Fyctia
4.3 And if you shut it up ?
Que le spectacle commence.
- Malya, elle se pince l'arête du nez avec ses doigts. Tu me fais honte, tu ne peux t'en empêcher de me décevoir hein. C'est plus fort que toi n'est ce pas ? Ton père ne t'a donc pas appris à te tenir !
Je regarde Malya, son regard est plongé dans le vide. Comme si elle était anesthésiée des paroles de sa mère. Comme si rien ne pouvait plus l'atteindre.
Je ne l'aime pas, mais sa mère je l'aime encore moins.
Elle lève le regard et le menton, elle fixe sa mère droit dans les yeux, avec cet air fière.
- Maman évite de t'énerver, sa raccourci le temps de vie et ça risque d'accentuer tes rides que tu paies si cher pour faire disparaître.
Là, je la reconnais.
Sa mère vire presque au rouge, c'est hilarant.
Ahhh, j'aime bien se genre de repas, c'est toujours très instructifs je dirais.
- Et pour ta gouverne, reprend t-elle. Mon père a fait bien plus que m'apprendre à me tenir. Tandis que toi, tu m'as appelé 3 fois pour me souhaiter joyeux anniversaire, en presque 3 ans. Donc ne me parle pas de ce que mon père a fait ou pas.
De nouveau, le silence se réinstalle. La mère de Malya se retient de lui sauter dessus. Je croise son regard, et pendant ces quelques secondes, je peux apercevoir une faille dans ses iris gris. Elle est peut-être bien plus forte que ce que je pensais, et la détruire risque d'être un peu plus compliqué que prévu.
Je sens que c'est mon moment pour foutre ma merde.
Je lève mon verre et tape légèrement dessus avec mon couteau pour attirer l'attention.
- Ce soir est un grand soir, je prends un air théâtral. Je décide de lever mon verre à l'amour paternel et maternel. À cette famille magnifique et absolument pas superficielle.
- Lewis arrête ça tout de suite, me réprimande mon père d'un ton sévère.
Je la regarde, elle a ce sourire fière. Ce sourire qu'elle faisait quand on venait de s'allier pour faire vriller nos parents. On se déteste peut-être, mais quand il s'agissait de rendre dingues nos parents, on s'entendait parfaitement.
- Aux pères et aux mères absents et à la fois présents, aux gens qui nous gâchent la vie, à ceux qui s'absentent et qui ressurgissent, à la réussite et aux ennemis. Amen.
Elle lève son verre à son tour. Elle me remercie avec un simple regard. Je sais qu'elle pense la même chose que moi. Mon père me fusille du regard, et sa mère veut la trucider. Nos frères sont désespérés par la situation, et je trouve ça tout aussi hilarant.
Malya se lève en même temps que la serveuse arrive avec les plats. Elle s'adresse à elle.
- Je suis désolée, mais vous pouvez ramener mon assiette en cuisine.
Sa mère furieuse l'interrompt.
- Pas la peine elle reste ici et ne bouge pas de là, insist-t-elle.
Mais elle n'a pas l'air du même avis.
- Malya on n'est pas obligé de se donner en spectacle, dit Jackson en souriant à la serveuse, sachant qu'elle nous a reconnu.
Célébrité de merde.
- T'as raison Jack', c'est pour ça que je vais partir tranquillement d'ici, sans balancer les pires horreurs à notre génitrice.
- MALYA PRECILIA CLARK TU VAS TE RASSEOIR TOUT DE SUITE ET CESSER TA RÉBELLION ! crie sa mère, plusieurs personne se retourne vers nous et la serveuse est mal à l'aise.
Elle se rapproche de sa mère.
- Plus jamais tu m'entends, plus jamais tu ne m'appelles par ton putain de prénom, elle fait une pause pour que ses mots prennent tout leur sens. C'est être comme toi qui serait une honte, être une putain de mère comme toi. Et tu sais quoi je ne suis pas toi et je ne le serais jamais.
Elle a articulé chacun de ses mots. Son ton était glacial et à la fois tranchant. Sa mère ne dit plus rien, comme les autres. Elle s'écarte et ce casse de ce resto en faisant un magnifique doigt d'honneur.
Je me tourne vers la serveuse.
- Vous pourriez aussi ramener mon assiette en cuisine s'il vous plaît.
Personne n'a eu le temps de me dire quoi que ce soit que j'ai déjà quitté le restaurant.
Elle est là perchée sur ses hauts talons à l'entrée du restaurant. Je sens son parfum léger de là où je suis. Je sais qu'elle a remarqué ma présence.
- On fait quoi maintenant ? me demande-t-elle sans se retourner.
Je lui tends un casque de moto. Elle m'interroge du regard.
- T'aimes le danger ?
- J'aime tout ce qui me fait sentir vivante Myers.
J'aime sa réponse.
2 commentaires
Oiseaux2nuits
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Il y a 2 ans
Selya Elmas
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Il y a 2 ans