moi.


- Attention Myers, deux fois que je me retrouve plaqué contre un mur par ta faute, dans la même journée, ça peut commencer à porter à confusion.


Ses iris océans sont plongés dans les miennes. Je le défie du regard, tandis qu'il me foudroie du siens. Je le provoque et ça l'agace d'avoir quelqu'un qui lui résiste. Et malheureusement pour lui, je passe constamment mon temps à défier les gens. Je sens son odeur entêtante, ça en est presque perturbant tellement, elle en est agréable. Un mélange de menthe et de parfum, ce mec respire trop la virilité que ça en est agaçant.


- Tu es fétichiste des murs, c'est ça ? Ou tu veux juste que je me retrouve à ta merci ? Où... non, je sais, tu veux juste avoir le contrôle sur quelques choses dans ta vie, que les choses t'appartiennent, c'est vrai que tu ne contrôle plus rien et ça te rends dingue. Et tu sais quoi, spoiler alerte Myers, JAMAIS-TU-N'AURAS-LE-DESSUS-SUR-MOI, balancé-je dans le plus grand des calmes.


Je crois que je viens de viser dans le mille. Ses yeux sont teintés de haine, sa mâchoire se contracte et ses lèvres se pincent de fureur. J'arrive à sentir sa colère monter en lui, mais il reste impassible.


- Un jour, tu m'appartiendras Clark, tu seras mienne, car j'obtiens toujours ce que je veux. Et ce jour-là, je te détruirai, te briserais que tu me supplieras d'arrêter. Je te ferais vivre les pires choses possibles Malya. Parce que ma haine en vers toi et si forte, que tu fais ressortir ce qu'il y a de pire en moi. Je te réduirai en cendres, en poussière et tu sais quoi ? Je prendrai plaisir à le faire, à te regarder, à te sentir te disloquer en millier de petits morceaux entre mes doigts.


Un frisson me traverse. Il le dit avec une telle conviction que j'en aurai presque froid dans le dos, si je n'étais pas moi...


- Des menaces ? Tu n'as pas trouvé plus original ? J'ai déjà vécu les pires choses, tu aurais beau tous faire Myers, jamais tu n'arriveras à ma faire plus de mal ou à me détruire plus qu'eux.


Un éclair de curiosité traverse son regard. J'en profite pour dégager son bras, lui enfoncer mon talon aiguille dans son pied et lui donner un coup de coude dans le thorax, il recule.


- Espèce de salope !


- Je te hais Myers !


Il me fait une clef de bras, et bloque mon dos contre lui.


- Espèce de bâtard ! bougonné-je entre mes dents.


- Redis-le que tu me hais, j'aime cette phrase entre tes lèvres, murmure-t-il à mon oreille.


Il serre un peu plus mon bras. Je vais le tuer.


- J'ai remarqué que tu avais une sacrée résistance à la douleur Clark.


Je ne réponds rien. Il me donne un coup derrière les genoux, je tombe à terre. Il se met à genoux derrière moi et empoigne mes cheveux pour tirer ma tête en arrière. Je me retiens de sortir des gémissements de douleur, je ne vais pas donner cette satisfaction à ce connard.


- Je te hais Clark, je te promet, je vais te faire du mal.


- Pas si je t'en fais avant Myers.


Je me retourne et fais une prise que j'ai apprise au Krav-Maga. Je me retrouve à califourchon sur lui et en profite pour lui foutre mon couteau sous sa gorge.


Il a vraiment cru qu'il allait avoir le dessus sur moi ?


- Tu n'oseras pas Malya, me défi-t-il.


Je presse un peu plus ma lame contre sa peau. Je le regarde avec défi. Il doit penser que je suis folle, après tout, l'adrénaline coule dans mes veines et la fatigue aussi.


- On parie ?


Sans qu'il ne répond quoi que ce soit, j'appuie un peu plus pour faire en sorte que ma lame coupe juste la surface de sa peau, jusqu'à le faire saigner. Je le regarde avec un sourire sadique collé aux lèvres. Une goutte de sueur coule le long de son front.


- Alors toujours envie de me provoquer ou ça te suffit comme preuve. Là, c'est moi qui t'ai fait du mal et pas l'inverse chéri. Et si tu veux essayer de me briser, c'est moi qui te brisera de la plus belle des manières Myers.


Son regard est un mélange de colère de surprise et d'autres choses que je n'arrive pas à saisir.


Quelqu'un essaie d'ouvrir la porte qui est fermée à clef. Je ne le quitte pas des yeux.


- Je te hais Malya.


Son regard noir est inondé de haine.


- Redis-le, j'aime tellement cette phrase dans ta bouche Myers, répète-je en me rapprochant de son visage qui n'est qu'à quelques centimètres de ses lèvres.


Quelqu'un rentre en trombe dans la pièce. Je ne bouge pas d'un pouce et reste là, à califourchon sur lui, mon couteau sous sa gorge à le fixer droit dans les yeux.



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