Fyctia

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— C’est cela, cet homme a pactisé avec les créatures des profondeurs qui évoluent à la lisière de notre plan de conscience. Elles sont issues d’une race qui s’est développé dans ton espace-univers il y a vingt-cinq millions de tes années terrestres. Elle a abandonné tout comme le fait ton espèce, les « déchets » de sa nature et ce sont ces créatures des profondeurs comme nous les nommons qui peuvent envahir à la fois ton monde et le nôtre. A ce moment-là, nous ne serons plus en mesure de réguler l’équilibre de l’arrière-monde et de retenir toutes les créatures les plus abjectes de toutes les civilisations confondues qui évoluent ici et maintenant. Elles seront alors lâchées dans les mondes évolutifs. Mais chez toi le cauchemar a déjà commencé. Par conséquent, Sur l’ordre de nos Maîtres, les Anachorètes, nous, les Émissaires te diligentons pour capturer et nous ramener la personne qui se fait appelée « Professeur Bernard ». Tu disposes désormais d’une forme de lettre de créance te donnant accès à toutes les réalités que tu pourrais visiter par la nécessité de ta mission. Ordre a été donnée aux créatures du monde Noir et aux Émissaires en mission dans la réalité multidimensionnelle de se placer sous tes ordres à ta demande. Des onze millions de sortes de créatures de ce monde et de formes psychiques, seules les créatures des profondeurs n’auront aucune obligation d’allégeance à ton égard. Mais sert toi de tous tes nouveaux alliés, désormais. Part, mon fils, et que la protection des moines Noir t’accompagnent à travers la réalité des univers multidimensionnels.

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Je me retrouve à nouveau dans le magnifique et colossal temple des sœurs damnées.

— Regardez il est revenu, il porte l’habit de noir des Émissaires, il a rencontré les Émissaires !

Les personnes me font remarqués que je suis accoutré de la tenue hautement prestigieuse des grands ambassadeurs du monde Noir.

— Tu as rencontré à nouveau les Émissaires ? Que t’ont-ils dit ?

J’expliquais en détail l’information que je venais de recevoir de la part des Émissaires, les personnes du temple étaient toutes attentives et impressionnées par ce que je dévoilais et qui menaçait gravement leur monde.

— Je dois partir mes Amis, je vous demande juste de m’indiquer la direction de la nécropole des créatures des profondeurs.

— Où comptes tu aller de ce pas ? Nous ne te laisserons pas seul Pierre, jamais, nous sommes liés par nos Âmes pour l’éternité. Seul, même avec les pouvoirs conférés par les Émissaires, tu auras peu de chance de t’en tirer indemne. Si les créatures du confins temporel te capturent, ton esprit sera prisonnier dans leur réalité pour toujours.

— Mais qui sont ces créatures bon sang !! Et où se trouve cette nécropole ?

— Là-bas, c’est la limite de la conscience, après, c’est nulle-part, il n’y a rien, c’est le nulle part de rien, cela se trouve au-delà de ce que nous connaissons de nos plans de conscience. Certaines de mes sœurs se sont aventurées dans ces territoires et n’en sont pas revenues. Les créatures perdues, nous ont rapportées qu’il s’y trouve des contrées terrifiantes, habitées par des êtres plus abominables les uns que les autres. Rien de ce qui peut exister ou qui ait pu exister ici, dans notre Monde Noir n’ait en rapport avec notre profil de conscience. Tu peux imaginer ? Elles sont les avatars d’une culture très ancienne, on nous a rapporté que ces civilisations ont atteint un tel niveau d’évolution aujourd’hui, qu’elles en ont oubliés les déchets de leurs consciences qu’elles ont semés ici autre fois. Elles habitent dans un vaste réseau sous-terrains obscurs, hermétiques et insondables, sous la « Nécropole perdue » mais cela on te l’a déjà dit. La multitude de cryptes qui la compose servent en vérité de passages entre leur niveau et le nôtre. Mais, Malheur à ceux qui s’aventurent au cœur de ces catacombes. Dès que tu poses tes pattes sur leur sol, ils le captent. C’est alors, qu’ils déclenchent la Furia ! Ils déferlent telle une fourmilière au galop ou un immense nuage de sauterelles surgissant de toutes les cryptes. Nous savons que c’est là-bas que certaines de nos sœurs ont succombées. Nous les appelons les êtres ignobles, ils sont laids, monstrueux, épouvantables.

J’éclate de rire !!

— Pourquoi ris-tu bêtement comme cela ?

— Parce que si tu me le permets, très franchement, tu ne manques pas d’air quand tu les traites de monstres !! Et ignobles, en plus ! Alors là, je crois que c’est la première fois que je ris de si bon cœur.

Milène comprend la subtilité de ma réflexion, elle éclate de rire en me donnant un petit coup de coude contre mon bras. Puis continue ses explications.

— Les Émissaires sont parvenus à les contenir, en créant une barrière psychique, une frontière existentielle, une limite d’action au-delà de laquelle ces créatures ne peuvent plus agir, tout comme le phénomène d’attraction qui annule nos pouvoirs dans la grande halle des tortures du rez de chaussée au palais des Ambassadeurs. Mais elles ont gardé leurs libertés d’action à l’intérieur du vaste cimetière ainsi que dans ses vastes sous terrains. Avant mon arrivé ici, lorsque je vivais encore dans les états du sud de ton monde, on m’a conté qu’elles avaient lancé à plusieurs reprises des incursions jusqu’aux limites de la cité. Elles faisaient des razzias, enlevant des quantités importantes d’humains qu’elles emmenaient ensuite en captivité. Pour s’en nourrir bien évidemment.

— Penses-tu que la personne que je recherche est là-bas ?

— S’il s’y trouve, soit certain qu’on le trouvera et qu’on le capturera. Quant à savoir si nous parviendrons à le ramener chez nous et le présenter aux Émissaires sans encombre c’est une autre histoire.

— Tu penses que nous pouvons échouer ?

— Pierre, il faut que tu comprennes que ces créatures ne nous lâcheront pas, elles seront furieuses que nous ayons osé pénétrer sur leur territoire. Elles n’auront de cesse de nous pourchasser, de nous acculer pour nous mettre à mort.

— Tu as dit qu’ici la mort n’existe pas.

— C’est exact Pierre d’une certaine façon, mais mis en pièce et tombant en captivité, après avoir supporté milles courroux pour que cela se perpétue éternellement est notre forme de mort.

— Tu as peur Milène.

— Je n’ai pas peur, mais je ne suis pas stupide non plus ? Je réalise que nos chances de réussite sont minces.

— Mais j’ai tout pouvoir de mander auprès des autorités locales qu’elles mettent à notre disposition les moyens nécessaires pour mener cette opération à son aboutissement.

— Alors mobilise les Artrides de la garde prétorienne des Émissaires avec leurs Dantasques et appelle les Kariates, ils peuplent le haut palais des soixante cariatides.

— Tu veux parler de la grande bâtisse dont la caractéristique principale sont ces grandes colonnes sculptées chacune d’un personnage ?

— Oui exactement c’est celle-là, pour quelle raison tu me poses cette question ? Tu la connais ? Ne me dit pas que tu as pénétré également dans celle-là ?

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