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Le Califat (1)
L’Etat Islamique du Milieu, baptisé le “nouveau Califat”, le califat oriental ou EIM par les médias, avait connu un succès fulgurant. En quelques mois seulement, il avait attiré des militants musulmans de diverses régions du monde, en particulier des pays en « stan » d’Asie Centrale, d'Indonésie et de Birmanie. Il faut dire que beaucoup d’entre eux n'attendaient que ça. L’opportunité de reprendre les armes et regagner l'autodétermination et la liberté totale de culte par la force. Les recruteurs travaillaient dur sur les réseaux sociaux pour attirer les jeunes désœuvrés du monde
arabe. Ils n’avaient pas encore étendu leur emprise jusqu’en occident ou les nouvelles de l’oppression ouïghoure ne rencontraient pas un intérêt notable. Mais ce n’était qu’une question de temps.
Pour rejoindre le Califat oriental, les nouveaux moudjahidines prenaient généralement un vol pour le Pakistan, puis continuaient leur périple vers l'Afghanistan par la route, avant de s'enfoncer dans les montagnes du Wakhan, passage menant au Xinjiang chinois. Adoptant les tactiques d'Al-Qaïda, les moudjahidines se cachaient et s'entraînaient autour et dans les multiples réseaux de cavernes, devenant ainsi quasiment insaisissables malgré les mesures de sécurité renforcées et les tentatives d'infiltration de l’armée chinoise.
L’influence du Califat s’étendait de jour en jour, avec des cellules clandestines actives du Maghreb à l’Asie centrale. Profitant du succès de leurs opérations et de l’attention grandissante des médias, la vague de terreur du nouveau Califat dépassait les frontières chinoises. Un incident particulièrement marquant fut l'explosion d'une voiture piégée dans le chinatown de Bangkok. Plus d’une cinquantaine de morts et des centaines de blessés furent à déplorer. Le quartier fut bouclé pendant des semaines jusqu'à ce qu'on trouve les quatre terroristes birmans responsables. Ils furent arrêtés et condamnés à mort dans un procès expéditif dont le régime thaïlandais a le secret. Mais cela ne fit qu’attiser la volonté des rebelles du monde entier.
Peu après, un autre acte d'une violence extrême frappa l'ambassade de Chine à Djakarta, causant la mort de dix diplomates. La vidéo de cet exploit sordide fit le tour des médias internationaux, l’on voyait les bourreaux asperger les visages de vitriol des diplomates ligotés à leurs chaises. Les médias avaient censuré la dureté des images mais l’on pouvait tout de même entendre leurs cris de douleur sur certains montages moins regardants. Leur souffrance fut soulagée par la lame du bourreau qu’il fila en travers de leur gorge. Le monde entier redoutait désormais l’Etat Islamique du Milieu.
5 commentaires
amboara
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Il y a 16 jours
Stepha
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Il y a 16 jours
NohGoa
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Il y a 16 jours
LUCAS
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Il y a 16 jours
Alsid Kaluende
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Il y a 16 jours