Fyctia
1.1 Just one wish
• Juste un vœu •
~ Sometimes I feel like giving up.
But I just can't.
It isn't in my blood. ~
Shawn Mendes
Je n'ai jamais vraiment cru aux vœux, que ce soit en lançant une pièce dans une fontaine, ou encore en soufflant ses bougies d'anniversaire. Mais s'il vous plaît faite qu'aujourd'hui je ne reparte pas vivre en Californie et que je dois quitter ma vie en France, mon père et ma tante pour retourner dans cet enfer.
1,2,3...
Je ferme mes yeux de toutes mes forces...
- Tes valises sont prêtes ma chérie !?
Et loupé mon vœu ne c'est pas exaucé.
- Oui, j'ai bientôt fini papa !
Je balance les quelques dernières affaires que je compte garder, dans ma valise et la ferme.
- Tout va bien ma puce ? demande-t-il en rentrant dans ma chambre.
- Je ne veux pas y retourner papa, s'il te plaît.
- Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer Malya, me dit-il calmement pour me rassurer.
Non ! Tout ne vas pas bien ce passer, rien ne peux bien ce passer, je suis maudite...
- Papa souvient toi comment ça s'est passer la dernière fois.
- Justement Lya', c'était il y a longtemps, il prend ma main pour me rassurer. Il faut que tu positives, tu vas revoir ton frère que tu n'as pas vu depuis plus de 2 ans et demi et aussi Julie, elle doit énormément te manquer.
- C'est vrai qu'ils me manquent, mais à choisir, je préfère ne plus jamais les voir que d'y retourner.
- Malya ne dit pas ça, tout ça c'est derrière toi maintenant. Je sais que ce n'est pas facile pour toi et que c'est très compliqué, mais il faut que tu arrêtes de fuir ton passé.
Facile à dire merde !
Je sais qu'au fond, il a raison, que je dois l'affronter, qu'une fille de 17 ans ne devrais pas penser à ça. Mais ils m'ont tout volé, ma joie de vivre, mon innocence, ma famille et m'ont laissé que des démons que je dois combattre sans cesse, pour ne pas sombrer définitivement.
Car personne ne connaît l'entièreté de l'histoire...
De ma misérable histoire.
- Ça te dit qu'on se fasse un petit resto ce midi, avant que tu retrouves la bouffe américaine ? me demande mon père.
- Tata-lys viens avec nous ?
- Pas pour le resto, elle nous rejoindra à l'aéroport. Et non, on ne ratera pas ton vol si c'est ça qui t'inquiète, ironise t-il.
- Si seulement... dis-je blasée.
- Malya... dit-il avec un ton désespéré.
Je lève les yeux au ciel et pars avec lui.
Hier, j'aurais dû faire mes adieux à "mes amis" si on peut appeler ça comme ça. Quand on est arrivé en France avec mon père, suite au divorce de mes parents, on y a vu tout les deux une chance de se reconstruire. Pour sa part il a réussi et tant mieux pour lui. Mais pour moi, ça ne c'est pas passé comme prévu. Tout se passer bien jusqu'à que je le rencontre lui...
Même quand j'ai tout abandonné là-bas, il fallait qu'ils détruisent la seule chose qui me restait, la seule parti de moi qui n'était pas totalement morte. Et d'un côté, partir d'ici me permet juste de quitter un enfer pour retrouver le diable...
Je regarde et respire une dernière fois l'air méditerranéen comme pour m'en imprimer à tout jamais. La vue qu'offre le resto où mon père nous a amené est juste à couper le souffle. Même si notre quotidien est assez différent des autres, il n'empêche qu'il va énormément me manquer. Même ses nuits de garde qu'il enchaînait en tant que chirurgien et sa sœur cardiologue vont finir par me laisser un vide de plus.
- Alors qu'est-ce qui te ferait envie ma chérie ?
- Je ne sais pas trop... Je crois que je vais prendre une entrecôte. Et toi ?
- Hmmm... Je vais prendre un filet de rouget.
- Beurk! dis-je en rigolant.
- Mais arrête un peu d'exagérer, en plus il a été péché ce matin ici même, dit-il en montrant la mer.
- Oui, mais même, ça reste très bizarre le poisson.
- C'est juste toi qui ne sais pas apprécier les bonnes choses.
- Si, je sais apprécier les bonnes choses, preuve je m'apprécie moi-même.
- Toujours autant de sarcasme et de narcissisme ma chère fille, ton état ne s'améliore pas à ce que je vois, on se demande de qui tu tiens ça, s'exclame-t-il en prenant une voix grave et sérieuse.
- On se demande, n'est ce pas P.A.P.A !
On éclate de rire, et sourions comme des enfants. C'est le seul qui arrive à me faire ça.
Putain, comment je vais faire sans lui bordel !
Je n'arrive pas à retenir l'unique larme qui menace de tomber le long de ma joue. Mon père porte sa main à mon visage pour l'essuyer.
S'il vous plait faites que que ce moment reste figé dans le temps et que le bonheur qu'il m'apporte soit éternelle afin d'aiser mes peines.
4 commentaires
Eva Boh
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Il y a 2 ans
Sarahelms
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Il y a 2 ans
Nyla Grim
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Il y a 2 ans
Selya Elmas
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Il y a 2 ans