Jean-Marc-Nicolas.G Les Anachorètes A la croisée des chemins.

A la croisée des chemins.


Papa ! ! Tu es revenu de ton travail plus tôt ? Maman, maman ? Y a papa, papa est revenu ! Youpi !


Je regarde ma fille sauter de joie puis m’étreindre en m’entourant de ses petits bras autour de mon cou, tout en s’agrippant avec ses jambes, autour de ma taille. Je respire son odeur de peau et ce parfum au caramel que Stella avait acheté pour notre petite fille

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Chéri, c’est toi ? Mais à cette heure tu es au boulot habituellement. Qu’as-tu ? Mais tu pleures chéri.

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Oui je pleure, je pleure parce que je t’aime, parce que je ne te l’ai pas assez dit, parce que tu me manques constamment même lorsque tu es là, près de moi, je t’aime parce que tu me pardonnes tout, mes caprices, mes sautes d’humeur, ma mauvaise foi, je t’aime lorsque tu me regardes avec des yeux tendres, parce que tu ne te plains jamais, parce que tu cèdes souvent à mes désirs. Parce qu’il n’y a pas une seule femme dans ce monde capable de supporter le con que je suis. Je t’aime, parce que tu m’as fait un magnifique enfant, le plus beau et le plus intelligent du monde, devant lequel je me sens tout petit, infime, prêt à tout lui donner, tout l’Amour dont elle a besoin et aussi celui dont elle n’a pas besoin. Je t’aime parce que tu lui as fait un magnifique cadeaux, celui de la grandeur de ton cœur. J’avais peur d’oublier ton visage, ta voix et ton odeur. J’avais peur de ne plus jamais voir les yeux de ma fille qui me regardent pour me rassurer, pour me faire ressentir que j’existe encore, pour me dire combien il est important de se battre pour un meilleur monde. Et rien ni personne, hier, aujourd’hui, demain ou jamais ne pourra détruire l’Amour qui nous lie. Aucun pouvoir, ne fut-ce le plus noir, ne pourra jamais détruire l’Amour tout simplement.


Stella est émue, elle me prend dans ses bras pour me réconforter, je me sens toujours bien lorsque nous nous étreignons ma femme et moi. Cela me rassure. Et nous voilà tous les trois à nous enlacer et nous embrasser, que je suis heureux de sentir contre moi, ma petite famille.


Je vous aime toutes les deux, ne l’oubliez jamais, je vous aime infiniment et je vous aimerai toujours, à jamais.


— Mais nous aussi on t’aime gros nigaud.

Je vois les yeux de ma femme chérie s’embuer.


Papa, mon papa chéri et moi je t’aime comme ça !


Ma fille étend ses bras, le plus qu’il lui est possible.


Mais ça c’est beaucoup mon cœur, tu vas arriver à m’aimer comme ça ?


— Papounet chéri ne pleure pas, mes bras ne sont pas assez grands mais mon cœur, lui l’est, pour te dire « papa je t’aime ».


Nous nous mettons tous les trois à pleurer à chaude larme.


Chéri, j’ai le sentiment qu’il y a quelque chose qui ne va pas, si tu veux aujourd’hui je n’irai pas chez ma mère, comme cela je serai là des ton retour en fin d’après-midi.


— Oui chérie, je préfère que tu restes à la maison, nous rendrons visite à ta mère plutôt samedi.


Puis, je me retrouve instantanément dans le hall de la clinique, encerclé par les êtres noirs qui continuent à m’enfoncer leurs griffes et leurs dents dans ma chair noircie et qui pourrit par leur venin de haine qu’elles m’inoculent. Je ne peux plus respirer, tant il y a de ces créatures sur mon corps immobile, écrasé contre le sol.


Comment fait-il pour se rendre chez lui et retrouver sa femme et sa fille ! Qu’est-ce qu’elles foutent à cet instant ? Et comment fait-il pour se ramener ici et à présent ! Renvoyez-le dans les profondeurs de nos mondes sous terrains. Ce salopard peut créer ses propres réalités et échapper à la nôtre !


La masse hideuse, fixée au plafond, enrage, sa colère lance comme des brûlures dans mon corps et mon esprit. Je ne vois plus la salle, ni même son plafond. Car un amoncellement de ces créatures noires se sont littéralement entassées sur moi. Il y avait déjà tant d’obscurité, et voilà toutes ces Formes-Pensées présentes des profondeurs accentuant l’obscurité.


Accentuez sa douleur physique et psychique. Qu’il continue à souffrir, nous étions parvenus à lui faire perdre pied. Qu’il perde la raison et la conscience de lui-même ! Il doit avoir le sentiment de ne plus exister.


Mais soudain j’entends une voix familière, une voix qui vient à mon secours, je n’ose croire ce que j’entends. Putain ! J’en pleure de bonheur.


Hé connard, goûte moi celle-là de douleur.


C’est Milène ! Elle a pris la forme du vert de gris de la chasseuse, et d’un violent coup de ses longs doigts griffus, propulse la créature « Bernard » au fond de la salle d’accueil. Elle se fracasse contre une cloison qu’elle défonce pour finir sa terrible course à l’intérieur d’une autre salle. Le cri de douleur de Bernard est déchirant sa tête ne pends plus que par un mince lambeau de chair humaine et tout le côté droit du visage noir de ce salopard est arraché. Pendant qu’Hétolie fonce dans le tas de ceux qui m’écrasent et m’étouffent, je vois Guerda arracher des têtes et déchirer les corps des horribles créatures noires, ponctuées chaque fois par un cri aigu de douleur. Puis c’est une vague de sœurs Damnées qui débouchent de toute part, je n’en avais jamais vu autant. Elles sont aussi effrayantes physiquement que les créatures des fonds, mais elles me sont désormais familières, elles sont mes amies et je les aime.


— Dégagez le Maître ! Attention de ne pas le blesser.


Elles me soulèvent délicatement, ce qui me touche beaucoup.


Une terrible mêlée s’ensuit, c’est absolument dantesque ! Chacune des créatures ennemies se rendent coups pour coups. Quelques monstres noirs des cryptes, tentent de s’enfuir en galopant à l’envers sur le plafond, mais les sœur Damnées sont tout particulièrement à l’aise dans ces types de postures anachroniques, qui échappent à la gravitation.

Puis les hurlements de colère cessent, seuls demeurent les gémissements de souffrance des victimes de cette terrible empoignade. Les sœurs Damnées ramassent le corps des leurs, pendant qu’elles achèvent les créatures noires en leur arrachant la tête après un court cri de douleur.


Ça n’a pas été commode de te retrouver, mais grâce à l’aide des Émissaires, nous y sommes parvenus et regarde qui nous avons capturé en prime ?


Le monstre noir et difforme ressemblant vaguement au professeur Bernard et dont la tête pend grotesquement contre sa poitrine est capturé, enchaîné, il maugrée des mots grossiers.


Ça va mon Pierre.


Les délicates caresses des mains de Milène, d’Hétolie et de Guerda me touchent beaucoup.


Viens, rentrons chez nous, tu dois te reposer avant l’ultime affrontement.



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7 commentaires

Leoden

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Il y a 6 ans

Alors la bravo, tu m'as touché en plein cœur, encore quelques lignes et je verser une larme. Le retour à la réalité est rude, mais tellement sencer. Le combat contre le nemesis me paraît trop facile, que nous réserve tu?

Jean-Marc-Nicolas.G

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Il y a 6 ans

Les situations s’accélèrent pendant que le temps du monde Noir ralentit pour se déplacer à la même vitesse de croisière que notre monde.il y enfin synchronisation des deux mondes parallèles.Nous pouvons nous percevoir d'ou l'existence de la faille ou peut être en est elle la cause au lieu d'en être l'effet. Quoi qu'il en soit deux trains roulent dans la nuit à la même vitesse parallèlement et leurs voyageurs peuvent s'apercevoir enfin.

Sand Canavaggia

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Il y a 6 ans

Ce que je disais dans précédent chapitre semble être prouvé ^^ Mais je dois parler de mon émoi suite à la lecture de ce moment merveilleux de retrouvailles avec Stella et Freïne, j'avoue que c'était perturbant quand comme moi on a tout ton texte dans la tête, une accalmie un dialogue ou ce Pierre du haut de son côté un peu à la "professeur Tournesol" parle d'amour avec une telle force, humilité et tendresse que ce fut pour moi un moment bouleversant et même si ton écrit comporte d'autres éléments je reste sur le coup de cet instant mémorable qui marque de son amour la lourde perte de sa femme et sa fille. Merci de ce partage et bonne suite de ton écrit.
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