Fyctia
Chapitre 1 (2)
MAGIE EN FOLIE.
Il lui faut plusieurs secondes avant de réaliser ce qu’il vient de se passer puis c’est comme un déclic. Tout ses sens se réveille d’un coup. L’odeur de l’huile et de la fumée, la vision d’un monde à l’envers, mais surtout.. Des rires. Et des bruits de pas. Paniquée, elle détache sa ceinture en faisant attention de garder une main sur le sol pour contrôler un peu sa descente. Ses jambes basculent sur le côtés, et elle atterri à quatre patte entre les sièges et le toit de la voiture. La console de bord et le levier de vitesse la bloque un peu dans ses mouvements mais elle n’a pas le choix. Elle attrape également sa sacoche dans laquelle se trouve son téléphones, ses clés et autres choses de filles. Apparemment elle n’a pas trop souffert du choc ce qui la rassure dans un sens. Mais ce n’est pas le moment de s’extasier sur la résistance du sac, il faut qu’elle sorte de là. Contre toute attente, la portière s’ouvre sans problème si bien qu’elle peux s’extirper de là sans grande difficulté. Une fois les pieds bien au sol, elle se tourne afin d’observer sa voiture, des larmes se mettent à couler quand elle se rend compte à quel point ce qu’elle vient de vivre est dangereux. Mais le pire, c’est l’état de sa voiture. Tout le devant est défoncé, et elle est sur le dos. Elle ne pourra plus rouler. La panique l’envahis tandis qu’elle ne sait plus comment faire pour rentrer chez elle. Elle aurai pu rentrer à pied, mais une douleurs sourdes parcours sa jambe droite. L’adrénaline lui permet de tenir debout, mais à froid elle aura très mal. Une voix la sort de son marasme intérieur.
- Bonsoir jeune fille, Désolé pour ta voiture, mais c’était la façon la plus simple de t’arrêter en si bon chemin. Tu me semblais bien déterminée à aller je ne sais où.
Lorsque ses yeux se posent sur la personne qui vient de parler, une sueur froide se met à couler le long de sa colonne vertébrale. C’est un homme, elle en est sûre à sa voix mais elle ne peux pas voir son visage. Elle n’aperçoit que l’ombre de ses yeux aux reflets rouges. Une capuche cache le reste de son visage. Il porte une sorte de robe noire sur laquelle des symboles incompréhensible sont gravés d’un rouge si sombre qu’on les aperçoit à peine. Derrière lui se trouve quelques autre personnes mais ils sont trop loin pour qu’elle puisse voir autre chose que leurs sexe. Une femme et trois hommes. Qu’est-ce qu’ils lui veulent ? Elle ne sait rien, elle n’a rien fait. Plutôt que de poser le classique « qui êtes-vous », parce qu’elle n’en as rien à faire, elle pose LA question essentielle.
- Qu’est-ce que vous voulez ?
Elle essaye de garder une voix assez ferme, mais de légers tremblements laissent transparaître la peur qui la paralyse. L’homme en face d’elle entreprend tout de suite de lui répondre. Il semble même d’ailleurs ravi de le faire.
- Heureux que tu ai posé la question. Vois-tu, nous avons besoin que tu accomplisse quelque chose pour nous parce que nous n’en sommes pas capables. Il faudra que tu nous suives bien gentiment, dit-il d’une voix profonde mais glaciale.
Celeste lève un sourcil, observant cet homme en robe. Un élan de courage arrive à percer cette coque de peur qui entoure son cœur.
- De la part de quelqu’un qui vient de détruire ma voiture, c’est très malvenu. Désolé, mais vous devrez vous débrouiller sans moi !
L’homme relève légèrement la tête, montrant le bas de son visage à la lumière des phares, dévoilant ainsi un sourire carnassier aux dents noires. Une mine de dégoût sur le visage, Celeste recule d’un pas. Le peu de courage qu’elle avait pu réunir vient de partir en fumée.
- J’espérais que tu dises quelque chose du genre, vois-tu, cela fait un moment que nous ne sommes pas sortis nous amuser !
Une sorte de signal d’alerte s’allume dans son cerveau et avant même de comprendre ce qu’il se passe, ses jambes font volte-face et se mettent à courir dans la direction opposée de ces gens bizarres. Malgré la légère douleur qu’elle ressent, elle fait de son mieux pour s’éloigner d’eux, abandonnant sa voiture sur la route. Bien que Celeste soit quelqu’un d’assez sportif, elle ne sait pas à qui elle a affaire et que toute tentative de fuite sera vaine… Comme le prouve l’apparition d’un homme au milieu de la route en face d’elle. Puis à droite, à gauche, derrière. Elle est encerclée par ces cinq malades. La pleine lune éclaire la route, mais ce n’est qu’une faible lumière, ne lui permettant pas de voir réellement à qui elle a affaire. Paniquée, elle ne sait pas comment elle va pouvoir s’en sortir. Est-ce qu’ils vont la tuer ? Non. Elle ne se laissera pas faire. Apparemment, ils ont besoin d’aide pour quelque chose et ils ont besoin de son aide en particulier. Ils ne prendraient pas le risque de la tuer. Cela dit, rien ne les empêche de lui faire du mal.
Douleurs, désolation, désespoirs. Celeste tombe à genoux sous la pression de ces sentiments tous plus douloureux les uns que les autres. Un cri s’échappe de ses lèvres alors qu’ils rient tous de ses malheurs. On dirai que cela leur fait plaisir. La jeune femme ne comprend pas, personne ne la touche et pourtant elle souffre du martyre. L’un des hommes s’approche d’elle, vêtu d’une sorte d’armure légère. L’aura de cet homme est sombre, elle s'apparente à la désolation et au chaos. La jeune femme lève les yeux vers lui afin de voir l’homme qui lui procure tant de souffrance.
- Mais d’où sortez-vous ? Murmure-t-elle.
- De tes pires cauchemars, ma belle, dit-il en l’attrapant par les cheveux.
Classique comme réplique mais elle fait toujours son petit effet. Il sort une dague de son fourreau, lui créant une estafilade sanglante sur la joue. L’un des cinq, probablement le Chef, prend la parole.
- Amusez-vous avec elle pendant cinq minutes, ensuite il faut que nous prenions la route. Je le précise aussi, même si je ne devrai pas avoir à le faire, mais il me la faut vivante.
1 commentaire
Anthony Dabsal
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Il y a 6 mois