Fyctia
Hasards des rencontres.
En ce 30 Juin, il fait encore frais ce matin, Zélim s'éveille, s'étire en quelques mouvements de yoga. Il est grand, un visage fin, un regard de velours sous d'épais sourcils sombres, des lèvres fines mais bien dessinées et des cheveux plus clairs mi longs et ondulés. Son studio d'étudiant à Aix-en-Provence, il allait le quitter deux mois car passionné de street dance, il voulait rencontrer des êtres comme lui et avec volonté d'un été en parallèle avec un petit job dans un snack au Prado à Marseille, trouver un groupe passionné comme lui, pour animer un bord de plage avec la danse. Il s'empressa de vite prendre sa douche, défaire ses draps, tout mettre à jour pour le locataire à qui il laisserait les clefs pour s'échapper vers son rêve d'un été. En une heure, il était fin prêt, un jean, des baskets, une chemise blanche laissée libre sur son pantalon et un sweet, il partit, déposant les clefs chez la gardienne un grand sourire aux lèvres. La gare se trouvait à côté de chez lui, il s'engouffra dans le train direction Marseille, le soleil éclatait se projetant sur le visage de Zélim son visage collé à la vitre du train. Il inspira fort comme l'aube d'une nouvelle vie de deux mois, comme une page d'un grand livre qui couperait en deux une histoire plus commune et sérieuse d'un étudiant assidu tel que zélim était. Sur Marseille, il partagera un grand duplex face à la mer avec Johanna qui restait dans un appartement de ses parents, seule tout l'été et un colocataire lui semblait une bonne idée, car elle était déjà dans la vie active depuis ses 19 ans , à ce jour 22 ans, elle travaillait tous les soirs jusqu'à 23h dans un pub sympa sur le Prado. Elle était petite et fine très sportive aux muscles saillants d'une randonneuse acharnée, cheveux roux et lisse jusqu'en bas des reins, réunis toujours en queue de cheval ou chignon vite fait avec un crayon gris comme une pique à cheveux, son visage noyé de taches de rousseur et aux yeux noirs ébène.
Ils avaient fait connaissance par le biais d'une petite annonce dans le journal et avaient de suite sympathisé, elle, exubérante et lui, discret avait été un détonateur positif dans leurs premières discussions par téléphone puis en messagerie, depuis un mois, ils n'avaient cessé d'échanger sur les différents détails de la location, l'emplacement exact par rapport au snack où Zélim travaillerait, car il n'avait pas le permis et quelle chance d'apprendre que le snack se trouvait à 100 mètres de l'appartement. Tout semblait formidable et ce jour là, Zélim dans ce train rêvait un sourire dans les yeux, le paysage glissait et il le regardait sans vraiment l'observer, dans ce vague de l'imaginaire, il était bien. Johanna l'attendrait à la gare, devant l'entrée principale et elle lui précisa qu'il ne pourrait pas la manquer, cela faisait méditer le jeune homme qui connaissait peu Marseille, peu de contacts, juste quelques contacts utiles pour les échanges linguistiques pour ses études de langues, une priorité, il sortait peu. Zélim n'avait pris qu'un petit sac, quelques affaires, un nécessaire de toilette car Johanna lui avait dit qu'elle lui fournirait draps et serviettes, elle avait vraiment l'air sympa et un but clair de ne pas être seule dans son appartement car le loyer demandé était dérisoire vu l'emplacement de la résidence et son environnement qui semblaient plutôt aisés. Mais l'important pour lui c'est cette complicité qu'il pressentait par leurs échanges et leurs emplois du temps qui se relayaient tout en se croisant dans le partage des petits déjeuners et déjeuner. Zélim serait du quart d'après midi de 15H à 21H et Johanna de 14H à 23h, tout avait l'air si parfait…. Le train freine, l'entrée en gare, Zélim avait d'un coup une boule au niveau du plexus et était fébrile, peu sûr de lui cette rencontre si simple dans leurs échanges généraient chez lui comme un premier rendez-vous amoureux….il avait des sueurs, enlevait son sweet azur qu'il plaçait à la hâte dans son sac puis le referma prestement. Le monde bouchonnait, se pressait alors que lui se levait et presque seul dans le train, il descendit les marches en souplesse comme un félin.
Il commença à marcher doucement les yeux plutôt à la dérive dans la foule devant lui et d'un coup il entendait son prénom et pour que ces appels cessent, il scruta les visages et là devant lui une jeune fille rousse flamboyante, éclatant de rire, habillée d'une robe rouge et de longues chaussettes à rayures de toutes les couleurs avec des basket rouge, sautillait avec un porte voix…. C'était Johanna. Ils se reconnurent immédiatement et la jeune femme lui sauta au cou, le gênant encore plus et lui dit d'un ton rieur "Salut Zélim, t'as vu, tu ne pouvais pas me louper !" et elle explosa de rire, ce rire qui contaminerait le plus coincé des personnages, donc Zélim rit avec ce bout en train et se détendit d'un coup, comme si son corps ne tenaient plus sous la pression mais sous l'agitation spontanée de cette jeune et pétillante colocataire. Ensemble, ils prirent un petit café avec des croissants chauds à la gare et elle prit bien soin d'expliquer à Zélim les différentes façons de se rendre à partir de la gare à l'appartement, lui donna une carte avec les horaires des bus, l'invita pour ce café et sortie avec lui pour ce premier trajet et surtout la visite de l'appartement, ils changèrent deux fois de bus, Zélim était un peu perturbé dans le débit de paroles de Johanna et ce parcours qu'il devait retenir. Ils arrivèrent au Prado et ils descendirent à la hâte car les bus ouvrent et ferment à une telle vitesse les portes que le temps de descendre, il est déjà parti… Johanna montra à Zélim le pub ou elle travaillait "La Farigoule" et lui montra le chemin vers le snack où Zélim travaillerait "Le Pastaga", d'ailleurs il en profita pour rentrer et se présenter afin de valider son contrat pour deux mois. Ce fut vite fait, Johanna s'était installée en terrasse et buvait un citron pressé les pieds croisés sur une chaise se gorgeant de soleil.Ils parlèrent encore deux minutes sous ce soleil ardent, se levèrent et là, elle lui dit "regarde bien maintenant, c'est ton chemin pour rentrer vers l'appartement…". Et ce fut simple car après avoir traverser le rond point de David, où la merveilleuse statue trônait en son centre, ils repassèrent devant le pub où Johanna travaillait puis deux petites routes à sens unique et les voilà à l'entrée d'une résidence où l'on passait par un grand portail vert foncé en métal avec des pics aux embouts s'ouvrant sur une allée ou l'on apercevait que de grands arbres feuillus qui chantaient sous la légère brise marine ; Johanna m'expliquait que ses parents avaient fait l'acquisition de cette vieille maison de maître et l'avaient divisés en plusieurs appartements et c'est eux qui avaient le plus grand. Ses parents justes aisés et un héritage leur avait permis d'investir pour leur fille unique, Johanna. La maison apparut immense, une architecture du XIXéme siècle.
9 commentaires
Beth Holland
-
Il y a 6 ans
Ozalee Blake
-
Il y a 6 ans
Sand Canavaggia
-
Il y a 6 ans
Ozalee Blake
-
Il y a 6 ans
Liz I.
-
Il y a 6 ans
Jean-Marc-Nicolas.G
-
Il y a 6 ans
Jaimelire777
-
Il y a 6 ans
Jaimelire777
-
Il y a 6 ans