Fyctia
Chapitre 21 : Dorian Crowe 2/3
Elle agrippe mon jogging, et le baisse assez pour que mon membre en sorte. Je sens le vent qui souffle dessus et j’en perds la tête.
Elle prend mon penis en bouche et me suce.
— Oh bordel Or…
Encore une fois, quand je suis sur le point d’avoir un orgasme, elle s’arrête.
Un rictus se dessine sur ses lèvres.
Je me mets à toussoter durant un court instant.
— Ça va ?
— Non, pas trop…
Elle me regarde effrayé.
— Tu veux que j’aille t’acheter de l’eau ?
— Tu sais ce qui me ferait du bien ?
Elle me regarde en fronçant les sourcils.
— Que tu me finisses, suggérais-je.
J'agrippe un de ses seins sous son pull et plonge ma langue dans sa bouche.
Puis elle se lève légèrement et me grimpe dessus et chevauche mon penis.
Elle accélère la cadence à mesure que nos gémissements se font plus forts.
Ma bouche titille ses tétons et mes mains explorent son corps.
Toute la nuit n’a été que désir insatiable. Retrouvons nos corps que l’on avait perdu pendant des années. Mais avec plus d’intensité.
***
Le sable est chaud sous mes pieds nus, le bruit des vagues me parvient à travers le voile de mes pensées brouillées. Je m’éloigne lentement d’Oriana, qui dort encore sur la plage. La douceur du vent caresse ma peau, mais rien ne peut apaiser cette douleur qui ronge chaque parcelle de mon corps. Je n’ai pas le courage de la réveiller, je ne veux pas qu’elle me voie comme ça, faible, brisé. Elle mérite mieux que ça.
Je marche sans but, mes jambes lourdes, ma tête prête à éclater. L’odeur salée de l’océan me pique les narines, mais c’est un parfum qui ne me fait plus rien. La mer s’étend devant moi, d’une étendue infinie et calme, comme un miroir parfait du vide qui m’envahit. J’aurais voulu me perdre dans cette immensité, me fondre dans le paysage, mais je sais que ça n’arrivera pas.
La douleur est là, lancinante. Elle me tire, me fauche à chaque inspiration. Mon cœur bat fort, trop fort, chaque pulsation un coup de poing. Je m’arrête enfin, pris de vertige. Je pose une main contre ma poitrine, essayant de calmer ce rythme effrayant. Mon souffle devient plus court, saccadé, comme si chaque respiration était une bataille perdue d’avance. Le soleil tape sur ma peau, mais la chaleur qu’il me donne est sans réconfort. Elle me fait juste me sentir plus faible, plus vulnérable.
Je laisse échapper un cri étouffé, sans le vouloir. Mon estomac se tord, et je me penche en avant, crachant du sang. L’acidité de mon propre corps m’écœure, mais je n’ai pas le temps de me soucier de ça. Un tourbillon de douleur me submerge. Ma tête explose dans un bruit sourd, comme si mes neurones allaient se déchirer sous l'impact. Je suis à bout de force.
J’ai souvent imaginé ce moment, pensé à la façon dont je finirais, mais je n’avais pas anticipé cette terreur qui monte en moi. La certitude que c’est la fin qui m’attend. Mon corps, ce véhicule, ce cauchemar, me trahit. Mes poumons brûlent, mes côtes sont une prison de fer, ma tête tourne comme un carrousel.
Je m’effondre sur le sable, mes mains tremblantes grattant la surface chaude, espérant trouver un ancrage dans ce monde qui m’échappe. Mais il n’y a rien. Plus rien. Je suis seul. La mer s’étend devant moi, belle et implacable. Elle ne me sauvera pas.
Un dernier soupir. Mes yeux se ferment un instant, et je laisse la douleur m’envahir complètement.
Puis, sans un mot, je me redresse, haletant, sentant mes poumons se remplir difficilement d’air. J’ai encore du temps, peut-être. Peut-être pas. La mer brille sous le soleil, et c’est tout ce qui reste.
Je n’ai plus de réponses. Tout ce que je sais, c’est que la fin est là, tout près. La mort m’effleure déjà, je le sens. Et même si je voulais fuir, je ne pourrais pas.
Mon moment est arrivé.
C’est le moment pour moi de tirer ma révérence.
Je m’y attendais.
Je ne l’ai pas repoussé.
De toute façon je ne le peux pas
C’est drôle.
Il y a quelques mois c’était tout ce que je souhaitais.
J’ai désiré la mort plus qu’aucune autre femme.
Je me mets à rire, impuissant.
Sur mes lèvres un rictus se dessine légèrement.
- Putain de merde !
Des larmes perlent de mes yeux et me réchauffent les joues. Le soleil me réchauffe la peau. Le seul qui au final est resté à mes côtés jusqu'à la toute fin.
J’ai vécu seul et je mourrai ainsi. Inchangé.
- Bordel, je… je veux… vivre.
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