Au8drey Les bals de Noël La veille de Noël 2020

La veille de Noël 2020

_ Bonsoir belle inconnue !

Je reconnaitrais cette voix entre toutes. Je vérifie que mon masque rouge est bien en place, prend une profonde inspiration et me retourne. Son visage n’a jamais été aussi proche qu’en cet instant. Pour une fois, je n’ai pas besoin de me casser le cou en arrière pour le regarder. Merci mes talons de dix centimètres, même si je dois quand même lever la tête. Il me regarde, ou plutôt me dévore des yeux, un brin de curiosité dans ses beaux yeux verts émeraude. Il porte un masque mascarade noir qui repose sur le haut de son nez, accentuant son regard et laissant libre sa bouche si parfaite.

_ Bonsoir, je chuchote.

Je ne pense pas qu’il reconnaitrait ma voix, mais mieux vaut rester prudente. J’ai un objectif, et je dois tout faire pour l’atteindre.

_ Nous n’avons pas été présentés, sinon je me souviendrais de vous.

Quel charmeur, je pense en mon for intérieur. Il est vraiment doué pour draguer, pas étonnant que toutes les femmes lui courent après, y compris elle.

_ Nous sommes à un bal masqué. Le but est de rester anonyme.

_ Vous êtes joueuse à ce que je vois. Ca me plait. Je vous offre un verre ?

_ Tout est offert par les hôtes, je lui fait remarquer avec un sourire. Mais oui, je veux bien un verre.

J’en ai déjà bu deux pour me donner du courage, mais un de plus ne me fera pas de mal. Il place sa main au creux de mes reins pour m’accompagner jusqu’au barman. Mon corps réagit immédiatement, comme les rares fois où cela s’est déjà produit. Je commande un Martini de Noël au chocolat blanc et à la menthe poivré, lui un Mojito de Noël aux canneberges et romarin. Nous trinquons, les yeux dans les yeux, puis nous buvons une gorgée.

_ Comment connaissez-vous les Campbell ?

_ Je travaille pour eux.

Ce n’est pas un mensonge, juste une version alternative de la réalité.

_ Et vous ?

_ Leur fils Léo est mon meilleur ami. Vous le connaissez ?

_ Pas vraiment.

Là encore, je ne mens pas. Pas complètement en tout cas.

_ Est-ce que vous êtes accompagnée ?

_ Non, je suis venue seule.

Ça c’est vrai. Même si ma famille est ici, eux ne savent pas que je suis là. Mes réponses laconiques le déstabilisent, lui qui est tellement habitué à ce que les femmes tombent à ses pieds comme des mouches.

Je fini ma boisson, la pose sur le comptoir et lui propose :

_ Vous m’invitez à danser ?

_ Avec plaisir.

A son tour il vide son verre, le pose à côté du mien, prend ma main et m’entraîne au milieu de la piste de danse. L’orchestre joue un slow. Il prend ma main gauche dans la sienne, pose sa main droite sur le bas de ma hanche, et m’attire à lui. Puis il commence à bouger, en rythme avec la musique. Il est doué, et je me laisse guider, perdu dans son regard. Aucun de nous ne parle. C’est un silence empli de désir contenu. Nos corps ne cessent de se frôler, je sens son souffle chaud contre ma nuque. J’ai l’impression de voler au milieu des nuages. Je me presse un peu plus contre lui, autant que les conventions sociales me le permettent. A la fin de la danse, je n’en peux plus.

_ Et si nous allions ailleurs, je lui suggère.

_ Suivez-moi.

Il ne m’a pas lâché la main et m’entraine à sa suite. Tout le monde nous regarde quitter la salle. Est-ce qu’ils ont devinés ce que nous allons faire ? Pour la première fois de ma vie, je me fiche du qu’en dira tout. En plus, personne ne m’a reconnu, alors je ne risque rien. Il m’amène à l’étage, dans la chambre d’amis, et ferme la porte à clé derrière moi. Soudain, je suis comme figée. Qu’est-ce que je suis en train de faire ? Ca fait cinq ans que j’attends ça. Et ce soir, je vais enfin réaliser mon rêve. Je prends mon courage à deux mains et me retourne. J’entends vaguement la musique qui provient de la salle de bal, le brouhaha des conversations. Je me sens comme dans un cocon protecteur. Il n’a pas bougé. Il est adossé contre la porte, les bras croisés, comme si il attendait quelque chose. Lentement, je m’avance vers lui jusqu’à être assez proche pour l’embrasser. Je me retourne et dégage mes cheveux de ma nuque. Il comprends ma demande silencieuse, et lentement, descend la fermeture éclair de ma robe, jusqu’à la base des mes fesses. Il fait glisser mes bretelles le long de mes épaules et ma robe tombe à mes pieds, comme une pétale tombe quand la fleur est fanée. Je reste immobile, et il me contourne pour me faire face. Je suis seulement vêtue de ma culotte en soie rouge, nue et exposée à son regard brillant et vorace. Je l’arrête au moment où il s’apprête à enlever son masque. Je vous que nous restions des inconnus l’un pour l’autre. Ou plutôt, je veux qu’il le pense. Je place sa main le long de son corps, puis je lui retire sa veste de smoking. Il m’aide à lui enlever sa chemise blanche, puis son pantalon. Son caleçon noir ne laisse aucun doute sur le désir qu’il ressent pour moi. Je me sens intimidée, mais je ne flanche pas. Je pose mes mains sur son torse et commence à le caresser. Il est encore plus beau que dans mon souvenir. Plusieurs moi sans se voir a altéré mes souvenirs de lui. Je sens ses muscles forts et puissants. Il me laisse faire. Mes mains descendent plus bas, frôlent ses fesses à travers son caleçon. Et là, je perds le contrôle de la situation. Il prend mon visage entre ses deux mains, et m’embrasse sauvagement. Sa bouche est partout sur mon corps, ses mains tracent comme un sillon de feu partout où elles se posent. Il m’allonge sur le lit, enfile un préservatif et me fait sienne. Je ne sais pas combien de temps dure ce moment. Je ne pensais pas ressentir autant de plaisir. Nous restons enlacés, nus et comblés. Je finis par me lever mais il me retient.

_ Attends ! Je veux te revoir.

_ Tu serais déçu.

_ Laisse-moi en juger.

Je me libère de sa main et me lève. J’enfile ma culotte puis ma robe. Je me tourne vers lui en remontant la fermeture de ma robe. Ses yeux sont fixés sur une tâche rouge sur le lit.

_ Est-ce que je t’ai fait mal ?

_ Non, rassures-toi, c’était parfait.

_ Tu es vierge ?

_ Je l’étais.

Je sors rapidement de la chambre et courre me réfugier dans la mienne avant qu’il ne me voie. Quelques minutes plus tard, je l’entend passer devant ma porte sans s’arrêter et descendre l’escalier. Comment aurait-il pu se douter que cette mystérieuse inconnue était en fait la petite sœur de son meilleur ami ?


Tu as aimé ce chapitre ?

2

2 commentaires

Emy Pya & Lara Robin

-

Il y a 11 jours

Coucou et bienvenue parmis les auteurs Fyctiens du concours 🥰 Nous te souhaitons une belle expérience sur la plate-forme et t'invitons à découvrir "Mon miracle de Noël" qui participe également 😊 N'hésite pas à nous faire savoir si tu as besoin d'aide pour débloquer tes chapitres 🫡

Au8drey

-

Il y a 4 jours

Bonjour. Et merci pour l'aider proposée. J'accepte avec plaisir. Je vais de ce pas lire votre fiction. Au plaisir
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.